Wednesday, July 23, 2014

A griffés


Jane-Gail Lopez
Il me faut trouver les mots. Ceux qui se sont agriffés au fond de mon corps-cœur. Ceux qui se sont glissés sous mes ongles ce soir au Théâtre de la Condition des soies. Je cherche à les écrire. Ils ne sortent pas. Ils sont confinés au creux de mes tripes, je crois. Ils ont le parfum d'un espoir retrouvé, d'une grâce ineffable, précieuse. Ils sont ravissement. Indicibles. Ils réclament la pudeur. Alors, je m'en remets au mouvement. Je penche mon corps, bas, pour saluer votre grâce, votre beauté, Jane-Gail*




Oui. C'est joli d'essayer. Mais j'ai senti, en effet — et ce n'est pas là le moindre compliment —, que, la plupart du temps, ceux vraiment touchés par ce spectacle ne pouvaient pas en parler ou ne voulaient pas — inutile. L'« intime », qu'est-ce qu'on peut dire ? Qu’est-ce qu’on en sait ? Toucher des sentiments en deça du langage, c'est cela l'intérêt... Et, bien entendu, cela passe par le langage étrange, sorcier, alchimiste et fou-saint des Fleurs du mal... Merci infiniment !

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