Saturday, February 07, 2015

S cène de la partouze


On lui demande ce qu'il veut pour son anniversaire et il répond :
« Råb og knald »
Rob (o fermé) o (entre 'e' et 'o ouvert') knèl.
« Cri et baise »
Voilà voilà...
Jean

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S oirée mémorable


Vous savez que je pète la forme ? oui, vous le savez. Mais on peut péter plus haut que son cul, vous savez, on peut toujours plus. Eh bien, moi qui pète la forme, il y a un truc qui m’a quasiment envoyé au ciel (le septième). Dans mon bonheur, il m’a fait (encore) monter un échelon. C’est la soirée « Bas Nylon » à l’anniversaire du Beurs, à Bruxelles. Heureux les Bruxellois ! Ils ont « Bas Nylon » à domicile, ils peuvent sortir plus ou moins tous les mois... « Bas Nylon » se reproduit comme le phénix.  Mais, moi, écoutez mon témoignage : la soirée mémorable a été, je dirais, aussi éreintante qu’une saison théâtrale parisienne toute entière, je dirais, ou qu’un festival d’Avignon tout entier : c’était tout en un. Je ne peux pas décrire. Justement, ça n’est pas descriptible. Ça dépasse tout. Ces petits sont les génies du siècle. Peut-être, en art plastique, les Gelitin, Ryan Trecartin m’ont donné des joies similaires… C’est comme si cette soirée renversait tout de l’invraisemblable « réel » que l’homme s’est inventé, tout du désespoir, sur cette planète, cette mort. On peut tout foutre en l’air et d'une dignité sauvage. Dignité sauvage, transparence, finesse… Il faut bien sortir, je ressors ce soir voir le pouvoir des folies théâtrales, mais rien ne vaut, aucune programmation, je le sais, ne peut atteindre la joie de feu que j’ai ressentie, debout comme au stade, face à ces clowns de cabaret inouïs ! La vie, l’amour, le monde existent nom de Dieu, pas comme on nous le dit ! voilà le message. En sortant de la maison, c’était l’hiver, ma saison préférée, en rentrant à la maison, je sautillais, c’était le printemps (ma saison préférée) ; un merle chantait, c’est vrai, dans la nuit fraîche et familière. Si vous voyez n’importe quoi avec « Bas Nylon » dedans, allez-y (de ma part) et prosternez-vous. Voilà au moins une chose que les Rothschild n’auront pas : un art anticulturel. Si vous voulez retrouvez la génialissime Jessica Battut dans un tout autre genre (mais toujours aussi géniale), venez à la Saint-Valentin, à 15h, aux Brigittines (église-théâtre sublime), près de la gare Bruxelles-Chapelle et du skatepark Grand Sablon.

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« Dès qu’on oublie que ce sont des hommes, on se laisse aller à leur vouloir du bien. »

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C orrège (3)








Bon alors, voilà, j’ai oublié de vous en parler à tous (j’en ai parlé plus tard), l’idée est la suivante : jouer le 14 à 15h et ouvrir les derniers filages le 11, 12 et 13, en avant-premières aussi à 15h. Ce serait bien évidemment d’avoir évidemment quelques personnes (plutôt que personne) et de jouer dans les conditions de spectacle, ça vous aiderait à « cristalliser ». C’est en tout cas ma méthode, quand j’ai peu de temps de répétition (c’est-à-dire, en fait, à chaque fois), je réduis encore ce temps pour permettre aux interprètes de « griller les étapes », d’avancer par bonds et donc par « critallisation ». Aussi bien, ce n’est pas le temps chronologique qui nous intéresse, vous commencez, n’est-ce pas, à le comprendre, mais le temps que nous pouvons creuser comme une matière, comme une caverne — et le temps de l’occasion et de la rencontre. J’annonce une durée de 2h, ça peut faire un peu plus si on y arrive (2h15). Je pense que l’on peut arriver à donner une sensation circulaire (Les Ruines circulaires, un titre de Borgès), il faut arriver à refaire circuler du circulaire, de l’éternel retour à partir de là où nous en sommes (les filles-panthères). J’imaginais recommencer à partir du personnage que j’aime beaucoup de la fille en imperméable transparent (Maria), voir ce qu’il lui arrive encore, à cette personne. Mais il faut un peu de temps à Maria (qui n’est pas Brachetti) pour se changer, entre-temps donc soit Jessica, soit un guest (ou un couple guest)… L’idée des guests, vous pouvez y penser. L’idée de voir quelqu’un surgir que l’on n’ait pas vu jusque là et qu’on ne reverra pas après. Et, évidemment, plus ce guest serait hétérogène au groupe, plus sa présence serait surprenante et inattendue, « réelle » et plus cela ferait du bien au spectacle dont, je vous le rappelle, nous cherchons constamment à déconstruire la forme dans l’espoir de laisser passer dans les vides, dans les absences du décousu un peu de lumière « réelle » (d’où aussi l’importance qu’il n’y ait pas d’ombres de coulisse sur le chambranle de la porte). Si vous avez des idées… Le guest idéal pourrait venir au trois filages et à la représentation. Sinon, ça peut en être plusieurs… Ce qu’il faut faire maintenant : vous pouvez encore rêver à des matières qu’on n’aurait pas encore (des trios, quatuors, etc. with text ancien, comme je proposais), mais, surtout, vous devez approfondir la vie des figures que vous avez déjà, leur donner caractère, vie, rêverie, destinée, profondeur, les animer, ce sont des choses que nous avons déjà (souvent, mais pas toujours). Ce qu’il faut éviter le plus possible, c’est qu’on voit toujours la même personne dans différents costumes. Non, il faudrait vraiment, ce serait plus fort, un peuplement de personnages très différents, une démultiplication, d’une ressemblance incernable. Pour cela, il faut que chaque figure soit irréductible. C’est à cela que vous devez vous atteler… Sinon l’inconscient doit être avec vous. Débrouillez-vous. Si vous ne vous débrouillez pas avec votre inconscient pour le mettre de votre côté, l’apprivoiser pour qu’il vous serve, comme une bête, vous êtes foutu. Il sera toujours plus fort. Exemple d’acte d’inconscient : le spectacle s’est bâti sur la coïncidence physique d’Aurélien et de cette église et de sa barbe d’apôtre et Aurélien, vendredi soir, la fait disparaître. Ça, c’est typique d’un inconscient mal dressé, mal surveillé, qui devient brutal. Une fois, je parlais avec un psy de ce genre d’image, il m’a dit : « C’est faux (ce n’est pas comme ça que ça se passe), mais tu peux en parler comme ça… » Ce ne sont que des images, mais ces images tournoient et aboient… Ce que nous faisons est œuvre de laboratoire, nous travaillons en laboratoire, ce n’est qu'ultra-précision professionnelle… A lundi, très chers,
YN

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« Notre premier mobile fut sans doute le dégoût de ce qu'on nous oblige à penser et à dire. » 

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