Maison dans la forêt
Il y a
une journée d’une invraisemblable résonance. Je suis sur le balcon d’une maison
lovée dans le cœur du système. Le système : la terre. Il y a la montagne,
le lac, la forêt qui cache comme les herbes, les poils, qui cache ce qu’il y a
à cacher : la surface. Ma tante s’est tue (elle est très bavarde). Il y a
les oiseaux du silence, de la résonance, les oiseaux de la Haute-Savoie. Lors
de l’éclipse, j’étais en Haute-Savoie et, je me souviens, même les oiseaux de
ce silence déjà parfait s’étaient tus, invraisemblablement, le paysage entier
était à l’écoute de Dieu. En personne. Dieu qui parlait. Dans tout le cirque de montagnes.
Et, chose merveilleuse plus encore, tous les oiseaux ne s’étaient pas tus. Il y
en avait un ou deux qui, dans cette immense solitude, n’écoutaient pas la
parole de Dieu.
Bénis soient ces oiseaux ! Bénis soient les rebelles, les bavards, les
idiots, les princes de la bêtise, bénis soient-ils ! Bénis soient les
bêtes, bénis soient les chats, les chiens, les crétins ! Qui veut faire
l’ange fait la bête. C’est
l’espoir. (Ça ne marche peut-être pas dans l’autre sens…)
Dans la
crise, T. S. – au milieu de tout un tas de saloperies – hurlait – tout en s'aspergeant – aspergeant la veste du costume Armani acheté à Bologne – de
champagne – (et moi-même par la même occasion car il me tenait au collet) :
« Tu m’aimes ? Tu m’aimes ? Tu
m’aimes ? » :
« Geste
de la main gauche :
– LA
CREATURE ASPIRE A L’AMOUR.
Geste
de la main droite :
– LE
CREATEUR AIME.
Les
deux ne sont pas encore en équilibre en toi, et cela durera encore
longtemps. »
Labels: voyage
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