Night and day
Pourquoi imaginer une cloison, une limite à la représentation ? Les premiers essais qui ont été tournés et photographiés dans un immense appartement déserté de l’avenue Foch, à Paris, ont été qualifiés de « porno contemplatif ». Il a semblé plus judicieux de travailler, au montage, à partir principalement des vidéogrammes. Sans doute aussi pour relier plus sûrement l’idée à la peinture, aux siècles de contemplation scintillante de la peinture qui illumine plus encore que l’image filmique. Ces siècles qui nous regardent. Toute l’astuce, au théâtre, au cinéma, étant d’arriver à rejoindre, plus profondément, l’art ancien, si ancien de la disparition des images — ou du scintillement des images, de l’intermittence des images — et, alors, peut-être — qui sait ? — de l’apparition intermittente du bonheur et de l’amour... Tricky... On aura compris qu’il s’agit, en définitive, et plus encore, du poème, le poème de l’amour et de la mort. De la femme et de l’homme. De l’inconnu et du dépassement. Le poème qui n’a pas de doute.
Yves-Noël Genod
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