Wednesday, February 16, 2011

Le Courant électrique

« Moi, c’que j’veux, moi, c’est la liberté, hein, tu comprends ? La liberté pour tout l’monde. Pour les insectes, pour les êtres humains, pour les planètes, pour tout. »



« Ah, l’humanité est bien malade, hein, la pauvre… J’te jure ! – Elle est malade ? – Ouais, mais c’est ça qu’est touchant. – Elle te touche, l’humanité ? – Ouais, moi, ça m’bouleverse, hein, franchement. »



« Il faut vivre, hein. Il faut mettre double ration de rails, p’is faut foncer, là, tu vois. Faut pas s’occuper du reste. La vie, c’est d’aller s’saouler les nuits entières, danser, baiser, fout’e le camp, voyager, passer les frontières. Il faut s’fout’e de tout, tu vois ? »



« Moi, dans mes yeux, j’ai vous, moi, vous êtes tous en train de vous r’fléter, hein, à qui mieux mieux – à force de projecteurs dont le courant électrique est pris chez la voisine. »

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Bruxelles, une pièce présentée en avant-première





Avant-première de la pièce intitulée 1er avril, vendredi 18 à 20h à La Raffinerie, 21, rue de Manchester, Bruxelles (Molenbeek) Starring : Lorenzo de Angelis, Jean Biche, Bram Droulers, Pierre Megos, Marlène Saldana, Yves-Noël Genod. Entrée libre (sans réservation).

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Bonjour, Olivier Matei,

Aurélie Charon vient de me contacter par Facebook pour me proposer de vous inviter voir ma prochaine création, ici, à Bruxelles. Rien ne me ferait plus plaisir ! Le spectacle d'Avignon dont Aurélie vous a parlé, Le Parc intérieur, s'il y a une salle où je rêve de le reprendre, c'est bien Les Bouffes du Nord (la seule à Paris...) Il s'est joué à La Condition des soies qui est une salle circulaire en pierre avec une acoustique magique : je pouvais y jouer à 360 degrés puisque, quand je me retournais vers le mur, la voix semblait amplifiée comme par des micros, un système acoustique très complexe bien qu'archaïque (les moines chantaient face au mur dans les salles en coupole...) Ce travail, comme souvent les miens, était le poème du lieu. Plus les lieux sont beaux, plus les poèmes sont faciles. Vous savez cela puisque vous dirigez le plus beau lieu de spectacle de Paris.

Je serai ravi que vous veniez voir ce travail de Bruxelles qui est une pièce de groupe que nous présentons en avant-première vendredi 18 février puis – toujours en avant-première – les 29, 30 et 31 mars puis – officiellement – en ouverture du festival Compil' d'avril, le 1er avril. 1er avril est d'ailleurs le titre de cette pièce. C'est à La Raffinerie, 21, rue de Manchester (après-demain, à 20h). Cette pièce aussi – commandée par Pierre Droulers – a été travaillée (depuis trois semaine) in situ.

Au plaisir de vous rencontrer ici ou à Paris (j'habite, en fait, à côté des Bouffes du Nord)

Yves-Noël Genod

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(Aurélie Charon)
Bonsoir
J'ai vu que vous étiez bientôt à Bruxelles. Je parle un peu avec Olivier et Olivier des Bouffes du Nord. On se voit pour se dire ce qu'on voit. Je leur ai parlé plusieurs fois du Parc intérieur, de vous, et cætera. Juste pour vous dire si ça vous dit de ne pas hésiter à les inviter ou leur dire de venir... Olivier Mantei viendra sûrement à La Raffinerie. Ce serait bien ! A bientôt
Aurélie



Oh, ça c'est très gentil !!! Je rêve de jouer le spectacle d'Avignon aux Bouffes du Nord !!! Vous avez leur contact ?



Oui ! Olivier Mantei, olivier.mantei@opera-comique.com, écrivez lui de ma part.



Merci !




Bon Bruxelles !



Yes ! On fait une avant-première vendredi par hasard le jour et l'heure du concert de PJ Harvey au Cirque Royal, mais je vois ça comme un bon signe : elle et nous ! (Et vous, maintenant !)



All and everyone.

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Let England Shake

Une bonne excuse pour ne pas venir voir l'avant-première de vendredi, c'est d'aller voir le même soir à la même heure PJ Harvey au Cirque Royal.
(C'est Francis Ducharme qui me l'a donne.)

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L'Homme-orchestre

Ok.
J'ai bien tout lu tes notes, je tacherai de faire de mon mieux demain.



Ça, j'en suis sûr, bichette !



j'ai essayé d'en parler un peu avec Marlène, c'est vrai que c'est dur pour moi de tout assimiler et appliquer aussitôt. J'espère que je suis pas trop à la traîne ?



Non, pas du tout. Quand t'es là, t'es vraiment là. Des fois, t'es un peu plus lent, mais rien d'inquiétant du tout puisque tu gagnes sur la confiance (par exemple entre le premier filage et le deuxième). Voilà, c'est que ça : gagner sur la confiance (à communiquer, à vivre sur un plateau de théâtre, à laisser l'inconscient agir pour toi). Mais ça va extrêmement bien, t'inquiètes pas... Quand c'est vraiment bien, on sent que ça rejoint un savoir que tu as déjà, dont tu es déjà très expert, un savoir mystérieux et naturel... qui est aussi le secret partagé par tous : l'humain, quoi... Quand ça va un peu moins bien (mais je surveille), tu fais un peu « à part » (faussement), fashion week, comme on disait, mais n'y pense pas, je surveille, repère plutôt ton bien-être...



Oui, comme tu dis, tout ça est tellement inconscient, tient à si peu de choses. Et maintenant que Marlène est là, je vois ce que « professionnel » veut dire et je tâche de m'accrocher.



Oh, tu sais, hier, elle a ramé beaucoup (elle a changé de partenaire toute la journée, elle arrivait plus à rien...) C'est fragile pour tout le monde... C'est toute la beauté...



Drôle de monde dans lequel je m'embarque encore comme si j'avais pas déjà assez joué l'homme-orchestre...



Ah, ça, c'est pour la vie...



Mais j'en suis fou de joie, c'est tellement fort ce que je vis avec toi !



Idem

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Notes de Jean Biche

2ième partie :
La boule à facettes : très bien ! Mais, c'est comme tout, il faut qu'on ait l'impression que ça arrive par hasard (donc te trouver une autre occupation-fausse piste ou couverture pour permettre de faire ça, de cacher que c'est, en fait, la chose importante...)
Quand tu sors de la région centrale robe à facettes : que ça soit pas une sortie justement, mais que tu ailles vers du hors champ (que tu t'inventes) pour donner cette impression – que l'on veut énorme dans la deuxième partie – que tout ce qui est « à voir » est hors champ (dans le réel), qu'on en a que les traces, les indices « sur scène »... C'est déjà une chose qu'on doit avoir très fort dans la première partie, mais, la deuxième encore plus fort ; ça – si on y arrive – repose que là-dessus...
Sinon, 1ere partie, je pioche un peu au hasard, mais le deuxième filage était déjà beaucoup mieux que le premier (qui déjà se tenait aussi néanmoins). Faire attention, comme j’ai déjà dit, à ne jamais apparaître en 2D (y a eu, par exemple un appui sur la chaise-fauteuil très 2D), ça fait très faux (personne n'est en 2D dans la vie).
Le papier cristal de paquet de cigarettes, au début, très bien (on entend le bruit, ça communique bien) (Du coup, en prévoir un à chaque fois.) Ne pas aller le mettre à la poubelle : la poussière tu la rends au monde (et le monde est partout, pas de côté).
Tu peux en faire plus (« thinking, thinking ») quand tu vas au sol, c'est un peu formel. (Y a bien une place sur laquelle j'insiste, mais – idem – faut pas qu'on s'en aperçoive.)
Tu attends un peu faussement pour le déshabillage, on dirait que tu guettes du coin de l'œil. La conversation entre vous, pas mal, peut être mieux (un peu coincée de ta part, un peu tendue, cette partie, y a pas de quoi...)
Après t'être intéressé au chagrin « hors de proportion » de Lorenzo, y a un moment où tu ne t'y intéresses plus, c'est leggings, leggings... Ne pas y revenir, alors (bien séparer les saveurs).
Ah : ne t'époussette pas les plumes que tu as sur toi, c'est très beau, au contraire, dans la lumière, ce duvet d'ange (Marlène m'a dit : « Pour qu'il arrête, t'as qu'à lui dire que, quand il le fait, on dirait, qu'il a des pellicules... »)
Voili-voilà.

Sinon, plus on donne, plus on reçoit, ça aussi, c'est comme dans la vie... (Les secrets sont simples.)

Des bises, dors bien

Yvno

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Le Clown

Alors, cher Pierre, Anna s'était trompée sur les horaires de Bram qui arrive demain à 16h. Du coup on se donne rendez-vous à 12h (pour commencer vraiment à 12h30) On fera une pause courte vers 15h (prévoir nourriture) puis une autre pose avant le soir (idem). Ça s'arrange donc pour ton rendez-vous. On essayera de pas terminer trop au-delà de 22h... Si tu veux qu'on se retrouve un peu avant cet horaire avec Bichette pour ton maquillage de clown, possible, mais, tu sais, tu es déjà très bien comme ça... (Ce serait marrant de le voir, c'est vrai.) J'imagine le clown revenir dans la partie finale (après les « saluts », etc.). (Dis-moi que tu as reçu ce mesage...) Bisou



Bien reçu... C'est un peu juste pour avant midi… Je fais mon possible...



Oui, 12h, ça va. On peut peut-être trouver un moment vers la pause pour le clown... Si on peut pas, reste cette deuxième période du 26 mars... Ce qu'on veut, c'est arriver à avoir le dessin, là, la durée, arriver à mettre Bram dans le coup et à voir la grandeur, l'ambition du travail. Ensuite on rajoutera du hors champ, ce clown, le bébé de Lorenzo, le chat pour Marlène, éventuellement Jeanne Balibar en guest, etc. Mais il faut que vous (nous) compreniez (comprenions) le système très ambitieux de hors champ (comme du cinéma), de ce projet qui a à voir avec le réel et avec la poésie. Si on réussit, ça va être très, très beau ! Quant au clown, je trouve que tu le joues déjà (peut-être juste de l'avoir évoqué) aux « saluts », et c'est très beau... En tout cas, moi, tu m'émerveilles. Tout va bien. A demain

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Jeanne Balibar se baigne dans la splendeur (aussi)

Mon très cher,

Je baigne dans la splendeur. Impossible de se lasser de regarder la mer ni la plage à Copacabana.... Bateaux de pêcheurs et beachballers, brumes de chaleur, forêt tropicale à portée de main, ruelles de Lapa, splendeurs, fantômes d'indiens en pirogues et d'amiraux de l'austère Portugal, églises d'or.... Lieu idéal pour rêver au travestissement, mais donne-moi deux ou trois indices: de quoi s'agit-il? Je ne sais rien... Et redis-moi les éventuelles dates...
Loads of love...
J

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