Sunday, April 28, 2013

Le Mur de ciment




Cette célèbre photo de George Hoyningen-Huene pour « Vogue » de juillet 1930, Dominique Issermann m’apprend qu’elle a été faite en banlieue parisienne, avec une planche de chantier pour le plongeoir et un petit mur de ciment gris pour la mer. C’est joli, non ? Encore plus joli, non ? Sur la photo, l’un des modèles est le photographe Horst (l’amant du photographer).

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L’Enigme du mal


Je ne vous en parle pas parce qu’il y a toujours une supériorité à parler de qqch, un complexe de supériorité. Là, de supériorité, je n’en ai pas.

Etre Castellucci ou rien. Eh bien, ce sera rien.

C’est normal qu’on ne comprenne pas ce qui se raconte parce que c’est vivant. Ce qui arrive à Empédocle et à ses amis leur arrive comme maintenant.

« Je vais vous dire qqch de très personnel : je crois que je n’ai jamais dit à personne : Ne me quitte pas. » 

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Autre nom pour tout ce qui est regroupé sous le nom de « château » : Castel dell’Ovo, château de l’Œuf.



C’est les oiseaux, je ne sais pas lesquels, que l’on entend. Ici. Et qui signent le printemps — et l’été — et le pays différent qui fait que, d’une maison, on entend les oiseaux.



Je le lis rarement, mais je l’ai acheté pour l’avion, dans « Les Inrocks », il y a plein de bonnes choses, Houellebecq, Christophe, Peter Stein et surtout un texte sous pseudo très éclairant (et terrifiant) sur le savoir et la sidération des politiques quant à « Cahuzac ». (C’est l’aveu qui les a surpris.) 



Adélaïde donne une pièce à un emmerdeur comme il y en a tant sur cette terrasse de café, mais celui-ci nous a dit (ce que je n’avais pas compris) : « Je ne suis pas un chômeur italien, je suis un vrai pauvre, je viens d’Inde. »



Le beau, pour moi, means près de la mer. Dès que le soleil est là, surtout au printemps, surtout au Mexique (l’hiver), je cherche des yeux le rivage, j’imagine que l’on va se baigner. Le soleil, c’est toujours les belles journées d’été en Bretagne. Ces journées sont très rares, en fait, mais ce sont elles qui se sont gravées sur mon disque dur au point que, toute ma vie, toute ma vie, le soleil d’hiver au Mexique ou de printemps en Italie ou de dimanche dernier à la terrasse du Georges au sommet de Beaubourg, je cherche la mer, je hume la mer et je m’étonne de sa disparition.

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« Cet homme est un tissu de contradictions. »

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People



« Je bouffe les culs chaque fois comme si c’était le dernier. »

C’est ce que je susurre, en général dans l’oreille, quand je veux « draguer », c’est-à-dire dire des cochonneries à n’importe quel mec (n’importe qui). C’est une phrase que j’ai piquée à Dave Saint Pierre qui affichait, sur Fb, son amour pour Woodkid (dont il voulait obtenir des places de concert). Mais Théo a lui-même été dragué par Woodkid et d’une manière tellement minable qu’il est déçu que Dave Saint Pierre — qu’il aime beaucoup, dont il a beaucoup aimé un spectacle au théâtre de la Ville — en soit là. C’était à la villa Noailles, à Hyère, il me dit qu’il drague encore plus mal que moi, bien plus mal. L’autre après l’avoir bouffé des yeux tout le dîner (enfin, en tout cas, sans équivoque) lui a dit : « Je t’aurais bien fait monter dans ma chambre, mais j’ai la chiasse ». Aaaahhh... Moi-même, je suis choqué et ça me fait rigoler. Je reconnais que c’est pire que ce que je fais, que mes techniques débiles et inefficace, que, là — c’est le cas de le dire —, c’est encore plus foireux. A un autre moment, Woodkid s’est relevé le cul de sa chaise, comme ça, de côté, pour péter (tout en regardant Théo) et il a fait mine de ramasser le pet avec sa main et il a dit : « C’est pas grave, c’est pas gras ». Aaaahhh... Ah, oui, il est vraiment complètement con... Théo, si sensible... Ce n’est qu’ensuite qu’un ami a lui (à Théo) lui a envoyé le premier clip de sa première chanson (Iron). Plus tard, assez récemment (trois ans après cette première rencontre), Wookid lui a envoyé un mail qui disait : « Avec tout ce qui se passe, pas de regret ? » (Entre temps, Woodkid était devenu une star, c’est ce à quoi il faisait allusion.) Théo lui a répondu qu’il avait des regrets : « pour lui »... Il se trouve que, quand Théo est arrivé à Rome, il y a une semaine, Woodkid était là. Il avait donné un concert la veille. Théo ne sait pas avec quoi : « Il n’a que 4 chansons ».  Je ne sais pas s’il n’a que 4 chansons... Toujours est-il que — d’ailleurs comment ce fait-il que Woodkid ait su que Théo rappliquait à la villa Médicis ? L’histoire ne nous le dit pas. « L’histoire ne nous le dit pas. » Toujours est-il que, là, Théo a accepté son invitation à dîner. « — Quoi, tu n’as quand même pas couché avec ?! », fais-je avec une répugnance surdimensionnée. Non, non, juste à dîner. Il se disait qu’il devait avoir des choses à raconter sur Rihanna, etc. (Théo aime bien les histoires, il aime bien qu’on lui raconte des histoires (il m’en fait raconter tout mon stock et s’émerveille souvent).) Il trouve Woodkid (« chevreau des bois ») très laid, pas seulement de visage, mais tout le corps (les poils frisés), pas seulement le corps, mais l’intérieur, l’âme, et il dit que sa laideur extérieure n’est pas grand chose par rapport à sa laideur morale bien pire, bien supérieure. Je lui dis — avec un ton de connaisseur — qu’il drague comme ça « parce qu’il ne s’aime pas ». D’ailleurs je l’ai lu dans une interview dans une revue de télé au Monoprix. Il le dit lui-même, qu’il n’aime pas sa gueule. D’ailleurs, moi aussi, je drague (presque) comme ça, dis-je pour apitoyer de nouveau Théo (stratégie toujours plus minable et inefficace) : « parce que je ne m’aime pas ». Ensuite, on revient sur Dave Saint Pierre. On se dit qu’il doit vraiment être très laid pour désirer qq’un comme Woodkid... Ça laisse Théo rêveur. Ce que j’aurais pu dire, c’est que les hommes très laids (dont je fais partie) — qui n’ont jamais aucune chance de baiser — finissent par dire et faire des choses très agressives (de dépit, de cynisme) et qu’il ne faut pas le leur reprocher quand on baise et qu’on est jeune et beau (comme Théo), qu’ils finissent par se salir parce que le monde du sexe est ainsi fait, qu’ils n’ont, de fait, aucune chance. C’est une pensée à la Houellebecq. Houellebecq — d’ailleurs, de plus en plus laid. Il l’était déjà au maximum, mais il l’est encore de plus en plus (encore un mystère). Théo essaie de le décrire, mais il est ébloui quand je lui rapporte la façon dont Michel Houellebecq s’est lui-même décrit dans son dernier livre, La Carte et le territoire : « une vieille tortue malade » *. Houellebecq était très fier d’avoir trouvé ça. Woodkid s’est acheté une maison à Los Angeles avec Lana Del Rey. Note plus glamour. Mais Théo dit que Lana Del Rey aussi est  « dégueulasse dans le privé ». Là, le souvenir que j'ai de la conversation se perd dans la confusion.






* « Il avait pris du ventre depuis la dernière fois, mais son cou, ses bras étaient toujours aussi décharnés ; il ressemblait à une vieille tortue malade. »

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Le Reste, c'est la mort


(...)
Il y avait une tentation d’écrire, en fait, mais je me retenais. Qqch me retenait et je me retenais. J’aurais voulu écrire très vite. Comme en finir. A la seconde. C’est pas comme ça que ça se passe, mais, moi, j’étais comme ça. Je détruisais les histoires avant qu’elles ne fleurissent, je détruisais la vie. Quand même. En fait, il m’arrivait toujours qqch. C’était surchargé de matière, dans ce rien. Surchargé de contact. Il me manquait l’antimatière. Il me manquait l’amour — l’amour qui seul donne du temps, le reste, c’est la mort. 

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Ce que fait Emmanuel Picault à Paris



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Mylène Farmer


« Et elle est en couple en général avec son prof de gym. »

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« La meilleure manière de durer, c’est de disparaître. »

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Après que tout soit réglé, que la procrastination soit inversée...



« Est-ce que le premier pas contre la tristesse (qui est la forme par laquelle le capitalisme existe dans nos vies) n'est pas la création, sous de multiples pratiques, de liens de solidarité concrets, d'agencements d'écritures-actions ? Est-ce que la nécessité de résistance ne passe par l'application d'un geste de formes renouvelées à l’encontre du monde où il va, c’est-à-dire à sa perte ? Poésie ? Re-poésie ! Ecrire ce que l'on dit, dire ce que l'on fait, écrire ce qui est fait à l'homme, rompre l’isolement, créer des solidarités sont le début d’un engagement, d’une militance qui ne fonctionnerait d'ailleurs plus « contre » mais « pour » la vie, pour la joie, à travers la libération de la puissance. Le capitalisme a inventé un monde unique et unidimensionnel, mais ce monde n’existe pas « en soi ». Pour exister, il a besoin de notre soumission et de notre accord. Ce monde unifié, ce monde-marchandise s’oppose à la multiplicité de la vie, aux infinies dimensions du désir, de l’imagination et de la création. Nous lie des siècles d'inquiétude et nous lie également cette petite lueur vers laquelle doivent converger nos énergies : la dissidence — la dissidence à la marge où dans le silence des plages promises peuvent s'entrouvrir des marges de manœuvres créatrices. Poésie ? Re-poésie ! Formes, actions ! « Je n'entends pas leurs mots ni ne vois bouger leurs lèvres. Et, pourtant, je sais qu'ils parlent. Tout ce qu'ils ont à avouer, leurs yeux épris l'articulent », dit Edmond Jabès. »

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Cinecittà avec James Dean ou je ne sais quel petit acteur américain




















Théo Mercier.

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