S i Marguerite
Sinon, Mathilde, une autre idée pour votre festival de soli, ce serait de faire une création. Ce ne serait certes pas moins cher (mais, bien sûr, plus cher), mais ça rentrerait peut-être pour vous dans un autre créneau qui vous le permettrait.
Je travaille sur deux projets : Oscar Wilde (tout, pour le moment) et Les Illuminations, de Rimbaud…
D’autre part, j’ai aussi à vous proposer un solo qui n’est pas de moi (mais que je mets en scène), une chose extraordinaire. C’est une danseuse japonaise avec qui j’ai beaucoup travaillée (parce qu’elle est très douée) qui donne L’Amant, de Duras. Je n’ai jamais eu un choc de cet ordre : l’exactitude absolue. Elle se plaint d’ailleurs que je lui fasse peu de notes, mais je lui dis : « Ce que je peux te dire, c’est que si Marguerite Duras était encore là pour voir ça, elle tomberait à la renverse. » Elle avait commencé ce travail en japonais à Lyon où je l’ai rencontrée (j’ai eu le théâtre de Gwenaël Morin à ma disposition pendant quatre mois) et ensuite elle est passée au français (qu’elle parle sans accent). C’est sublime et assez troublant parce que ça inverse, c’est l’Asiatique qui est la jeune Duras, si vous voyez… Elle s’appelle Yuika Hokama.
Voilà donc trois autres possibilités auxquelles j’ai pensé…
Bien à vous,
Yves-Noël
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