Monday, August 16, 2010

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L'Auteur de ton blog

Yves-Noël,

J'espère que tu vas bien ; l'auteur de ton blog prétend que tu vas bien (...)
Des bises,

Rémy



Ah, oui ! ça fait un bail qu'on n'a pas couché ensemble, dis-donc... Moi, je pars demain à Salzbourg (Frankenstein), puis je rejoins le Skite à Caen... Et puis après s'ouvre une année où je n'ai, à cette heure, pas un jour de travail prévu ! J'espère que j'aurai assez d'argent pour m'amuser... (Je vais faire les comptes.)
J'ai trop envie de naturisme, même si l'été va prendre fin... Faudrait que je me trouve une femme, quand même... On pourrait aller au ski, cette année ?
Je me demande si je vais pas refaire les vendanges...

Des bises

Yvno



Oui, vas faire les vendanges, c'est une bonne idée ! J'aimerais bien faire les vendanges ! C'est vrai que ça fait trente-deux ans qu'on n'a pas couché ensemble... Concentre-toi sur les femmes. J'ai lu un titre ce matin : "Le multitasking est dangereux : faire plusieurs choses à la fois rend idiot". (C'est con parce que j'ai toujours pensé que l'ubiquité était un bel horizon...)
(...)

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L'Antipropagande d'une civilisation à venir

Je suis au bord de Beaubourg, sous la pluie. Il y a une queue avec des parapluies. Les trésors contenus hors la pluie. Mais je suis protégé par l'auvent et on a chauffé sous l'auvent. Nous sommes le 16 août. La pluie est belle. "Il n'y a pas les parasols même fermés de l'été." Je lis l'histoire du procès de Jacques Chirac (en politique-fiction) dans "Le Monde". "Sa voiture file le long du quai. Les rues sont luisantes de pluie." Je pense à mon avenir. Professionnel. Affectif. Immédiat. Qui appeler ? Ma santé. La serveuse a des yeux délicieux. On se regarde à chaque fois. Des yeux noirs. Et puis il passe un lévrier tellement beau. Une femme. Ou un adolescent. Et puis je pense à l'hétérosexualité et à ce que je dirais à mon psy si j'en avais un. En mangeant la bolognaise immense qui remplit l'assiette. Et je vois passer les deux-jambes, les two-legs... Et je pense au chômage, je pense comme il est difficile, pour nous humains, d'avoir toujours à s'occuper de cette intégration dans la société. Pour que cela marche. J'ai oublié ma carte d'intermittent du spectacle. Alors je ne veux pas aller au musée. (Tant pis pour les chef-d'œuvres !) J'envisage de marcher sous la pluie. Je n'ai pas de but. D'entrer dans quelques librairies. J'aurais préféré être au bord de la plage. La pluie s'arrête. A côté de moi, une jeune femme mi-anglaise mi-française fume des demi-cigarettes - il y en a cinq dans le cendrier - avec excroissance qui vient jusqu'à moi. Comme une boucle, une volute de ses cheveux roux ramassés en queue de cheval. A côté de moi, de l'autre côté, un garçon ressemble à Rémy Héritier (efficace). Tout le monde a des iPhones. Finalement, non, le type à l'aspect efficace (de biais) se révèle être une vraie tapette et se dirige en roulant du cul vers le quartier du Marais. Je vais admirer la beauté chez Colette. Là aussi, une serveuse brune, la peau mate me fait un grand sourire. "Can I help you ?" Puis je me reviens et je regarde Toy Story 3. En sortant, je croise Raphaëlle Delaunay qui veut que l'on fasse un projet ensemble sur Michael Jackson. Puis je croise une fan, Camille Polet, qui veut juste me dire qu'elle a adoré le spectacle d'Avignon. A son avis, tout le monde doit me le dire.

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Notes sur Madame X

Madame X, c'est moi.

Les deux tableaux : spectacle et mélancolie.

Simplicité volontaire.

Madame X et la disponibilité.

Titre de l'ouvrage

La Peur de Madame X

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Belle du soir

"On croit toujours que la guerre est la loi du plus fort, mais c'est un contresens complet, c'est comment le plus faible parvient à faire perdre le plus fort... C'est une question fondamentalement littéraire. Quand on écrit un livre, on est toujours dans la situation du plus faible."

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Très, très belle de jour

"J'ai pensé à une réflexion de Stanislavski. Il était tout à fait contemporain de Freud, sans le connaître, ou ne le connaissant que tardivement - mais en une même époque des gens séparés font des recherches voisines, cousines ; or Stanislavski, que l'on donne toujours pour le professeur de l'introspection, disait aux acteurs : "Ne cherchez pas en vous-mêmes, cherchez en face de vous, dans l'autre qui vous regarde. En vous, vous ne trouverez jamais rien, parce qu'il n'y a rien."

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Belle de jour

"Pour que le fantôme soit fantôme, il lui faut une chance d'être aussi incarné que vous et moi."

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La Tradition

Je ne sais plus ce que c’est que le 15 août (le milieu du mois ?), je ne sais plus que nous sommes le 15 août (qui, cette année, tombe un dimanche). Mais j’apprends que Marie-Thérèse et Hélène sont allées au pardon de Rumengol. Là, s’élève quelque chose...

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Les Petites filles

A Marseille, vu dans le bus (qui revient de Malmousque jusqu’au vieux port) une petite fille de dix ans pas plus avec les seins de Gina Lollobrigida. C’est impressionnant ! Qu’elle portait avec une robe pigeonnante, un peu Carmen, à volants. Une femme en miniature. Elle était accompagnée de deux fillettes de son âge aussi avec des seins, mais moins impressionnants quand même. Un nouveau talent de l’Amérique, c’est Jackie Evancho qui chante Puccini. Dix ans aussi et avec des seins. Le journaliste qui en parle (dans "Le Monde") se demande si elle sera "une vedette express" ou "une artiste qui prendra la peine d’apprendre son métier lentement et sûrement".

Le Conversateur

Soirée affreuse (à cause de la cigarette), mais j’étais en pleine forme, je suis resté toute la nuit…
Rencontré un ingénieur du son, celui qui travaille (entre autres) avec Alexandre Barry, anciennement avec Paco Decina. Yves. Parlé avec Emilie qui est gardienne au musée du Louvre. Elle a de l’humour (c’est elle qui me racontait que des gens appelaient pour Yves-Noël s’en branle vraiment ou pour Teatro Povera, etc.) Elle me raconte que, parfois, on lui mime un tableau (Louis XIV appuyé sur sa canne, par exemple). Une fois, on lui a demandé un portrait, mais sans aucune autre indication. Je voudrais voir un portrait, je ne sais pas où il est. Elle me raconte aussi l’époque du Da Vinci Code ("le Da Vinci Con", disait David Di Nota, lui aussi gardien). Est-ce que le conservateur est vraiment mort et devant quel tableau ? Pouvez-vous m’indiquer les toilettes par où s’est échappé Langdon ? Où se trouve La Cène de Léonard de Vinci ? A cela, elle répondait : "Regardez page 346, vous verrez qu’elle se trouve en Italie." Une fois, à la National Gallery, à Londres, j’avais demandé "Where’s Rembrandt ?" et on m’avait répondu : "Oh, he’s dead, I’m sorry…" Bu de la vodka.

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Sur une grève de Bretagne

Je l’ai tellement aimée, Madame X, et pourtant j’aimais quelqu’un qui n’en valait pas la peine.

L’ailleurs si manifeste - voile blanche - dans ce pays fantomal de la clôture.

Le bleu éteint, en infini perd sa couleur.
Des petites bulles d’air sortent de l’eau.
Ça monte et ça descend.
Les cormorans sont noirs et les mouettes blanches.



Où vont les oiseaux quand il pleut ?
Ils reviennent intacts. Les cormorans ont toujours l’air englué dans l’pétrole. Les mouettes sont toujours sur un pied sur les rochers ou à tomber comme des sacs pour pêcher.
Lorsqu’il y a la pluie (la nuit), sans doute les poissons sont-ils toujours sous l’eau sans trop d’problème. (De l’orage au-dehors, de l’apocalypse.) Sans lumière sans doute sont-ils sans doute à leur affaire (mais peut-être pas).

Le pays de Madame X manque d’air.

Protestations des apparences. Le silence de midi. Ce n’est pas que cela se tait, c’est que l’oreille, sa propre oreille, offre un espace. On entend mieux comme affamé. On caresse le caillou doux par le mouvement du pied. On goûte le ciel pommelé ; On goûte le vide. Comme si l’homme n’y avait pas été.

Où sont les requins, les squales, les baleines, les dauphins, les Poseidon ? Où sont les mouettes, les ptérodactyles, les oiseaux d’écrin, les voyages ? Où sont la terre, la lune et les étoiles ?

Madame X vit dans l’imaginaire. Mais c’est un imaginaire pauvre car Madame X ne vit pas dans l’réel. Elle s’ennuie dans l’réel, elle ne voit pas l’intérêt. Elle soupire dans l’réel. Est-elle fatiguée ? Non, mais c’est l’ensemble. Or le réel et l’imaginaire, si, pour les débutants, il faut les distinguer, à partir d’un certain niveau, on comprend que c’est pareil. Archipareil. Disons que ces catégories analytiques se marient et s’interpénètrent sans cesse. On n’a pas l’une sans l’autre. Mais Madame X ne sent pas ce tressage, elle ne sent pas la vie. Elle se plaint d’avoir des yeux, des oreilles, des sens. Elle se plaint d’avoir des jambes pour marcher, des mains pour travailler. Elle se plaint de la sale couleur (bleue) du paysage comme une flaque. Elle se plaint, mais ce qui la rend émouvante, c’est qu’elle a peur.
C’est par la peur qu’elle trouve quelques solutions.



Il y a quoi ? C’est un cormoran englué qui secoue ses ailes si loin pourtant dans le silence de midi. Bruit de drap que l’on bat, de tapis. Il le refait autant de fois que le cœur lui en dit. Il se décolle de l’eau et il bat des ailes – ça leur plaît de faire ça (un autre le fait sur un rocher, moins bruyant).

Les mouches mordorées.

Les enfants sourds.

Les enfants de mon frère ont je ne sais quelle déformation à la trompe d’Eustache, alors ils ont otites sur otites. Il faut répéter tout très fort. Quoi ? Quoi ?

Solal : "Je vais faire caca." Puis : "C’est pas caca, c’est pipi. Le caca, il est parti au fond des fesses."

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L'Ombre dans le paysage












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Se moucher - et réfléchir

Un enfant se cache dans l’décor

(Belles de jour)

Moi, j’adore les branches comme ça : ça fait comme des p’tites aisselles. – Des quoi ? – Des p’tites échelles.

Les pièces de Zorro. (Deux euros.)

Solal me montre son appareil photo jouet en essayant de dissimuler l'absence de ses capacités. Je lui dis : « Il fait des photos imaginaires… »
- Non, il fait pas des photos im…
- (Anaé.) Si. "Imaginaires", ça veut dire "belles".
- Oui, il fait des photos imaginaires.
- (L’œil brillant dans ma direction et complice.) Sinon il nous aurait embêtés.

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Belle de jour de magazine

"Un coucher de soleil, c’est une tragédie, on est donc obligé de boire pour l’admirer."

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La Maison du train

La Maison du train.

Le train file dans un paysage de verre. C’est la réalité, mais douce comme l’imaginaire. L’enfant dit : "On prend l’avion ce soir et on dort à Marseille et, demain, on part pour l’Auvergne." (Brest-Marseille.) L’enfant neuf. Et, moi, je traverse aussi le temps qui est de l’espace, qui est le temps commun avec les bêtes. Les bêtes si disponibles à partager le temps, l’espace avec nous, avec qui veut, car il n’y a pas que la compétitivité, il y a l’empathie. Et le partage des informations est pour tout le monde. Ça s’appelle la démocratie, pas la peine de voter. Pas la peine de voter, les arbres sont heureux de pousser – et, les ronces – quand elles nous servent –, nous les appelons les mûres.
J’étais dans l’eau jusqu’à la taille et j’ai regardé longtemps passé les milliers de sprats autour de mes jambes, les milliers et les milliers avec leur grand œil noir et leur corps transparent, sans mains ni jambes, mais ils voyageaient, voyageaient… Je me disais que les conditions, peut-être, étaient meilleures. Il y avait plus de maquereaux dans la rade. On les voyait – ce que je n’avais jamais vu – sortir de l’eau tout à coup, former des centaines de ricochets sans cailloux. Il s’amusaient, sans doute, il fêtaient toute cette nourriture des sprats qui naviguaient, naviguaient…
Il y avait des papillons dans les champs, des papillons de différentes sortes, ça aussi, c’était bon signe. Je pensais à Vladimir Nabokov. Il y avait moins de nitrates dans l’eau. Est-ce que la tendance s’était inversée ? Est-ce que de parler de pollution toutes ces années avait fini par faire taire quelques imbéciles ? Gwen me racontait qu’il avait un collègue qui ne s’occupait que de ça : soutien psychologique aux producteurs de cochons, larmes, etc. La grande réconciliation avait commencé.

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Belle de jour

"Traduire un poème, ou mettre en scène une pièce, ou jouer un rôle, ou imiter une voix, c’est cela : donner idée."

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Chinoiserie








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Belle de jour

"L’écriture est un contenu, pas un contenant."

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Les Mûres


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Belle de jour

"Le goût du voyage et de la vacance, la récurrence de l'eau et des îles, le sens aigu de la durée, l'inclination pour les genres et les acteurs populaires, l'hybridation du documentaire et de la fiction, l'improvisation et les changements de cap élevés au rang des beaux-arts marquent de façon indélébile ce cinéma, qui procure comme aucun autre la sensation, simultanément joyeuse et mélancolique, de la grâce de l'existence et de la fragilité de l'instant."

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Ma philosophie

J’aimais beaucoup la façon dont Marguerite Duras se mettait à questionner les journalistes dans les interviews. Ou alors, parfois, elle s’arrêtait et elle disait : "Là, il faudrait une question sur tel sujet…" Ça m’amusait beaucoup (le silence du journaliste qui, évidemment, ne répondait pas). Un jour, elle dit : "Vous savez pourquoi on n’arrive pas à filmer le bonheur ? Bonsoir, ma chérie, tu vas bien, les enfants ont passé une bonne journée… Vous savez ?... Eh bien, c’est parce que le bonheur n’existe pas." Démonstration implacable. Eh bien, je pense exactement le contraire. Je pense que seul le bonheur existe vraiment. C’est la seule réalité, au fond. Et, en plus, on arrive très bien à le filmer (les génies, bien entendu) : Ozu, Fellini, Tati, pour ne citer que les trois qui me viennent en premiers.

Lubitsch… Elephant, de Gus Van Sant, est aussi un film sur le bonheur… Godard, c’est plus sur la beauté mêlée au désespoir, c’est vrai. (Mais enfin, c’est tellement beau, que, de mon point de vue, le désespoir paraît anecdotique.) Bresson sur la lucidité comme une maladie, ce qui n’est pas le bonheur, non, la lucidité. Le bonheur ne passe pas par les yeux. Mais ça se filme… Haneke n’est pas sur le bonheur, mais je ne le supporte pas. Lars Von Trier, non plus. David Lynch n’est pas sur le bonheur, mais il insiste tellement sur les deux niveau, celui des histoires (sombres) et celui de la réalité (divine) qu’il touche (lui) par la méditation… J’ai vu quelques films de Philippe Garrel qui étaient sur le bonheur. Les films de Rozier aussi, ils n’ont pas d’autre sujet. Les films de Woody Allen, non, pas vraiment, mais ils sont d’une telle tendresse… Et puis le préféré de Marguerite Duras, Satyajit Ray, c’est sur quoi ? Elle disait : "J’ai eu beaucoup d’honneurs dans ma vie, mais il y en a un qui est pour moi... (Geste sur le cœur.)" Dans un festival dont il avait la charge, en Inde, Satyajit Ray avait invité India Song.















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L’Amitié

Belle de jour

"La haine contre la bassesse, elle aussi
Tord les traits.
La colère contre l’injustice
Fait la voix rauque.
Hélas, nous
Qui voulions préparer le terrain à l’amitié,
Nous-mêmes ne pouvions pas être amicaux."

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Le Bonheur, encore

Belle de jour

Nous ne savions pas que nous étions au centre de notre bonheur, c’était cela le bonheur, les répétitions chaque jour, les repas, les conversations, le temps occupé entièrement, la régularité du travail, le plaisir de la critique et parfois l’invention d’une idée nouvelle, les lunettes sur la petite table ôtées, remises, le carnet de notes, le thé.

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L’Ecole et la laideur

Belle de jour

"L’Ecole est le plus beau théâtre du monde ; je le dis comme Eluard disait que le plus beau choix de poèmes… Car l’Ecole est un théâtre libre, exempt des contraintes de toute production et surtout de tout accord avec l’opinion courante. On n’a pas à chercher si on est accepté par le goût du public.
Cela se passe ainsi : la salle nue, le maître et les élèves, aucun objet de décoration, la lumière crue, les murs, une table ou des chaises de rebut. Et dans ce lieu sans grâce, la vie fictive se construit."

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Belle de jour (mentir vrai)

"Le secret de cette œuvre-ci tient sans doute à la présence de l’auteur lui-même en son centre, non point seulement représenté par un personnage – ce qui serait, à tout prendre, commun -, mais là comme un manipulateur, et brouillant sans cesse son propre jeu. Car il s’agit pour lui de cacher sa vie tout autant que de la dévoiler ; ou plutôt de la montrer toute crue, mais de telle façon qu’on n’ose pas en reconnaître aisément la nudité. Ce qu’un autre appela le mentir vrai."

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Politique

Belle de jour

"Certains succès n’ont pas d’autre raison que la perte décidée d’un groupe par un courant hostile, et chaque fois les uns sont utilisés les uns contre les autres, puis les rôles changent."

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A l'échelle




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Protestation des apparences

D’où m’est venu le nom Le Dispariteur ? J’étais chez mon frère, à Marseille, au mois de juin, seul et, contre toute attente, je regardais la télé la nuit (toute la nuit). J’avais dans la tête de trouver un nom pour ma future association. A un moment d’une nuit, en regardant la télé, j’ai pensé : je veux faire le contraire de ça. Et le mot m’est venu comme le contraire : Le Dispariteur. Ensuite, il y avait ce spectacle à faire à la Ménagerie de Verre, le premier là-bas, c’était important. Et Marie-Thérèse Allier n’aimait pas les titres que je proposais. Alors, comme je n’avais pas d’idée, j’ai dit : « Bon, on a qu’à mettre le nom de l’association, et on changera quand on saura de quoi est fait le spectacle. » Le Dispariteur. Elle a dit : « C’est pas mal. » Ensuite, j’ai complètement oublié cette histoire, tout à la passion de travailler dans le noir et dans l’inconscient. J’ai déjà raconté mille fois, mais le premier filage, il y avait tout Paris. Le premier filage d’un spectacle qui n’avait pas de titre. Puis, quand il a fallu officiellement jouer, c’était plié. Le public a écrit sur ce qu’était ce spectacle, Le Dispariteur. Daniel Larrieu… Voilà la légende.

Belle de jour

"Le Théâtre c’est un travail tout à fait mystique. C’est un travail qui n’est pas d’ordre séculier, contrairement à ce que l’on croit, mais d’ordre régulier.
C’est un travail d’ordre monacal, même si notre vie n’est pas monacale. Nous sommes des gens qui nous enfermons dans des lieux fermés, toujours fermés, nous ne voyons pas tellement le soleil, et dans ces lieux-là nous conservons des phrases ayant déjà été prononcées et conçues, et nous nous acharnons à reconstituer par l’imagination des mouvements, à partir de traces d’actions qui ont été écrites.
Et nous le faisons pour travailler, pour critiquer la mémoire de l’humanité."

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Anaé a des talents d'assemblage


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