Saturday, December 06, 2014

L a grande affiche


Flier : Ronan Le Régent

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R ester vivant, au Rond-Point


Avant-premières — sans réservation — dans la limite des places disponibles (jauge limitée à 50) le samedi 13 décembre, à 21h, le dimanche 14 décembre, à 18h30 et le lundi 15 décembre, à 21h. Attention ! le spectacle a lieu dans le noir absolu sans qu'aucune sortie ne soit possible pendant le spectacle. Durée : 2h30 —





« Ô Beauté, dur fléau des âmes, tu le veux !
Avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes,
Calcine ces lambeaux qu'ont épargnés les bêtes ! »

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B onne soirée


Romeo Castellucci a qui on demande, dans le programme du Festival d’Automne : « Le théâtre peut-il exister sans présence humaine ? » répond : « Je pense que oui. » Et puis il développe, il dit qu’on peut remplacer l’acteur par de la poussière, par exemple. C’est ce qu’il a fait pour Le Sacre du Printemps, je crois, que je n’ai pas vu : un ballet de poussière. Et il dit : « Ce qu’on ne peut pas changer du tout, c’est la présence du spectateur. » Ici, vous verrez, l’acteur est, par une opération, en effet changé en mort, en poussière, en spectre, en voix enregistrée… Alors je voulais juste vous dire que je comptais sur vous pour rester vivant. Bonne soirée 

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U ne spectatrice d'Avignon

Après Avignon ...

J'avais vu le spectacle à la Condition des Soies.
Voici ce que j'avais écrit alors :

Dans le noir absolu, nous ne sommes plus qu'écoute, c'est évident.
Quelle belle idée, à croire que c'est ainsi qu'il convient d'entendre de la poésie…
Une vraie révélation pour moi. 
Alors, on retrouve des poèmes que l'on connait, on en découvre d'autres…
C'est une expérience unique, je vous encourage à la vivre.
Et Yves-Noël est un artiste délicat, sensible, élégant….

Expérience unique : amis de Paris et des environs, n'hésitez pas, courrez….!



Merci Michèle !
C'est encore une nouvelle version, because la salle n'a rien à voir... Là, on imagine des voix enregistrées (comme des voix de radio anciennes), mais c'est toujours dans le noir... au milieu du marché de Noël des Champs-Elysées...
A bientôt, 
Yves-Noël

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L e Soigneur


— Hum
Tu bosses beaucoup ?
;-)
(Pardon, ce smiley n’était pas pour toi :-))
C’est drôle, remarque
C’est troublant, ton histoire
Il y a peut-être un stress dû au fait de devoir tenir une certaine position sociale
Enfin de croire devoir la tenir
Afin de survivre économiquement en faisant ce que tu aimes
C'est un truc de grande pression, mais tu ne t'en rends peut-être pas compte, car tu dois souvent croire que c'est toi
Une confusion entre ton être intime et ton personnage social
Qui finalement cause une pression énorme
Car tu ne peux jamais arrêter de travailler, du coup
Puisque ton job c'est d'être toi (enfin, lui) en non-stop
Et tu as énormément bossé les dernières années
Ça fait un bout de temps que tu tires sur la corde
Peut-être que ça va se tasser, si tu acceptes d'aller dans le sens que t'indique le corps
Sans devoir aller jusqu'à produire un cancer
Enfin, je ne sais pas

— Si, c'est pas bête ce que tu dis...

— Je sens ça très fort chez toi
C’est à la fois épatant, et en même temps, on te voit fatigué, que c'est trop dur à tenir tout le temps

— Il y a ces vers de Baudelaire qui me bouleversent : « Ah ! Seigneur ! donnez-moi la force et le courage / De contempler mon cœur et mon corps sans dégoût ! »

— Oui, voilà
Mais c’est simple
Un peu de bienveillance et hop !
Tenderness
J'ai encore failli me tromper et écrire sur ce dial qqch destiné à l'autre personne avec qui je tchatte
Je te l'écris car c'est bien pour toi
« Nothing wrong with you »
Tu as pensé à revoir Journal intime, de Moretti ?

— Tu soignes plusieurs personnes à la fois ?

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P hosphorescence

      
« J’ai toujours cru que le poète et le romancier donnaient du mystère aux êtres qui semblent submergés par la vie quotidienne, aux choses en apparence banales, – et cela à force de les observer avec une attention soutenue et de façon presque hypnotique. Sous leur regard, la vie courante finit par s’envelopper de mystère et par prendre une sorte de phosphorescence qu’elle n’avait pas à première vue mais qui était cachée en profondeur. C’est le rôle du poète et du romancier, et du peintre aussi, de dévoiler ce mystère et cette phosphorescence qui se trouvent au fond de chaque personne. Je pense à mon cousin lointain, le peintre Amedeo Modigliani dont les toiles les plus émouvantes sont celles où il a choisi pour modèles des anonymes, des enfants et des filles des rues, des servantes, de petits paysans, de jeunes apprentis. Il les a peints d’un trait aigu qui rappelle la grande tradition toscane, celle de Botticelli et des peintres siennois du Quattrocento. Il leur a donné ainsi – ou plutôt il a dévoilé – toute la grâce et la noblesse qui étaient en eux sous leur humble apparence. Le travail du romancier doit aller dans ce sens-là. Son imagination, loin de déformer la réalité, doit la pénétrer en profondeur et révéler cette réalité à elle-même, avec la force des infrarouges et des ultraviolets pour détecter ce qui se cache derrière les apparences. Et je ne serais pas loin de croire que dans le meilleur des cas le romancier est une sorte de voyant et même de visionnaire. Et aussi un sismographe, prêt à enregistrer les mouvements les plus imperceptibles. »

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Isabelle Moulin
Reste vivant jusqu'au 16 !



— On va faire en sorte jusqu'au 31... On aménage le spectacle autour de moi comme on aménage la vie — toute proportion gardée — de Stephen Hawking (dont j'utilise la voix artificielle) ; les gens sont très gentils, on m'a fait un lit, je regarde les ouvriers musculeux monter les projecteurs...
Et puis à un moment, ce sera fini la gentillesse, ce sera piquouses et allez hop ! on te pousse en scène et il faut que tu la chantes, ta chansonnette... je sais comme ils sont... Ah, show-biz, show-biz... le show ne s'arrêtera donc jamais...

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L 'Handicapé magnifique

D isparition


Photo Denis Guéguin

D isparition



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