Tuesday, October 13, 2020

 « Ses poèmes parlent à travers quelqu’un, c’est l’essence même du lyrisme, que de tout dire pour ne rien dire. »

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Afin de t'aider à trouver des participantes et participants magiques, sais-tu en quelques mots me dire ce que tu attendrais d'elles et eux (je t'imagine me répondre qu'il s'agira d'être, et je me vois te dire « évidemment ») ? La semaine précédente, j'aurai l'honneur de mener un entretien avec toi, cela me réjouit. Je t'embrasse.


Oui, bien sûr, malin comme tu es (et répétitif comme je suis), il s'agit d' « être ». Bref, ce que nous faisons tous tout le temps (et pas que nous). C'est un espace d'une grande beauté qui sublime — si on joue le jeu d'accepter la beauté, justement, d'accepter de participer à une œuvre d'art très belle, immersive. Mais pour en parler, on peut, selon les cas, parler de « faire ». À un boxeur, on proposera, quand il le sent, de boxer ; à un avocat, peut-être de s'enflammer pour un cas imaginaire ou simplement de porter la robe, à quelqu'un qui n'a aucune idée, de garder ces propres vêtement (et d'habiter l'espace comme un vêtement) ou/et peut-être de se déguiser. Etc. Quelqu'un, peut-être, simplement, portera des fleurs, une fille, peut-être, sanglotera. Je dis ce qui me passe par la tête, ce ne sont que des exemples, des prétextes à une EXPÉRIENCE de rencontres, mais nocturne, spectrale. Accepter cette nuit, être vivant dans la nuit, immergé (comme dit Proust). Dès que tu sauras si tu peux te libérer un soir, on trouvera une idée (je pensais à la peluche du chien de Lætitia — ou n'importe quelle perruque, mais c'est vrai que je ne m'inquiète pas pour toi !) C'est comme un rêve ou des gens se trouvent réunis qui n'ont rien à faire ensemble (surtout pas regarder un spectacle) ou, s'ils pourraient avoir un lien, il y a tout un tas de décalages (une perruque, un déguisement de chien...) qui fait qu'on sent qu'on est dans les régions du rêve. Voilà, mon capitaine

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Titre d'un recueil de poèmes : 

Les hommes s’habiller en femme

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R êve de vol


Je suis en train de. A Lausanne. Première le 26 octobre. Moi aussi, c’est une pièce de fin. C’est pas facile parce que les gens veulent continuer ! (surtout les Suisses : avoir ou pas avoir). J’ai vidé la salle de ces gradins et j’ai demandé à Philippe de faire des nébuleuses, des planètes, des trous noirs. C’est très coloré, vraiment très très beau, c’est une œuvre plastique qu’on pourrait présenter en expo, seulement voilà, on va en faire des soirées. Alors des soirées comme des poèmes sans mots, des spectacles sans interprètes — et, nom de Dieu, ça va pas être facile ! Travailler direct sur les spectateurs (comme s’il n’y avait plus qu’eux) parce que, bien sûr, ils ne veulent pas (la plupart), ils veulent VOIR ! Eh bien, il n’y a plus rien à voir, triples buses ! J’ai rêvé (comme très souvent dans ma vie immergée) que je volais — et je lis ce matin sur le site « Psychologie » que ce n’est pas très bon signe : on veut fuir la difficulté. Léviter = éviter… Mon Dieu, c’est pourtant bien agréable de rêver que l’on vole. J’ai tellement voler toute ma vie que je crois bien que je crois en avoir la capacité.

J’ai noté le 19 février, 

Yvno

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