Friday, April 04, 2014

D ieu à la lumière


« La lumière, c’est ce qui est le plus important au théâtre parce qu’elle met en contact les sens de l’ouïe et de la vue — bien sûr les sens olfactifs et autres, mais elle nous aide à entendre et à voir. Et une lumière architecturée peut devenir comme un acteur. Vous pouvez éclairer un objet et éteindre toutes les autres lumières et, là, il se produit un jeu. Et la lumière remplit la fonction d’un acteur. »

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Photos François Stemmer. Mario Forte et Ana Pi dans 1er Avril

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12 €, code : poison d'avril, à la billeterie


Rodrigo Garcia
Buen trabajo, Yves-Noël ! Merci ! Rodrigo

Oh, merci ! C'est pas si facile à tenir, ce genre de truc. Hier, moi, j'ai aimé la représentation sauf le final que j'ai trouvé raté, bon... Content (très) que tu sois venu, Yves-Noël



Dominique Issermann
On est partis... ravis... vers nos lits respectifs (pas comme ta troupe de confus)... Merci du fond du coeur, on se parle vite, je t'embrasse fort, Dominique
Vincent, Elie et Mikaël te remercient infiniment, ont été très émus et se sont aussi tordus de rire (oui... c'étaient eux )

Oh, merci ! Et merci aussi de cette belle photo qui m'a beaucoup touché ! Moi,  hier, j'ai été déçu par le final (kitsch), mais c'est si fragile, le spectacle vivant... Merci d'envoyer si généreusement tes amis, ma très chère ! Et, toi, d'être revenue... J'ai vu Serena et Jean-René, l'autre jour, mais pas après, ils ont peut-être pas aimé du tout... Bises, YNG (je signe avec mes initiales car on vient de me faire remarquer qu'elles évoquaient YIN et YANG...)



Carole Perdereau
Hello Yvno
J'aimerais bien revenir , pour tout ce que tu dis là, dessous.. Impossible de dire quoi que ce soit d'autre, une merveille.
Le tarif à 12 € est-il tjs d actualité pour le 9 ou 10 ou 11 ?
il faut faire quoi ?
A 2, ça marche ?
Merci !
Bises,

Carole 



Thusnelda Mercy
Cher Yves-Noël!
Merci !
Merci pour ce beau voyage dans ce monde de rêves réels !
Touché par la beauté de ta création dans ce lieu sublime !
Pascal et moi avons passé une soirée magique et remplie d'émotions !
Nous avons attendu dehors un peu après le spectacle, mais  ne voulant pas déranger et imaginant que tu allais avoir beaucoup de personnes à rencontrer, nous sommes finalement rentrés.
Mais je suis sûr que nos chemins ce recroiserons...
En attendant je te re-passe le bonjour de mon père, Dominique, et t'embrasse.
Thusnelda

Ah, oui, je suis très fier que tu aies vu ça ! Un grand plaisir que nous soyons ‘contemporains’... Merci ! Donne (souvent) de tes nouvelles et, présentement, salue affectueusement Dominique !



Luis Garay
I saw ur show 1er Avril, in the premiere, so beautiful !  thnx ! had never seen ur work live <3 o:p="">



Moni Greco
Oui main de maître, étonnante orchestration de quelque chose qui se donne entièrement tout en gardant d'extrêmes et très parlants mystères, de ceux qui nous perdent dans des labyrinthes qui abritent ce que nos vies ont de plus essentiellement féérique de plus magiquement vivant. Le théâtre de Yves-Noël Genod clame la puissante musique de ce que notre poésie de vivants dans ce siècle, raconte. Fragiles, aimants, liés aux temps anciens, présents, futurs, ses acteurs figurent des personnages qui nous hantent, nous célèbrent, nous enchantent, dans la tendre fragilité de chaque moment représenté. Bravo maestro !

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L es Maîtres des anges rebelles


A l'aide ! Je suis épuisé. J'ai pris un taxi — hier, j'avais été à la Maison de la Radio en Vélib' en ahanant (pour Laure Adler), mais, aujourd'hui (pour Joëlle Gayot), j'ai pris un taxi. Dans le taxi, j'ai demandé au chauffeur si je pouvais m'allonger ; un peu avant d'arriver dans cette longue traversée de Paris, j'ai répondu à une femme qui va passer au théâtre à 19h30 pour essayer de me remettre sur pied, une soigneuse dont Patricia Brulhart m'a donné le nom — et quand le chauffeur (noir) m'a déposé porte C, il m'a dit : « Non, non, ne bougez pas », et il est venu m'ouvrir comme si j'étais grabataire... C'est là que j'ai eu peur ! j'en suis là… Adorable chauffeur (noir) qui a pitié de son prochain, ce soir je joue pour toi… Le théâtre sera vide, César filmera. Joëlle Gayot m’a demandé comment j'allais, j'ai dit que j'étais épuisé et, alors, elle m'a dit : « Écoute, c'est le plus beau spectacle que j'ai jamais vu aux Bouffes du Nord ». Alors, je me suis levé de la chaise et je suis allé l'embrasser, sans un mot. Larmes aux yeux (celles de Marthe Mercadier, probablement.) Ensuite, nous avons plaisanté, je lui ai demandé si elle en avait vu beaucoup, de spectacles, aux Bouffes du Nord, elle m’a dit : « 2 ». Et on parlé de choses et d’autres dans son émission qui passe dimanche (« Changement de décor » sur France Cul).
Mon père travaille bien, en fait. En fait, il travaille bien. Jusque-là, je disais qu’il n’avait pas besoin de travailler, qu’il était parfait, surdoué, amateur, je ne le comparais à une star que parce que j’avais souvent des difficultés à l’« avoir », je lui disais : « Tu es plus dur à avoir que Sharon Stone ! », mais, en fait, il travaille… Il est le seul à avoir rebondi sur l’expo exceptionnelle de Bruno Perramant (terminée à présent), Le Maître des anges rebelles — que j’avais ordonné aux acteurs d’aller voir — et aujourd’hui, il m’appelle pour des notes et je constate : il est le seul à m’appeler pour des notes, les autres je leur cours après et ils me fuient plutôt, lui, il demande si ce qu’il fait est bien… J’exagère, d’autres me demande aussi…

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1 00 ans


« Je ne trouve pas d'autre mot que la crise, comme si une crise s'abattait sur moi… Je me débats comme je peux… J'écris très vite pour tout noter et puis quand je recopie c'est déjà plus rassurant, ça relève du travail, mais au départ non. C'est une sorte de subissement. Il n'y a pas de distance, les mots sont dangereux, comme chargés presque physiquement de poison. Et puis ce sentiment que j'ai quelquefois que je ne dois pas le faire, que ce n'est pas bien… Anne-Marie Stretter, ce n'était pas bien de la tuer mais c'est tuée, qu'elle vit. Elle est au passé, elle a cette grâce. »

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« I l porte le costume Dior à paillettes comme un pyjama »


Photo Marc Domage

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R éservez, dit-elle

« Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste. »  C’est par ces mots qu’Yves-Noël Genod nous fournit l’antidote, le soir de la première de 1er Avril aux Bouffes du Nord (jusqu’au 12 avril), à son exposé sur l’insignifiance de l’existence rapportée à l’incommensurable éternité, sur le mode qu’il affectionne tant de la digression appliquée aux penseurs, Cioran en l’occurrence. Pour finir par danser, toutes lumières allumées, insouciant et splendide, sur Emmanuelle de François Valéry.
Avant et après son intervention, 1er Avril a la beauté et l’étrangeté des rêves, magnifiant et faisant résonner le théâtre des Bouffes du Nord comme rarement on l’a vu dans une succession de tableaux peuplés d’êtres à la voix d’ange — la soprano Jeanne Monteilhet et le contre-ténor Bertrand Dazin —, de performers, danseurs ou musiciens qui s’appliquent à habiter l’instant, s’en remettant, purement et simplement, à ce qu’évoquent leurs silhouettes, à ce qu’elles irradient de présence troublante. Se croiseront ainsi, sous les lumières étourdissantes de volupté et de sombres éclipses orchestrées par Philippe Gladieux, ces « guests, apparitions, fantômes et séraphins » qui ont pour nom « la femme en robe de couleur chair, l’acteur de casting, le maître des anges rebelles, l’hoplite ou la femme camping ».
Ce « son-et-lumière », ainsi qu’il qualifie ce 1er Avril, aura débuté par une dédicace d’Yves-Noël Genod à tous ceux qui se sont abstenus de voter aux dernières élections  — « Un ouvrier sur deux, un jeune sur quatre et tous les étrangers qui n’en ont pas le droit, tous ceux qui ne viennent jamais au théâtre. » Un geste qui se fait l’écho de sa conception du théâtre : « Pour moi, je le dirais d’une manière presque provocante, c’est l’espace où — presque — la démocratie se tait… Vous savez, les défauts… (je ne reviens pas là-dessus…) de la démocratie… Une autre chose qui se tait au théâtre, se calme, s’apaise souvent — je ne sais par quel miracle —, c’est tout entière la Société du spectacle. Dans mon théâtre tout au moins — mais beaucoup de mes collègues se retrouvent dans ce que je dis — nous évidons le ‘spectacle’ que la société produit à flux continu. Nous déconstruisons, nous ‘disparaissons’ le Spectacle permanent pénible et indolore de la société. »

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Zineb Zineb
Vu samedi dans le cadre des avant-premières…Effectivement il y a quelque chose d'unique !

Crystal Shepherd-Cross
Un arrêt, une joie, un doux choc

Bruno Forget
Un beau souffle de liberté, de créativité. Merci. :-)

Thusnelda Mercy
A voir absolument !!!!!!

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