Sunday, April 13, 2014

E t cette manière de laisser le public seul parfois...


Claude-Hubert Tatot
C'est très pictural, les primitifs italiens et Zurbaran, les oiseaux et le brouillard et voilà saint François et ce monologue magistral comme un cours sur le cours de nos vies, et mes voisins de derrière tout de travers qui s'étouffent de rire tellement mal à l'aise mais, c'est ça aussi, il faut faire avec. Moi, j'ai été cueilli et tenu tout du long comme les fleurs que l'on jette au salut, comme un bébé passé de bras en bras de tableau en tableau !

Oh, merci Claude-Hubert !!!

C'était vraiment comme porté par des bras bienveillants pour être mis en face de choses merveilleuses et cruelles. J'en suis encore extrêmement ému. Et ce chanteur nu contre la porte ouverte qui d'un coup ressemble à un Rodin et cette manière de laisser le public seul parfois... Non, vraiment, c'est puissant et indescriptible à moins de se mettre réellement à écrire !



Muriel Ferraro
Je suis revenue jeudi, j'ai aussi amené tous mes amis. Ils étaient heureux. Je me dis à lire les commentaires de vos posts et à repenser à tout qu'on s'est raconté avec mes amis justement, qu'il est vraiment difficile de mettre encore des mots par dessus tout « ça », le seul commentaire possible à cette pièce serait une autre pièce. Stimulation maximale. Encore merci. J'espère vous entrevoir ce soir. Croisement de dernières aux Bouffes. M

Oh, mais je VEUX en faire, une autre pièce, surtout avec vous ! Merci infiniment : très touché de cet intérêt que vous prenez le temps de prendre à ce travail ! Venez, on fait la fête chez l'une des comédienne, ce soir... Mon tél : 06 84 60 94 58



Jérôme Roniger
Encore bravo, cher Maître ! Ce que j'ai vu hier soir grâce à Marie Vachette me ravit à 200 000 % ! Merci de tes efforts, car ton travail, acharnement, humanité, sont rares et MAGNIFIQUES ! Je pourrais continuer ainsi longuement à écrire sur le caractère exceptionnel de ce que j'ai vu hier et que j'ai plaisir à revoir ici dans le « Hublot », encore chaud, avec tes mots et les photos de Philippe Gladieux qui sont très belles — tout ce qui touche à toi, de près ou de loin, semblent muni de cette grâce de la beauté et du raffinement. Tarkovski, Fellini, Bergman, un peu de Godard et Truffaut, Rohmer, et puis Cioran mis en valeur par ton art du rock et de poète, rendu vivant, son humour qui devient le tien, le mien, celui du public en masse sous le dôme du théâtre décati. Je n'ai jamais vu les Bouffes du Nord aussi belles, ton équipe lui font du bien, c'est tendre, c'est fou, merci YN ! JOM RONIGER



Agnès Princet
J'ai eu la chance d'assister à la représentation d'hier soir. Merci merci Yves-Noël



José Luis Castrillo
Troisième voyage pour moi et, effectivement, il m'a semblé que la salle était pour le moins « difficile »... tous ces rires nerveux, ces départs qui font résonner le théâtre comme un vieux galion, ces questions qui fusaient : « il se passe quelque chose au plafond ? », « j'y comprends rien », « c'est là qu'on doit applaudir ? »... tout ça n'a pas réussi à entamer mon goût pour le rêve présent sur scène... de la naissance des nuages aux toiles de Zurbaran (aurai-je le temps d'aller à Bruxelles ?), le temps suspendu de ce son et lumières va longtemps m'accompagner... et je suis fier d'y avoir traîné 3 amis...



Thomas Lévy-Lasne
Yves-Noël,
Bravo pour ton spectacle ! C'était spectaculaire. 
J'ai adoré le travail du son excellent, la lumière, la mise en scène dans l'espace, le début, la pose plafond, ta récitation de Clément Rosset, les chants. 
Si je commence à séparer les éléments c'est peut-être que je n'ai pas été emporté tout le temps. 
J'étais très sensible à ces sentiments de sublime, de laisser aller, de laisser être, presque de passivité que tu faisais passer. 
J'aime le fait également que tu arrives à faire du sublime non kitsch, un vrai challenge !
A te côtoyer un peu au musée, dans la rue, j'étais marqué par ta capacité à la contemplation. A prendre le temps de voir les choses. 
Et c'est ce temps que j'ai préféré dans ton spectacle, cette invitation à la contemplation. 
J'ai eu l'impression que tu étais un peu trop confiant envers le spectateur ou exigeant parfois. 
Il y a des choses de rythme et de contre rythme qui manquaient à mon goût. Un peu comme dans un opéra. 
Une chose qui m'a un peu glacé aussi c'est la solitude énorme que portait chaque acteur, comme si il n'y avait pas de troupe. Pas d'émulsion. 
Même quand ils étaient tous sur le plateau, il y avait un sentiment de monade. 
Mais bon c'est le plus compliqué l'esthétique du non-sens, je pense. 
Je ne comprend pas aussi pourquoi tu te défi du langage à ce point. Ta déclamation de Clément Rosset était si parfaite, belle et précieuse. Tu faisais respiré la langue alors qu'il n'est pas fastoche à lire à haute voix. 
C'était comme la fumé du début ça circulait dans le public. Cette capacité énorme à faire vivre le langage, ça m'a un peu manqué le reste de la pièce. Mais bon peut-être je suis un gros ringard réac.
J'ai l'impression qu'il y avait une tension entre ton goût pour le sublime, au sens kantien, et une volonté de jongler aussi avec le prosaïque, le presque rien et le goût de vivre attaché à des éléments simple. La bande son etait à ce jeu là, délicieuse. Il y a un texte de Nietzsche là dessus, un peu alambiqué, « Qu'est-ce que le romantisme ? » c'est dans Le Gai Savoir, je crois me souvenir.
Un truc m'a vraiment agacé : c'est ta dédicace aux quidams du métro, qui ne votent pas et ne vont pas au théâtre. 
Je n'ai aucun mépris pour les quidams, mais là vraiment, je ne pense pas qu'ils tiendraient ton spectacle dans la longueur. 
C'est un spectacle exigeant envers le spectateur et dans la bouillie de divertissement que sont nos vie, je ne vois pas une personne qui ne serait jamais allé au théâtre, y prendre du plaisir sur la longueur. 
J'étais avec une petit amoureuse américaine, elle a aimé parce qu'elle a vu plein de choses qu'elle n'avait jamais vues, « naked man on stage ! », mais a eu quand même du mal à tenir les deux heures et quart. 
Mais, bon, on peut en reparler un de ces jours si ça te dis et que tu n'es pas trop fâché par ma franchise. 
Encore bravo !
T.
PS : Je te joins une photo du plafond de ma chambre ce matin. Mes rideaux ont formé à mon insu une magnifique lanterna magica. Fermé, il projette la rue sur le plafond, avec le son étouffé du dehors dans le dedans. 
Ça m'a fait évidemment penser à ton spectacle. Vive la lumière ! Vive l'existence !


Ah, non, non, je suis pas fâché par ta franchise ! J'avais peur que ça ne t'ai pas plu du tout et tu me dis là vraiment des choses adorables !
Sur la dédicace d'avant-spectacle à ceux qui ne viendront jamais, les sans-voix, j'ai parfaitement conscience que mon spectacle ne trouverait pas grâce à leurs yeux, ce n'est pas ce que je dis, je dis qu'ils ne viendront jamais et cela sous-entend que même en venant — par le plus grand des hasards — ils ne le goûteraient pas, ce non-spectacle. Mais un artiste ne peut pas ne pas s'intéresser prioritairement à ceux qui ne goûteraient jamais de son art, les plantes, les animaux, le chat noir maintenant qui vient me voir tous les soirs par la fenêtre, je lui demande : « Ça t'intéresserait ce que je fais aux Bouffes du Nord ? Non, ne mens pas : pas vraiment... » Ou encore, je ne sais plus qui a écrit (Sarah Kane, peut-être) :  « J'écris pour les morts, pour ceux qui ne sont pas nés. » Les morts, ceux qui ne sont pas nés, ceux qui ne votent pas, ceux qui ne vont jamais au théâtre et ceux qui ne goûteraient jamais mon travail (ou cette prostituée rencontrée un jour sous le périphérique où je répétais il y a qq années : qui n'avait jamais entendu parler d'Hamlet), c'est le réel, peut-être, en tout cas le monde... Il a envie de se connaître, le monde... L'ambition, ce serait de lui donner la place pour qu'il le puisse, se connaître, lui, l'innocent... Bon...
Sur la solitude, c'est plus complexe. C'est drôle, quelqu'un (une fille qui s'appelle Beausoleil !) vient justement de m'en parler, de me poser la question et j'ai commencé à répondre… Mais, là, je prendrai le temps d'en parler de vive voix — c'est-à-dire : non seule — avec toi...
Bisous, très cher, à bientôt, 
Yvno
Très belle photo !



Véronique Thé Au Jasmin
Fort the last... HALLELUJAH ! Gloire à 1er Avril qui fait couler beaucoup d'encre et des larmes de bonheur... A ce soir. Une adoratrice !



Anaïs Renner
Hier, c'était merveilleux, étonnant, drôle, hypnotique, unique... C'était l'Amour ! Aujourd'hui, je peux le dire : je demeure allègre en toute connaissance de cause. Merci !



Julien Blézy
Un « spectacle » écologique, un temps valorisé. Ça nourrit, à long terme. Puis un lieu soliste, un théâtre éclairé. Foncez camarades, côtoyez la beauté.



Alain Neddam
Ultime chance d'y aller : ce soir. On n'hésite plus !



Gilbert Traina
Oyez, oyez gens de Paris et des alentours :
Ce soir c'est la dernière chance de vivre 1erAvril dYves-Noël Genod au Théâtre des Bouffes du Nord...
Ne manquez pas ce rendez-vous. Décommandez tout ce que vous aviez prévu et allez goûter au sublime. Vous verrez, parfois c'est contagieux la beauté...
Et puis ces moments-là sont si rares, comme les éclipses totales ou les comètes qui nous frôlent parfois... A voir au moins au fois dans sa vie. Vous en sentirez les effets longtemps…
« Et sans prévenir, ça arrive
Ça vient de loin
Ça c'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous émerveille
Au creux des reins
La joie de vivre
La joie de vivre
Oh, viens la vivre
Ta joie de vivre »
(Barbara)



Anaïs Renner
Ce soir, dernière occasion/chance de voir danser Yves-Noël Genod sur Emmanuelle au terme d'un monologue de toute beauté > 1er Avril, Théâtre des Bouffes du Nord



Benoîte Vandesmet
Mon âme pâmée résonne toujours... j'aurais aimé la nourrir encore ce soir... beau voyage à vous et aux heureux passagers qui vous accompagneront.

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