L es riches ont raison
Gildas me disait qu’il ne
comprenait pas comment vivaient les riches, il disait qu’il avait une fois
mangé chez un grand cuisinier et qu’en effet, c’était invraisemblable, un rêve
incomparable, mais qu’il lui semblait que si c’était tous les jours ça
l’ennuierait. Et je lui répondais à propos des riches que le problème était
mal posé, que c’était la même vie, en fait, et cette image qui m’a
surprise : « C’est la même vie, en fait, les riches se coupent aussi les
ongles des pieds ». Curieux. Je pense que c’est la même vie, en
fait, que ça se fait ds des espaces, que les riches sont en rapport avec les ciels,
avec les neiges, avec les mers, avec les voyages de la terre, les jours et les
nuits, les châteaux, que c’est la même vie, en fait, et que seul le luxe est
humain (2 sources pour cette phrase : Brecht et Handke). Oui, et que,
chaque fois que nous sommes, nous aussi, ds la nature et ds les ciels, nous
sommes ds le luxe extrême, c’est le même luxe, j’étais il y a qq jours ds le
Lubéron, je dormais ds un dortoir, je me baignais ds des vasques d’eau glacé,
mais la nature était si pure, si préservée qu’il ne pouvait y avoir plus de
luxe sur cette terre, il y avait un mûrier blanc et 2 moutons qui s’étaient
échappés du troupeau depuis plusieurs semaines et qui rentraient dans les
maisons et qui mangeaient les fleurs, vers le soir, la bergère allait venir les chercher, il
y avait des papillons et des falaises et, là, une autre année, j’avais lu L’Air
et les songes, de Gaston Bachelard.
Labels: avignon
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