Wednesday, August 20, 2014

L 'Olivier cultivé



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P rofil recherché


Lettre de motivation

J’ai été marquée par une pièce d’Yves-Noël Genod au théâtre de Rond-Point il y a deux ans : Je m’occupe de vous personnellement. Je lui avais d’ailleurs écrit ceci après le spectacle :

Bravo pour hier ! c'était très beau.
C'est une pièce qui invite, une expérience vraiment rare pour le spectateur, ça nous a donné envie de rejoindre les comédiens comme si il n'y avait qu'un pas à faire (rare !) J'ai beaucoup beaucoup regardé les comédiens et j'ai aimé le ralenti de leurs actions, on pouvait vraiment lire dans leurs pensées.
J'ai adoré l'introduction.
Très inspirant, en tous cas !
Madeleine

Je commençais à ce moment-là un nouveau projet avec Jonas Chéreau. J’ai été très inspirée par la qualité de présence, le naturalisme et la liberté qui se dégageait de cette pièce. Le fait de pouvoir regarder les acteur(trices) au « naturel » comme au cinéma. Cette légèreté m’a fait beaucoup de bien et m’a beaucoup inspirée pour la création de notre pièce.

J’ai ensuite fait un film avec Jonas, une performance filmée pendant trois jours dans laquelle nous avons continué de chercher des pistes de jeu d’acteur avec nos outils de danseur-pas-vraiment-acteur. Je suis de plus en plus attirée par ce rapport au jeu. Je ne veux pas me conformer dans une école théâtrale mais ajouter à mes potentiels d’interprète celui de jouer avec le visage, l’expression, les mots, le sens, la situation au présent. Ça me fait aussi un peu peur, mais je suis irrésistiblement attirée et je crois que ce stage peut vraiment me permettre d’expérimenter ces choses-là. J’espère que je conviendrai au profil recherché.

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L ettre aux garçons


Ce que j’aimerais, c’est qu’on ne cherche pas (donc chercher avant), qu’on ait tout de suite des choses à tourner et certainement pas des choses éthérées sur le vague de l’existence ou je ne sais quel néant et l’œil terne… Non. Dans ce sens, il faut me laisser dériver avec mon Fernando Pessoa, etc., ça, c’est mon job, mais, vous, il faudrait évidemment que vous proposiez du concret. La vie est incroyablement concrète, solide, bâtie, indécelable, indéboulonnable, à partir de cela, de cette vérité brute des personnages de la vie réelle (tels qu’on peut les voir), alors la métaphysique traverse (pour me faire plaisir), mais, ça, c’est en plus, ce qu’il faut c’est que le fantomal traverse des êtres de chair et de sang, il faut que ce soit très incarné. Donc c’est très compliqué. C’est un gros travail de fournitures scolaires que vous avez à faire : venir comme si vous étiez le boucher, le chirurgien, l’amant ou la colère, venir comme si vous étiez le lion, le vieux ou la misère. En vacances on voit tellement les gens, on voit sur la plage, on voit tout. Les gens se montrent sans vergogne, à poil (même si la mode est revenue au maillot de bain, ça change rien). Il faut qu’on voit ces épaisseurs et c’est très difficile. Et il faut qu’on voit les liens entre les gens (si mystérieux) et, ça,  c’est très difficile, disons même impossible. Puisque ça l’est, autant s’y mettre (avec les raccourcis des troubadours). Beaucoup de travail de costumes, maquillages, perruques, je crois que ce serait bien d’arriver avec la barbe (pour avoir le choix), plusieurs possibilités de costumes comme traversant les époques, comme si votre être traversait les époques, les vies, les milieux (si possible). Il s’agit, ce que je dis toujours depuis le début, que ce film, ce soit comme des publicités de vous-mêmes, qu’on vous voit, comme on dit, sous toutes les coutures et peu importent les apparences. Mais les apparences sont tout, en même temps. Nous serons en recherche permanente du désir et de la beauté. Préparez vos cartouches. Pour ceux qui sont sur Paris ces jours-ci, on peut se voir.

N’hésitez pas à me renvoyer des photos (ceux qui n’en ont donné qu’une petite ou ceux dont je n’ai pas pu sortir les photos des pdf ou ceux qui ne sont pas sur FB où j’étudie de près) pour que je les aie sous les yeux, avec moi et aussi les montrer à Sara. Torse nu même, qqch de guerrier. Il faut faire une troupe. Une troupe de quoi ? Je ne sais pas encore (Isabelle m’aidera à trouver quelle langue pourra vous traverser en plus de toutes les vôtres). Il faudrait trouver le moyen, par-delà vos disparités (criantes), de vous unifier sans doute aussi par la tenue, à certains moments. Un certain lien mystérieux. Oui, il y aurait un énorme effort d’effets de costumes et de « compositions ». On fera avec les moyens du bord, mais, enfin, voilà, ce que je répétais aux interprètes aux Bouffes du Nord : « L’idéal, ce serait des costumes avec personne dedans ». J’étudie les cv. Clément est musicien. Il y en a qui chantent, qui parlent des langues, qui montent à cheval… Les talents cachés doivent absolument être révélés (on en a si peu). Si quelqu’un sait tirer, par exemple, etc. Si l’on veut faire un film, il faut que chacun fasse absolument ce qu’il a envie de faire pendant ces trois semaines de tournage (voilà comment je vois les choses) et que Sara fasse le film qu’elle veut et que, moi, j'écrive le poème qui me chante et que, vous, vous soyez absolument les publicités voilées de vous-mêmes, que vous apparaissiez-disparaissiez, brillants et obscurs...
« Rien n'est plus beau qu'un corps nu.
Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime.
Mais pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur je suis là ! »
Il faut que je m’occupe des filles, maintenant !

YN

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Lorsque dans les textes que je lis, les textes nombreux, les textes multiples, je lis le mot « monde », l’image qui me vient, immédiatement, c’est la Corse. C’est-à-dire l’été la plage la montagne et cette manière que la beauté a — justement — d’« être au monde », de se déverser dans ou de surgir de la mer, ce balcon de soleil. « Tout ce qui n’est pas mon esprit n’est rien d’autre à mes yeux, malgré tous mes efforts, que décor, enjolivures. Un homme, bien que je puisse reconnaître par le raisonnement qu’il est un être vivant tout comme moi, a toujours eu — pour cette part de moi qui, étant involontaire, est le plus authentiquement moi — moins d’importance qu’un arbre si cet arbre est plus beau. C’est pourquoi j’ai toujours ressenti les mouvements humains — les grandes tragédies collectives de l’histoire, ou de ce qu’on fait d’elle — comme des frises colorées, dépourvues de l’âme de ceux qui les traversent. Je ne me suis jamais affligé de ce qui pouvait arriver de tragique en Chine. C’est un décor lointain quoique peint aux couleurs du sang et de la peste. »
JOUER DIEU, du 8 au 28 septembre, renseignements au 04 77 50 60 61 ou sur le site de l’Hostellerie dePontempeyrat.

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E cume



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T hinking show-biz, bise


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U n livre souligné par Claude Régy, c'est émouvant



E n écoutant Les Chansons de l'innocence


Christophe Montenez
Je suis saoul et c'est pourquoi je me permets, je viens de tomber sur votre dernier commentaire sur la foi, je trouve cela très beau et très juste, continuez, je vous suis, je vous ai écouté sur France Culture à défaut de vous voir en Avignon, votre voix est envoutante, vous m'avez fait pleurer (c'est ridicule de vous avouer tout ça), vous lisiez un passage de la Bible, je crois, magnifique (le texte aussi), tout cela n'a pas vraiment de sens mais c'est sincère, je voulais à tout prix faire le stage que vous proposiez, on m'a proposé entre-temps de rentrer comme pensionnaire à la Comédie-Française, ce n'est pas du tout la même chose mais bon... J'espère venir vous voir bientôt, vous rencontrer peut être, continuez, vraiment, bonne soirée ou nuit

— Ah, oui, j’aurais adoré faire un film dans la forêt avec vous, vous êtes si beau (d’après les photos que je vois que vous exposez). Mais le Français, que voulez-vous, je ne peux pas lutter. Merci d’être saoul de temps en temps et de me parler si gentiment… Love




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C hez Marie-Jo


Photo Alice Bourelle

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