La Rose de la débauche homosexuelle
Quelle horreur quand un homosexuel est contre son camp ! Pierre est contre le mariage gay. Raison invoquée : « Je préfère que l’homosexualité reste une marge. » Il ajoute entre parenthèses : « Enfin, à Paris, elle a plutôt pignon sur rue ». Je lui fais remarquer sa contradiction (qu’il reconnaît). « Et puis tu reconnais tes contradictions, c'est bien. Tu préfères que l'homosexualité soit une marge, mais tu te précipites à Paris pour, justement, comme tu le dis, avoir pignon sur rue (mais tu es nostalgique de ta vie de province) ». Il me répond que c’est en effet à Paris qu’il m’a rencontré — et Olivier — pas à Maubeuge. Il y en a toujours qui se battent et d’autres qui traînent les pattes — tout en profitant ensuite — et c’est bien naturel — des changements de la loi. Car la loi change. C’est même son seul intérêt. Elle change, elle peut changer, elle peut s’adapter. Et on peut s’y intéresser. Mais Pierre, haine de la gauche, haine de la réforme, haine de l’idée de progrès. Il met ses forces ailleurs. Il a peur de perdre l’« identité ». Il a peur de perdre les mots « garçon », « fille », « papa », « maman », « mademoiselle » et « mariage », ce sont des exemples qu’il me donne. Mais, quand nous sortions ensemble sa fille de six ans, les Rebeus du quartier de l’Ourcq nous saisissaient instantanément comme la famille homoparentale. C’était dans les faits. C’était nous. Deux papa. —
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