Seul avec le post
Par exemple, ce que j’écris, il faudrait l’effacer. Il faudrait et il faudrait l’effacer. Il faudrait l’écrire jusqu’au bout pour l’effacer. L’écrire pour l’effacer.
Et, d’ailleurs, je l’ai écrit. Je l’ai écrit jusqu’au bout. Il faudrait l’effacer. Alors.
Mais si vous l’effacez, rien ne repoussera, rien. Alors. Rien ne repoussera, rien.
Alors vous recopierez, sur des livres et sur des phrases, ce que d’autres ont écrit.
Ces autres dont il ne faudra rien dire (c’est votre orgueil qui vous le commande), rien dire.
Il y a la vie. L’accouplement de la vie. Cogné, rien, le tissu, le pré. L’herbe, l’eau. Le marais sale. L’espoir. L’espoir de vivre, en même temps, l’espoir. L’herbe haute. L’herbe amidonnée. Coupante. Carton, cheveux. Pierre. L’espoir... L’automne détrempé. Le nom des saisons est masculin. Le masculin.
Mon Bébé, je pense à toi. Je t’aime beaucoup, tu sais. Je veux dire : je te préfère aux autres, au tout venant, je te préfère, je suis bien forcé de le reconnaître, tu me plais, tu me plais bien...
Tant de soupirs, de flammes, tant de serments... Tant de serments dans la nature — ça ne se raconte pas.
Cette merveilleuse façon d’être à l’aise des acteurs, ils sont à l’aise, les acteurs. La classe américaine.
« Après, tout c’que je sais, c’est qu’j’ai eu un accident, j’ai été blessé. Alors, j’me suis réveillé amnésique et j’arrivais plus à m’souvenir de rien. »
Un chat miaule et parle.
Labels: château
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