Saturday, April 16, 2016

D ans quel état avez-vous trouvé la France ?


« Curieusement, alors que je ressentais un mélange de résignation désespérée au cours de mes séjours précédents, j’ai senti — bien sûr, c’est complètement subjectif — une sorte de bouillonnement que je n’ose pas qualifier de pré-insurrectionnel, mais en tout cas significatif d’un ras-le-bol général. Beaucoup de gens sont en train de passer de la frustration à la colère, et ça se voit via les mouvements comme la Nuit debout et tout ce qui vibre sur les réseaux sociaux. Pour la première fois depuis dix ans, j’ai le sentiment que les choses peuvent bouger. Elles risquent de bouger brutalement, comme quand une plaque tectonique passe par-dessus celle qui l’empêche de bouger, mais tout mouvement vaut mieux que l’immobilisme, la momification, le mépris et la violence institutionnels des soixante années écoulées. Comparée à des pays équivalents, la France est un pays aux institutions et au fonctionnement archaïques, un pays paternaliste, dogmatique et intolérant. Je le disais déjà il y a dix ans et certains me regardaient de haut, mais aujourd’hui, quand j’y vais, j’entends tout le monde le dire. Je trouve ça plutôt positif. La résignation — et le conformisme — sont en train de s’effondrer, le partage par l’Internet et les réseaux sociaux y sont pour beaucoup, et j’en suis très heureux. »

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M a maladie



« Il paraît qu’on s’ennuie au paradis. »

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Un titre (d’une pièce de théâtre) : Prude et presque vierge

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L a Selva de Perú


« En 2008, después de tres años de búsqueda, su novio fue declarado oficialmente muerto y Olivia se casó en secreto con el magnate y gurú de la salud, John Easterling, en la selva de Perú. »

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Madame, Monsieur,
Veuillez prêter attention, s’il vous plaît, au dossier d’Audrey Liebot que j’ai eu l’honneur et la joie de fréquenter lors d’un stage donné à Paris que j’avais intitulé : Casser une noix. J’ai admiré sa délicatesse, sa transparence, son vertige, son espoir et sa présence. Elle a traversé la scène comme la vie, comme la mort, comme la vie avec une assurance, un calme, un jeu avec ses sentiments qui m’évoque encore, peut-être, le calme et l’assurance — le risque — d’un jeu de mikado. Quelque chose d’asiatique ou, en tout cas, d’ailleurs, pas tout à fait européen. Un passage. Sa présence, parmi ce stage très peuplé (trente personnes) me reste absolument singulière. 
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, l’assurance de mes sentiments les meilleurs, 
Yves-Noël Genod

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C roire au hasard


« Il faut un haut degré de civilisation pour croire au hasard. »

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V entana


« Tengo la ventaja de la experiencia y tú, la de la juventud. »

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En espagnol le mot « dégagé », comme on dit un ciel dégagé et le mot « désespéré » sont quand même très proches…

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L a Lune dans une rue de Madrid







L e Numéro


Ben oui, moi, je l'ai, son numéro. Curieusement, c'est le seul que je connaisse par cœur, le seul, à travers toutes ces années... Mais il est dans l'annuaire, tu sais, il l'était en tout cas. Ça existe toujours, les annuaires ? Si tu étais un jeune garçon, je te dirais de l'appeler (ça lui ferait plaisir)

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M adrid


« À l’entour se repose la ville ; se calme la rue illuminée, 
Et, parées de torches, bruissent les voitures en passant. 
Chez eux rassasiés des joies du jour sont allés se reposer les hommes, 
Et le gain et la perte, les mesure une tête pensive 
Dans la quiétude du logis ; vide de grappes et de fleurs 
Et de l’ouvrage des mains, se repose le marché affairé. 
Mais un luth résonne au loin dans les jardins ; peut-être 
Là-bas joue un amant, ou un homme solitaire 
D’amis lointains se souvenant, et de la jeunesse ; et les fontaines 
Intarissables et fraîches bruissent dans les parterres embaumés. 
Calme dans l’air assombri résonne le carillon des cloches, 
Et se souvenant de l’heure un veilleur en crie le nombre. 
À l’instant se lève aussi une brise et s’agite la cime des arbres, 
Vois ! et le fantôme de notre terre, la lune, 
Aussi se lève en secret à présent ; l’exaltée, la nuit vient 
Emplie d’étoiles et bien peu soucieuse de nous, 
Brille l’étonnante là-bas, l’étrangère parmi les hommes, 
Par-dessus l’arête des monts passant triste et splendide. »

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L a Charité du prestidigitateur


« Le film est tourné en extérieur tout d’abord à la devanture d’un café, puis dans une ruelle rurale : en arrière plan, on voit des poules picorer. »

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Thomas, je suis à Madrid, mais je ne vais pas bien. Au moment où j’ai pu penser que je m’en étais sorti je suis retombé malade, je ne me souviens pas de l’avoir été autant sauf, sans doute, dans mon enfance. Je ne dors pas à cause de la fièvre — ou aussi, si j’ai réussi à manger qqch, à cause de la digestion. Je ne digère pas. Je ne mange rien. Même un verre d’eau, ça ne passe pas. Je ne bois pas non plus. Je prends plein de trucs, je suis allé voir une acupunctrice, mais tout ça ne fait qu’empirer la situation. Je veux bien aller voir un médecin à Paris si j’arrive jusque là (le 9 avril). Mais lequel ? Des médecins, j’en ai vu tellement. Ils ne savent pas. Il faut trouver le bon. L’intelligence de ce que j’ai. Depuis début janvier. Evidemment, je ne fais rien. Toute ma vie se résume à ça. Ça fait dix ans que je suis malade et j’ai trouvé pendant deux ans la solution du régime, mais ça ne marche plus et je ne sais plus quoi faire, pas quoi faire du tout…  
Yves-Noël

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E l Título


« Y.A.: ¿Tienes un título para el próximo libro?
M.D.: Sí. El libro condenado a desaparecer. »

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U n visage amer


« Un visage amer
De lait bleu de miel noir »

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P aris est innocent


Cher Claude, 
Je n’ai plus de travail, mon chéri, je lis beaucoup et je voyage un peu, mais je m’ennuie beaucoup. Si tu avais quelque chose à me faire faire pour m’occuper (même non rémunéré). Pour le plaisir de te fréquenter. Ou une idée de personne avec qui prendre contact pour rebondir en Belgique ou ailleurs — j’ai beaucoup travaillé à Lyon, c’était magnifique (sept créations — ou sept épisodes d’une longue fresque — plus une reprise), mais ça a été encore et toujours la province française : aucune résonance. Paris est innocent.
T’embrasse, j’espère que tu vas bien, 
Yves-Noël 

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Titre : Un roman pour tout le monde

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C e que nous préparons


« Ce que nous préparons, ce n’est pas une prise d’assaut, mais un mouvement de soustraction continu, la destruction attentive, douce et méthodique de toute politique qui plane au-dessus du monde sensible. »

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