Saturday, May 17, 2014

D ans la salle de bain des possibles



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Q uand aurai-je la force de quitter ?


Pourquoi la vie parisienne m’est pénible, pourquoi j’y suis réticent ? Parce qu’il est plus difficile à Paris (Paris, c’est-à-dire le réseau, le grand réseau des informations à avaler et à redistribuer) à ressentir et vivre ce qu’Emil Cioran exprime parfaitement ds cette phrase : « Si je devais faire mon propre bilan, alors je devrais dire que je suis le résultat de mes heures perdues. » Je n’aime que les vacances, les week-ends. A Paris, en semaine, je suis pris dans le flux des r-v, des tél, Internet, du bruit ds la rue et surtout de la culpabilité que je ressens de ne rien foutre quand tout le monde s’active comme ds une ruche. Bref, mon temps libre, vacant est gâché. Alors je lis quelques poètes, leurs formules brèves à l’essentiel m’apaisent et j’écoute — trop peu, parmi le bruit des pubs — de la musique. « Musique et poésie, 2 aberrations sublimes. » Christian Rizzo que j’enviais, un jour, de tant voyager, l’Asie, m’a dit : « Mon plus grand voyage a été de quitter Paris et de venir m’installer à Lille. » Quand aurai-je... ?

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« Que je le prenne bien ou que je le prenne mal, ça revient au même, de toute façon, donc autant le prendre bien. »

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S i ça s'trouve, j'vous attendais tu sais parfois il s'passe des choses on sait pas trop


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Mes chers amis, 
Une nouvelle pas très bonne... J'ai vu Olivier Mantei (l'un des directeurs des Bouffes) avec qui, au moment des dernières, j'avais évoqué la possibilité d'une reprise. Il voudrait bien qqch saison 15-16, mais pas de la reprise de notre 1er Avril qu'il a pourtant encore couvert d'éloges. Je suis sorti malheureux comme une pierre de ce r-v pourtant très positif et très agréable : j'espérais tellement qu'on ait cette perspective de se revoir dans la grâce de ce spectacle — surtout que j'ai quand même le sentiment de ne pas pouvoir faire mieux ! Ça fait partie objectivement de mes chefs-d'œuvre si je me base sur les retours que j'ai reçus par écrit (réunis en « livre d'or », en pièce jointe) dont le nombre et la qualité des confidences ne se sont déjà produits que pour un seul de mes autres spectacles, Le Dispariteur — et qui montrent que ceux qui ont été émus par ce spectacle se sont approprié ce projet, qu'ils l'ont réellement créé, ce qui est, vous le savez, toujours le but recherché... 
J'essayerai peut-être encore une fois ou 2 de suggérer une reprise, mais, certainement, je ne ferai pas de forcing : sais pas faire. Simon l’assistant s'est mis en tête de définir un dossier, un « concept 1er Avril » pour pouvoir rebondir en province ou, qui sait ? à l’étranger, dans des friches industrielles, par ex. Je le soutiens sur ce projet (surtout l'idée d'un concept 1er Avril), mais je suis d'un naturel pessimiste quant aux programmations... Aussi parce qu’une recréation en Suisse de la première version de 1er Avril, celle de Bruxelles avait été annulée au dernier moment, ça, ç'avait été dur, ça.
Il reste aussi le projet de film de César qui pourrait encore faire exister cette matière-fantôme. Là, je vais quand même un peu supplier César pour qu'il trouve un moment (il lui faudrait une semaine) pour réaliser ce film pour aller à Cannes (par ex). 
Je ne comprends pas, réellement je ne comprends pas pourquoi mes spectacles ne tournent pas, même les plus beaux. Il y a des raisons objectives qu'on peut aligner, mais, quand même, je ne comprends pas. Je ne le comprends pas. Vous êtes peut-être moins triste que moi (je vous le souhaite) car, de l'intérieur, on ne pouvait s’apercevoir du résultat, mais, moi, je l'ai vu ! Et si quelqu'un m'y fait repenser (ça arrive souvent), m'en parle avec amour, ça me déchire littéralement de ne plus travailler avec vous dans cette liberté retrouvée...
Juste redire mon amour et l'envie de travailler avec chacun de vous alors dans d'autres configurations, l'envie de vous retrouver,

Yves-Noël

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L 'Exercice de la complexité


Mort de Jean Oury, mon modèle pour Pour en finir avec Claude Régy (2004). Pendant toute une année, j'étais allé suivre son séminaire à Sainte-Anne. Je n'y comprenais pas grand chose, mais sa façon de parler — l'humilité même — me fascinait...

S auver les enfants


J’écoute ce garçon que j’ai pris en stop. Il fait une émission sur France 5 qui s’appelle Nus et Culottés, et, là, il parle d’un livre qu’il a écrit, EcoAmerica : « Une fois qu’on retire l’argent, qu’on retire le raccourci de : j’ai besoin de qqch, d’un service, je paye, j’obtiens, on est obligé d’entrer dans un autre niveau de langage. On est obligé d’établir un lien, de trouver la bienveillance, de faire confiance et puis de trouver la porte : ah, ok, c’est là qu’on peut dialoguer » et je me dis que toute la partie sexuelle de notre conversation que je pensais qui venait de lui, je pense maintenant que c’est lui qui s’est adapté à ma demande, à mon intérêt, jusqu’à inventer ce que je voulais entendre ; il a l’air plus avancé que moi sur le chemin... C’est un garçon absolument magnifique... On aimerait se revoir...

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