Wednesday, August 25, 2010

Belles de jour

"Eviter ces effrayants ready made dans lesquels on se love, comme la religion ou la culture."

"M'intéressent les situations qui se produisent vraiment. Comment on se joue des rôles : c'est ça l'authenticité. C'est une histoire de migration, d'un état vers l'autre. La condition du migrant appartient au conte du présent."

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Belle de nuit bouddhique

"Je me consacre à la loi merveilleuse de la cause et de l'effet. En fait, la loi merveilleuse de la simultanéité de la cause et de l'effet. Enseignement de la fleur de lotus qui a à la fois la fleur et les fruits. Décision profonde = résultat (immédiat)."

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Belle de nuit

"Tu vas nous donner d'l'argent ? - Pourquoi ? - Parce que tu prends des notes à propos de nous. - Non, je prends des notes à propos de tout."

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Avec la lune maîtresse des lieux, toutes fenêtres ouvertes

C'est-à-dire, ce qu'on appelle la mer, c'est au ciel. Et ce qu'on appelle la mer, c'est la plaine qui s'étend (à l'horizon rond) avec la ville qui s'allume, la nuit : Chalon-sur-Saône. Et la lune maîtresse des lieux.

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Naissance d'une chanson (2)

J. trie la salade. Puis elle cherche "le grand plat bleu" (comprendre : le saladier). Puis elle se met à chanter : "Qu'avons-nous fait du grand plat bleu ?..." Elle cherche la suite : "L'avons-nous cassé tous les deux ?..." Je me mets aussi à chantonner dans la grande salle suspendue (au-dessus de la plaine, au-dessus de la vie)... Puis je demande : "C'est un refrain ou un début ?" Mais elle rectifie : "Ah, non, j'avais plutôt dit : "Avons-nous cassé tous les œufs ?..."

Naissance d'une chanson

Les enfants me délogent. Ils dessinent des sabres. Tout le monde s'en fiche de manger. Toutes les fenêtres sont ouvertes sur la plaine.
"On dirait exactement La Cerisaie", dit Bernard Gabay, "On parle, on dit "A table", tout est chaud et tout le monde s'en fout." J. continue à jouer (du piano). Avec le piano, on dirait toujours La Cerisaie, on dirait toujours tout. On dirait la vie. Des enfants, du piano, des fenêtres ouvertes, des amis, du vin, blanc, rouge... (On a fait durer l'apéro.)
L'un des ados dit : "Après-demain, les vacances, elles sont terminées." C'était donc ça. Et J. a gardé son pull à paillettes (un soleil autour du cou). Moi (j'y pense), j'ai fait un tabac avec ma jacket de survêtement Adidas avec des étoiles partout (Jeremy Scott) achetée à Salzbourg. J'le savais. (Citation à retrouver.)
Bon, je voulais parler de la naissance d'une chanson...

Dîner en ville (poursuivi)

C'est tellement beau, le monde que, des fois, je me demande si c'est vrai. Si ce n'est pas nous qui imaginons, ça, la beauté. Cette invention.
On parle.
Il y a cette phrase de Philippe Sollers, de Discours parfait, que j'ai oubliée de noter (c'était dans l'journal).
Ensuite, on parle encore (je me souviens de quoi) et puis J. dit cette phrase que je note : "Cela dit, la question du dégoût est une vaste question." A quoi je réponds (je l'ai noté aussi) : "C'est vrai - et puis, ça ne faisait pas que me dégoûter."
Et je regarde les fleurs (leur couleur entière) et la réponse à la première question (la question de la beauté) apparaît. - Les fleurs parlent. - La beauté n'existe pas - elle est communication. Elle est parole, contact, adresse. Et les fleurs ont taille humaine. Les fleurs sur leur piédestal devant la plaine infinie du futur. "La plaine infinie du futur" n'est pas comme j'aurais voulu dire, mais si je dis que je m'adresse à P., on aura compris que le futur est encore une notion un peu floue pour moi.