Mes meilleurs vœux, Caroline
!
Oui, je vais chercher des
textes : comme je lis peu (de théâtre de mes contemporains), je commence à
demander à quelques personnes de m’en repérer à l’occasion. Je ne m’en suis pas
approché jusqu’à maintenant peut-être par paresse, mais aussi parce que j’ai
l’impression d’une chasse gardée. J’ai eu l’exemple de Claude Régy ds ma
jeunesse (j’allais dire mon enfance) : les textes géniaux, on se jette
dessus et on les préempte ! Mais il y aurait aussi peut-être une
idée : reprendre Domaine de la Jalousie que tu avais tant aimé (et si bien défendu), tu
sais, à Marseille, le premier travail que tu as vu de moi, le texte que j’avais
écrit qui était interprété par Guillaume Allardi (et qu’à un moment Liliane
Giraudon voulait même faire éditer). Marie Collin voulait, pour le prochain
festival d’Automne, présenter plusieurs choses de moi (un projet au Rond-Point
programmé…) — pourquoi pas ça ? Il y a aussi d’autres choses que je
voudrais reprendre à Paris, en particulier Pour en finir avec Claude Régy, ce one man show (enfin, avec 8 personnes autour de
moi, quand même) qui m’avait lancé à Paris — et qui est aussi de l’écriture —
très précise, 5 mois de travail, mais invisible, en quelque sorte, sans l’effet
« texte » que j’ai voulu travailler ensuite avec, d’abord, Hommage
à Catherine Diverrès, Jésus
revient en Bretagne (quel plaisir
d’écrire ces titres !) et ensuite donc avec Domaine de la Jalousie… Le titre, Domaine de la Jalousie, comme toujours était arrivé par hasard, croyais-je,
mais Liliane m’avait dit : « Pas du tout : c’est sur la
littérature, ton texte, et la littérature, c’est la jalousie : les
écrivains se haïssent, ils se volent, se jalousent… » Et c’est vrai
que c’est déjà dit dans L’Ecclésiaste que je viens de relire : « J’ai compris que
tout le tracas qu’on se donne et toute l’énergie que l’on met à agir ne sont que
jalousie mutuelle. » Je ne sais pas pourquoi je termine sur L’Ecclésiaste. Enfin,
je t’embrasse,
Yves-Noël
Labels: correspondance
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