Philip Roth disait (dans sa vieillesse) qu’il avait remplacé l’écriture par la lecture et le sex par la sieste. Mais, moi, je voudrais commencer par la lecture et par la sieste
Je laisse le sex à Legrand et à Bobo. Elles ont des besoins, mes bêtes, ma petite écurie
Moi, beaucoup moins
Legrand que je n’avais pas vu depuis un certain temps — retrouvailles au soleil du soir, son apparte dans la cour orienté à l’Ouest — s’était recoupé les cheveux. Alors après pelotages et reniflages (il me renifle, mais, moi, je suis anosmique), il me demande si, à l’arrière, ça va. Il m’explique (inutilement, comme une tendre excuse) qu’il ne peut pas voir son dos. Je lui propose de lui faire une rapid’foto pour qu’il s’en rende compte. Il dit encore : « Oh, en même temps, les gens me voient de face… c’est seulement si je me faisais prendre qu’on regarderait mon dos… » Voilà. Voilà comment il me parle. A moi. Alors. « Eh bien, mon chéri, c’est bien dommage que tu ne te fasses pas prendre parce que, de dos, on voit que tu as de belles oreilles oranges… »
On va écouter de l’orgue. Et, là, dans l’église baroque, Legrand dit : « Je pèche, mais ne prêche pas »
Une phrase comme celle-ci suffirait pour que j’aime Legrand, mais il y a bien plus que cette phrase. Il est très joli, en ce moment. C’est le printemps et il m’a écouté quand j’ai râlé en Bretagne : il avait des seins ! J’ai jeté des dizaines de photos parce qu’il avait des seins. Les seins, Dieu sait si j’aime les seins, mais sur les filles ! (Très tradi sur ce point : les seins aux sisters, les pecs aux mecs.) Alors, il a repris l’entraînement. Il a repris l’entraînement et perdu son ventre et ses faux seins, il s’est fitté, quoi. Spring body. Primavera. C’est allé vite. Il est tout à fait présentable, maintenant.
Il est même esthétique.
On le mettrait sur la cheminée.
On le promènerait comme un caniche.
J’ai failli (pour dire comme j’en suis fière) l’amener au goûter chez DI. Sud de Paris, roses en nuées, lumière en cascade (qui passe les saisons), silhouettes de quelques uns (happy few). Mais il en avait un autre aux Buttes-Chaumont. Miniature de Paris ; il y en a tellement de Paris en un. Toute cette place à Paris, toute cette place parce que les choses y sont très petites, infiniment contenues jusqu’à l’infiniment petit, jusqu’au cœur…
J’ai croisé bien du monde
Il y a encore l’espace-temps
Il y a ce matin la possibilité
D’écrire « l’espace temps »
Je laisse le sex à Legrand et à Bobo. Elles ont des besoins, mes bêtes, ma petite écurie
Moi, beaucoup moins
Legrand que je n’avais pas vu depuis un certain temps — retrouvailles au soleil du soir, son apparte dans la cour orienté à l’Ouest — s’était recoupé les cheveux. Alors après pelotages et reniflages (il me renifle, mais, moi, je suis anosmique), il me demande si, à l’arrière, ça va. Il m’explique (inutilement, comme une tendre excuse) qu’il ne peut pas voir son dos. Je lui propose de lui faire une rapid’foto pour qu’il s’en rende compte. Il dit encore : « Oh, en même temps, les gens me voient de face… c’est seulement si je me faisais prendre qu’on regarderait mon dos… » Voilà. Voilà comment il me parle. A moi. Alors. « Eh bien, mon chéri, c’est bien dommage que tu ne te fasses pas prendre parce que, de dos, on voit que tu as de belles oreilles oranges… »
On va écouter de l’orgue. Et, là, dans l’église baroque, Legrand dit : « Je pèche, mais ne prêche pas »
Une phrase comme celle-ci suffirait pour que j’aime Legrand, mais il y a bien plus que cette phrase. Il est très joli, en ce moment. C’est le printemps et il m’a écouté quand j’ai râlé en Bretagne : il avait des seins ! J’ai jeté des dizaines de photos parce qu’il avait des seins. Les seins, Dieu sait si j’aime les seins, mais sur les filles ! (Très tradi sur ce point : les seins aux sisters, les pecs aux mecs.) Alors, il a repris l’entraînement. Il a repris l’entraînement et perdu son ventre et ses faux seins, il s’est fitté, quoi. Spring body. Primavera. C’est allé vite. Il est tout à fait présentable, maintenant.
Il est même esthétique.
On le mettrait sur la cheminée.
On le promènerait comme un caniche.
J’ai failli (pour dire comme j’en suis fière) l’amener au goûter chez DI. Sud de Paris, roses en nuées, lumière en cascade (qui passe les saisons), silhouettes de quelques uns (happy few). Mais il en avait un autre aux Buttes-Chaumont. Miniature de Paris ; il y en a tellement de Paris en un. Toute cette place à Paris, toute cette place parce que les choses y sont très petites, infiniment contenues jusqu’à l’infiniment petit, jusqu’au cœur…
J’ai croisé bien du monde
Il y a encore l’espace-temps
Il y a ce matin la possibilité
D’écrire « l’espace temps »
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