U ne invitation de dernière minute
Très impressionnée par ta pièce d’art sacré ! J’ai vu hier, du premier rang, j’étais comme un poisson dans l’eau à recevoir comme l’eau du ciel la sueur de tes danseurs, très impressionnée par le rêve de ton espace qui m’a rappelé une phrase de Paul Claudel soulignée récemment (du livre Connaissance de l’Est) : « Le soleil de la Pentecôte illumine la Terre nette et parée et profonde comme une église ». L’église visible et invisible. Corps mystique. Pour moi, tout art est sacré. Encore faut-il de temps en temps en faire la démonstration... Fabuleusement émue donc de te retrouver — et admirative — moi qui ne le suis pas du tout, en forme — toi, si en forme — magistralement écrire à la craie cette démonstration devant mes yeux comme au tableau noir (de mes ténèbres...)
Sans doute ta pièce que je préfère (mais c’est pas de jeu, je viens de la voir !) Sûrement inoubliable : tellement onirique. L’un de tes chefs-d’œuvre.
Splendeur...
Marie-Noëlle
de loin je voyais la danse
de près je voyais la danse
dans la mémoire du religieux
dans la mémoire des cathédrales
dans la désaffection des cathédrales, grands coquillages
aimer Dieu qui s’en fout
qui s’en fout
inventer d’aimer — Dieu —
qui s’en fout
mais, Dieu
l’aimer
Labels: correspondance, paris
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