Saturday, August 13, 2011

« Festival
Raphaël et Zaz : émotion, rock, jazz et swing à Erbalunga


Raphaël et Zaz ont mis le feu au théâtre de verdure, qui comptait au moins 1200 personnes. (Photos Gérard Baldocchi.)

Il entre dans la lumière, simplement. Il est 21h, Raphaël arrive sur scène, en jeans, tee-shirt blanc, chemise et chapeau, faussement débraillé. Il s’approche du public, serre quelques mains, sourit timidement, puis commence.
« Et tu sais que le seul type que je déteste assez au point de lui tirer dessus, c’est moi-même / alors ne t’en fais pas je serai là demain 5h50 Toissy terminal 2b, 5h50 tapantes. » C’est un voyage au cœur de la douleur que Raphaël a proposé hier à son public du théâtre de verdure., Terminal 2b, Locomotive et autre Odyssée de l’espèce, l’artiste à la gueule d’ange a l’air à fleur de peau. C’est ce qui fait son charme.
Il sait aussi sourire, Raphaël. Quand une fan lui hurle « Je t’aime », il regarde son public et, le sourire mutin au lèvres, le regard sensuel, répond dans un murmure : « Moi aussi ». Pendant presque 1h30, il a déroulé avec ses cinq musiciens son dernier album, Pacific 231, du nom d’une œuvre orchestrale d’Honneger, un parcours musical à bord de la célèbre locomotive. Mais il n’a pas oublié ses plus fidèles admirateurs, plus vraisemblablement ses plus fidèles admiratrices. Il leur a offert ses plus gros tubes, Caravane, Ne partons pas fâchés, ou encore Sur la route, qu’elles ont volontiers repris en chœur.
Raphaël a même fait rire. Sur une de ses nouvelles chansons, il se trompe de note, s’excuse, promet une histoire drôle à la deuxième erreur. Elle n’est pas arrivée, et le public l’a aisément pardonné.

Zaz, débordante d’énergie

Place à Zaz. L’énergique, la dynamique, la pile électrique. « On va voir si ça swingue en Corse ». La jeune femme a enflammé le théâtre de verdure et entraîné le public dans son univers jazz manouche. Elle sautille, danse, grimpe sur les estrades de ses musiciens, occupe toute la scène, visiblement très heureuse d’être là.
Elle a troqué son foulard dans les cheveux contre une sauvage queue de cheval. Rayonnante, elle établit une complicité avec les spectateurs, leur fait chanter ses chansons, les fait crier, claquer des doigts, se lever, danser. Ils se prêtent facilement au jeu.
Mais Zaz n’est pas seulement la chanteuse à la voix éraillée et aux chansons légères. Demandant au public de fermer les yeux, elle le transporte dans le Paris des années trente et lui raconte en chantant l’histoire de cette fille des trottoirs.
Le clou du concert a tout de même été Je veux, la chanson qui l’a fait connaître. Après deux rappels, Zaz salue, toujours souriante. Oui, en Corse, ça swingue.

CAROLINE ALBENOIS »

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