Casting sauvage
C'est pas toujours facile
de trouver un grillon.
Déjà, il faut qu'il fasse
chaud. Chez nous, en Bretagne, ce matin, ça s'était un peu rafraîchi.
Et puis, comme souvent, le
ciel se dégage en un quart d'heure et ça monte à 28°. Je pars dans les
chemins avec mon pot de confiture.
J'en repère un à l'oreille.
Il faut s'approcher très doucement pour localiser le plus précisément son trou,
mais, au moindre bruit, il se tait, se planque, et pour un bon moment.
Une fois qu'on l'a trouvé,
il y a une petite astuce qui consiste à introduire dans ce trou gros comme
l'index, une herbe fine que l'on fait tourner.
Va donc savoir pourquoi,
peut-être que ça l'asticote, en tout cas parfois, il sort.
Et, cette fois, ça marche.
Paf ! Je le recouvre avec mon pot à confiture que je referme avec précaution.
Lorsque je le mets avec la
femelle que j'ai trouvée hier, et qui donc ne chante pas, il va tout de suite
sous la feuille de salade où elle s'est dissimulée, je vois qu'il remue ses
élytres à l'arrière, et il me fait un petit crui ! crui !
Allez, hop ! Engagé.
Je rapporte les deux. On va
pas interrompre une histoire naissante comme ça.
S’ils survivent, je les
mettrai dans la cour de mon immeuble où on vient tout juste, la semaine
dernière, de creuser des grandes bandes pour y planter des arbres et des
plantes.
(Jean-Baptiste Lévêque)
Labels: rond-point correspondance
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