« You have a lot more to say than Instagram »
C’était la plus chaude journée, la plus chaude nuit. C’était la Fête de la musique à laquelle, malgré mon grand âge, je n’avais jamais participé. On avait toujours dit, dans mon entourage, la « Fête du bruit ». Claude Régy fuyait Paris. Mais un repas avait été improvisé rue du Caire pour fêter l’admission de Cléo à Normale Sup — et j’avais été obligée pour rejoindre le centre et en repartir dans la nuit, de traverser la foule, de la voir, la foule. Je n’avais jamais vu ça. Il n’y avait plus de vélib’, j’allais à pied. Je n’avais jamais vu ces gens, cette jeunesse, c’est vrai, cette « diversité ». C’était vrai, j’étais « bobo », je vivais Paris comme un village de luxe, c’était fluide, la plupart du temps, les expos, les cours de danse, les restos, les bibliothèques, les promenades, mais, eux, je ne les avais jamais vus. Ils venaient de la banlieue, j’avais été obligée de me dire. Ç’avait été une expérience aussi forte que Naples. Le réel. Le réel qui me prenait à la gorge, à la vue. Paris était comme une immense boîte de nuit en plein air, c’était ça. La fête. Une jeunesse, une telle jeunesse d’une telle beauté — il fallait voir les looks ! que de la mode, que du casting sauvage, que de la vie, que des enfants, une masse immense de la jeunesse comme au Caire, infinie, comme s’il y avait la mort et la jeunesse, deux seuls états (même pas l’enfance), la jeunesse en génération spontanée. Ils dansaient et hurlaient sur des chansons que je n’avais jamais entendues. Ils remplissaient les Arena, les Stade de France, mais, là, c’était encore d’autres qui n’étaient pas à Beyoncé. Beyoncé, ça me parvenait, quand même. Non, là, c’était d’autres, beaucoup plus étranges, beaucoup plus baroques, un enchevêtrement des corps…
« Queen B voit les choses en grand. Elle monte sur un fer à cheval et traverse le stade dans les airs. »
C’était la plus chaude journée, la plus chaude nuit. C’était la Fête de la musique à laquelle, malgré mon grand âge, je n’avais jamais participé. On avait toujours dit, dans mon entourage, la « Fête du bruit ». Claude Régy fuyait Paris. Mais un repas avait été improvisé rue du Caire pour fêter l’admission de Cléo à Normale Sup — et j’avais été obligée pour rejoindre le centre et en repartir dans la nuit, de traverser la foule, de la voir, la foule. Je n’avais jamais vu ça. Il n’y avait plus de vélib’, j’allais à pied. Je n’avais jamais vu ces gens, cette jeunesse, c’est vrai, cette « diversité ». C’était vrai, j’étais « bobo », je vivais Paris comme un village de luxe, c’était fluide, la plupart du temps, les expos, les cours de danse, les restos, les bibliothèques, les promenades, mais, eux, je ne les avais jamais vus. Ils venaient de la banlieue, j’avais été obligée de me dire. Ç’avait été une expérience aussi forte que Naples. Le réel. Le réel qui me prenait à la gorge, à la vue. Paris était comme une immense boîte de nuit en plein air, c’était ça. La fête. Une jeunesse, une telle jeunesse d’une telle beauté — il fallait voir les looks ! que de la mode, que du casting sauvage, que de la vie, que des enfants, une masse immense de la jeunesse comme au Caire, infinie, comme s’il y avait la mort et la jeunesse, deux seuls états (même pas l’enfance), la jeunesse en génération spontanée. Ils dansaient et hurlaient sur des chansons que je n’avais jamais entendues. Ils remplissaient les Arena, les Stade de France, mais, là, c’était encore d’autres qui n’étaient pas à Beyoncé. Beyoncé, ça me parvenait, quand même. Non, là, c’était d’autres, beaucoup plus étranges, beaucoup plus baroques, un enchevêtrement des corps…
« Queen B voit les choses en grand. Elle monte sur un fer à cheval et traverse le stade dans les airs. »
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