« U p here my eyes are green leaves, unseeing. »
Marion m’a posé des
questions, aussi à mon ami d’un soir. Sur tout, sur la vie, la sexualité, la
famille. Il s’agissait de répondre à ces questions : « Vous êtes dans
une forêt, comment est-elle ? Dans la forêt, il y a un mur, comment
est-il ? Derrière le mur, il y a un sentier, décrivez. (Je pense que cette
question doit se situer avant le mur.) Sur le sentier, vous trouvez une clé,
décrivez la clé. Vous arrivez à une maison, comment est-elle ? Dans la
maison, vous trouvez une tasse, comment est-elle ? Dehors, il y a de
l’eau, sous quelle forme ? » Quand nous eûmes à tout répondu, émus de nos
similitudes et aussi de nos différences, Marion nous a annoncé que la forêt,
c’était la vie, notre vie, le mur, les obstacles, le sentier — à moins que le
sentier soit la vie ? mais alors qu’est-ce que la forêt représente ?
La clé, c’est la sexualité, non, l’amour, peut-être, je ne sais pas. Oh, j’ai
déjà tout oublié ! Je me souviens qu’il y avait la famille. C’était la
maison. L’amitié aussi était là… Le sentier ? la clé ? La tasse
représente qqch, mais quoi ? et l’eau, bien sûr, à la fin, c’est la sexualité,
c’est Eros (mais, ça, je le savais). Mais alors… Oh, flûte ! Ensuite elle
a fait un bateau avec la nappe du restaurant sur laquelle elle avait écrit nos
réponses. Et elle s’est demandé si personne ne voulait emporter le bateau
(puisque chacun de nous le trouvait beau). C’était aussi mon intention… Mais je
l’ai maintenant défait, ce bateau, pour pouvoir écrire ce papier...
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