V ertige
Patiemment le travail,
l’à-faire devant les yeux… Et même, la maladie de devoir m’adresser, je vais
devoir me calmer. J’ouvre mon ordi, il y a toujours la phrase — sur PowerPoint
—, blanche sur fond noir : « Chacun sait que dans les rêves on ne
voit jamais le soleil ». J’ai traversé un rêve. J’ai traversé Paris. On
était chez Dominique. Dominique habite un appartement sur le Champ de Mars,
sous la Tour Eiffel. L’appartement où a été tourné Le Dernier Tango à Paris. Quand nous avons, un peu avant l’aube, enfin été
foutus dehors, nous nous sommes retrouvés, Damien et son amie
(Eglantine ?), Pietro et Jeanne, Boris et une Australienne qu’il avait dû
brancher et qui était venue voir le spectacle (puis à la fête) et mon père et
moi. Mon père avait dormi au cours de la soirée dans une chambre préparée à cet
effet (pour ce soin), du coup, il était encore allègre. Alors nous avons pris
l’allée et Eglantine a dit ce que je ressentais aussi, ça m’a frappé, je
n’avais plus vu la nature depuis des lustres, je n’avais pas vu le printemps
(« Chacun sait que dans les rêves on ne voit jamais le soleil ») et
Eglantine a dit : « C’est drôle, on a l’impression d’entrer dans la
nature… » Toutes ces feuilles neuves, vertes — pour autant qu’on peut,
dans les rêves, voir la couleur —, cette odeur, cette fraîcheur, c’est
vrai, comme en pleine nature : à cette heure-là, dans ce quartier, Paris
n’était plus polluée. Paris ! De votre fenêtre, vous avez tout Paris, à vos
pieds la Tour Eiffel, à votre gauche la
colline de Chaillot avec — je ne sais pourquoi — l’image d’Adolphe Hitler s’y
faisant photographier, Paris qui a traversé toutes les guerres, Paris qui
reste, Paris pierre, Paris village...
« Est-ce que vous voyez
une orientation, là, qui est en train de poindre, une question que vous avez
envie de poser ?
G : Non, je crois que
tout ce qu’on voit à l’avance est réducteur. C’est une aventure, la
vie ! »
Labels: paris
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