Tuesday, June 25, 2013

« On ne voit pas les cœurs », dit Alceste



Quelle fête ! Merci ! Ta troupe est en pleine forme ! Quelle pièce étrange ! — tu me croiras si tu veux — j'ai quand même dû en entendre parler à l'école — : je l'ai découverte. Très étonné, du coup. La folie d'Alceste, par Nicolas, c'est qqch ! Et celle de Célimène — l'innocence — par Norah ! Et tous les autres idem, très justes, très fous, très réels. On a l'impression de voir la cour en chair. Très étonnant, la proximité de ce qui est dit avec « la France » et la proximité extrême de la France avec l'ancien régime (de la cour de Versailles). Spectacle de droite parfait, en ce sens. (Au début du spectacle, j'avais la sensation de me retrouver au milieu d'une manif pour tous.) Et tout cela dans un air qui reste léger du début à la fin, sublime espace scénographique et de lumières en amitié avec le théâtre sublime : rien que le même espace vivant. Les silences, en ce sens, sont extraordinaires. Encore une fois, l'auteur dont vous vous occupez — et toi — et ta troupe — avez du génie : vous croyez en tout ça : la possibilité de rendre vivantes des partitions. Mystère que j'aime aussi — et qui me fascine... (sans jamais avoir tenter de m'y coltiner...) Plaisir de voir les acteurs si confiants, si « à leur affaire », plaisir de les voir jouer, c'est-à-dire passer par l'ornière ou légèrement à côté (doit-on jouer dans l'ornière ou légèrement à côté ?) et mystère de cette pièce, de ce « caractère » : le misanthrope... 

Bises, 

Yvno

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