Sunday, October 05, 2008

Bolsa Familia

Bolsa Familia






Selon l'Unesco, il manque dix-huit millions d'instituteurs.
« Bourse Famille », « Alimentation Scolaire », « Lumière Pour Tous », « Citernes », dans les régions semi-arides, « Restaurant Populaire », « Pharmacie Populaire », « Pro Uni »… I’m not bad at sitting on a closed room and thinking up an idea ; I don’t have to wait for a muse to touch me with inspiration. So as soon as I took the retainer, I became artistically inspired. Il n’y a pas assez de travail pour les acteurs, c’est sûr. Not enough work for them. It proceeds directly from your unconscious.

Au Panorama, je ne peux pas m’empêcher d’être heureux. Le Panorama est la preuve que le bonheur existe – pas une particule de dépression ne survit au Panorama – sinon à l’état naturel, du moins artificiellement. On peut rester deux jours au Panorama pour douze euros. Deux jours de bonheur par semaine, c’est la santé, non ?

D’après mes notes.
La si jolie, la si beautiful ville de Berlin. Elle donne tant. La si généreuse. Quand tu ouvres les rideaux, elle est là, tu l’as quittée à peine, samedi-dimanche, les deux jours de bonheur.
La croissance augmente au Brésil. Le public et les députés entonnent La Marseillaise.
(Parce que je pense qu’il est du rôle de l’artiste de dénoncer les injustices et j’en suis !)






Ce soir, avec Franz-Anton (le célèbre critique), je suis allé au théâtre. À la Volksbühne (les connaisseurs connaissent…) D’abord, première surprise, c’était tout près de chez moi, j’ai pu y aller à pied. C’était pour voir
Les Bonnes de Jean Genet dans une mise en scène de Luc Bondy. Franz-Anton a dormi et s’est réveillé pour l’essentiel : l’apparition d’Edith Clever dans le rôle de Madame. Ce qui était aussi mon cas ! À la disparition d’Edith Clever, j’aurais voulu partir, mais je ne savais pas si elle allait revenir. Tout était dit. (Le souvenir de la pièce un peu embrumé.) « Solange… mon ange… », « Wir müssen essen… » (…) « Ich bin gebrochen ! » (Détruite, terrassée.), « Meine kleine Solange, Monsieur ist nicht chez lui… », « Gibt mir eine zigarette. » On est traversé des colères. On est traversée atmosphérique par des événements atmosphériques comme la colère, la lumière, la tempête (tout ce temps, je pensais aux chutes d’eau, cascades, Niagara). Des colères, des lumières. La forme du visage aussi influe sur l’envisagement de la vie – ou influe-t-elle ? Le nez au milieu de la figure, s’il a de l’importance, c’est un clown triste. « Nicht war, Solange… » La pièce se déroule et elle – celle qui joue Madame – a tout le temps, c’est à dire qu’elle prend le temps qui passe pour en profiter au maximum pour vivre et dire la vérité. L’actrice s’appelle Edith Clever. Est-ce que les noms influent sur l’envisagement de la vie ? sur l’intérieur ? Clever, oui… Un animal, au comble. L’homme est un animal au comble. Oui, au comble. « Meine Schöne Faszination. » (Avec la robe violette.) « Ich bitte dich, Claire. » « Diese Wecker. », « Heute Abend, trinke ich Champagner. », « Sie hat nicht getrunken. », « Natürlich nicht. », « Claire, ich rufe dich ! »

Les robes portées une fois ou deux restent belles quand la saison est passée. Le passage.

It’s not a happy woman. It’s an accomplished woman. It’s a different thing. Well dressed, accomplished, but, you know, the other stuff is missing. Les actrices. Si beau…







Berlin, dimanche 5 octobre 2008.

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