T a haute couture de lambeaux vifs
Mary Smith
pensé :
c'était beau les grandes
gigues qui fument St Laurent / Newton ds les costards noirs qui flottent les
seins nus et les vanillées de St Gilles avec les culs parfaits et la ligne des
mollets et des cuisses dessinée, les voix comme des larsen qui fade out et qui
m'ont raidi, la danse du monsieur aux yeux bridés qui se réajuste à sa propre
vue, drôles ses oui-non disparitions.
les enfants un peu over
excited alors, mais les enfants c'est chou comme on dit en Suisse, et ça
marchait (où et quand on voulait) avec une spectatrice à ma gauche qui
roucoulait d'attendrissement à chacun de leurs sautillements.
le footballer de Zurich
azimuté à poils avec sa veste Gitane m'a fait beaucoup rire, et la fausse
gitane du devant du théâtre de la rue s'est fait insultée par un gros Black
dans un 4X4 mauvais goût immatriculé NY 92 qui lui a dit — attendu / entendu — de
rentrer dans son pays, et qu'il « baisait sa mère ».
(ça faisait partie du
spektak ?)
j'ai aimé le lézard qui
retraçait le blueprint de l'espace en suçant le mur, et j'ai eu qu'à moitié
confiance ds le mec allemand au ptit gilet et aux lunettes d'entre deux guerres
qui marchait tout recta.
les « paroles »
étaient rares, mais celles proclamées avec ta diction parfaite quelque part
devant moi ds l'obscurité totale me sont allées droit au cœur (où était mon
cœur ? il y avait pourtant la main de Romain sur mon ventre bien habité qui
cognait sur la porte de la colloc, juste au sud-est de mon cœur) (et ma main
gauche qui se cramponnait au mur pour ne pas me laisser me
vautrer).
à la fin, il y avait tous les prétendants face à moi, j'aime ça, c'est bon et honnête comme du Pina,
et toujours les spots dans la cave de béton disposés comme les thons gelés à la
criée de Tokyo, une vraie installation d'art content popo.
Mon cher Yves-Noël, je
regrette bien sûr de te dire que ce n'était pas le « spectacle de ma vie » (la vie
est longue, même les nôtres), mais je te dis que c'était magnifique, ta haute
couture de lambeaux vifs.
si je faisais un film ou si
je voulais repenser aux cours d'eau de ma vie, ma mémoire — je pense — je ne me
souviens pas encore — aurait peut-être bien le flux et la chorégraphie de ce que
j'ai vu jeudi.
avec tendresse et
admiration, BRAVO !
M.
Labels: zelda ménagerie
0 Comments:
Post a Comment
<< Home