Friday, July 26, 2013

Ou au jardin en haut…



Tout d’un coup, je réalisais que, peut-être, ce n’était pas si difficile d’écrire à cause de la vie qui était si pleine, si vaste, si pleine de vie et de choses et de représentations de tout genre, déjà, toute entière que peut-être ce n’était pas difficile d’écrire, d’en dire une infime partie, d’en dire presque rien, je veux dire : il n’y avait pas le danger de la gâcher, la vie, ce que m’avait semblé, toujours semblé, l’acte d’écrire — peut-être le mal, celui de gâcher la vie, la vie si rare — non, la vie n’est pas rare.
(mais j’étais au château et c’était la nuit, c’était facile de penser des choses comme ça)
(il y avait plein de gens, de gens inconnus qui dormaient dans les chambres et, moi, je restais éveillé)
(il y avait plus loin une musique de fête)
(et le silence, profondément, comme la carrière où sortir les pierres — dont parle Musset à la fin de son texte, ce texte que je lisais : « la carrière est pourtant profonde, les instruments manquent pour en sortir les pierres »…)

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