Thursday, April 24, 2025

Comme c’est agréable, ces dîners d’été avec la lumière si longue…
Pour lire, pour lire comme avant, j’étais obligée d’entrer dans un être différent, l’être qui savait lire, qui n’avait qu’une chose à faire, lire et délire, un être du passé, d’une sorte de maladie qui s’appelait le passé et qui m’alitait…
Parfois je regardais des films. Catherine Jacob me ravissait comme un livre entier dans ses quelques scènes de La vie est un long fleuve tranquille
De manière générale, j’aimais les succès populaires beaucoup plus que les films d’art et essai de ma jeunesse… Je les avais trop portés aux nues, sans doute, et dénigrés les autres… Mais, voilà, un jour on m’avait abonnée à Netflix…
Je lisais une phrase sur l’alcoolisme et c’était exactement l’état dans lequel — si je l’atteignais — me mettait la lecture : « La boisson rendait les moments heureux du passé contemporains du présent, comme s’ils se poursuivaient, et même contemporains du futur, comme s’ils allaient se reproduire »
J’étais entourée d’or