Friday, March 16, 2012

Ultra-lucide Dominique Issermann




Dominique a fini par venir. Dominique est somptueuse. Physiquement. Je veux dire. Dominique est âgée, mais elle est plus désirable qu’une petite fille. Je ne sais pas comment elle fait. Je crois qu’elle ne fait rien. Elle est lumière, elle est vie, grâce, beauté, lumière, intelligence, sentiment, grâce, extra-lucidité. Elle a adoré le spectacle. Non seulement elle l’a adoré (et moi aussi je le voyais à partir de ses yeux), mais elle a TOUT COMPRIS et ensuite elle en a parlé pendant des heures, elle a dit : « Ça m’inspire ! » Dominique Issermann ! Elle ne comprend pas pourquoi on ne passe pas au théâtre de la Ville pour que tout le monde voit ça. Elle dit : « Parce que c’est pitié, avec tous les gens que je vais vous envoyer, que ça ne se joue plus que deux fois. » Non, ça ne se joue plus qu’une fois et, en plus, c’est complet. Oui, bien sûr, on refuse du monde, oui, bien sûr, on pourrait jouer ça pendant trois mois « à guichet fermé ». On n’y pense pas. Demain, c’est la dernière, il y a une fête chez Dominique et Marc au champ de Mars.
Dominique a vu deux narrations. Elle décrit tout le spectacle dans ses moindres détails. Toute sa description est exacte. La narration esthétique, sur le mode « …selle de ch’val, ch’val de course… » et l’autre narration qui est ce que ça dit : l’humanité. Elle dit : « Pas une once de morbidité, pas la moindre décadence… » L’utopie, elle la décrit. La beauté. La splendeur à chaque instant. Le sentiment. Elle dit : « C’est un spectacle sur le sentiment. »
Elle a dit des choses essentielles sur le sens de ce spectacle, le sens de tout. Elle a dit : « Je ne comprends même pas comment je ne vous ai pas connu avant. » Et : « Je ne vais plus vous lâcher. »
C’est Dominique Issermann, ça !
Elle a parlé de chaque interprète dans des termes aussi précis que moi qui les connais. Elle est de la famille. Elle connaît tout du théâtre. (En tout cas le mien.) Elle a fait de nouveau allusion au théâtre familial qu’elle faisait étant petite, on avait parlé de ça au vernissage d’Emmanuel et de Marie Taillefer.
J’écoute Laure Adler (« Studio Théâtre ») en podcast. Finalement, je m’en suis pas si mal sorti. Je ne me suis pas laissé faire. Mais Dominique a tout compris. Bien sûr, chaque spectateur fait son propre spectacle. Mais Dominique a tout compris. Et comme je l’ai dit déjà : « Et au-delà. »

En fait, tout ceci n’est pas sorcier. Il est possible – certain – que ce spectacle ait été, sans que j’en sois très conscient – mais je ne suis conscient que de très peu – j’essaye au moins – que ce spectacle ait été absolument inspiré par Dominique Issermann, immense photographe.



Maintenant Dominique Issermann est dans le train pour aller voir Kate Moran dans Einstein on the Beach.

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