Wednesday, October 30, 2013

L 'Elegance

M énagerie de Verre, les 12, 13, 14 nov., 20h30


« Sur la place ouverte dans la lumière claire, le déferlement, comme sur une toute petite île, d'un vacarme épisodique. »

Je vois des splendeurs tous les jours quand je sors dans la rue, c’est l’extase, l’émerveillement. De cela, je ne porterai rien aux spectateurs, si peu. Comment ces gens beaux comme des dieux (surtout une journée de soleil, évidemment) pourraient-ils être déplacés sur une scène, ça me paraît invraisemblable. Et pourtant, c’est la splendeur. Et comme toute (vraie) splendeur, c’est rien. Comment ne pas tout perdre si ça devenait qqch ? Je voudrais que le spectacle de la Ménagerie de Verre soit aussi ouvert que cette pièce de Peter Handke, L’Heure où nous ne savions rien l’un de l’autre. Cette pièce merveilleuse comme la rue, la rue comme aujourd’hui, « lumière claire », dit-il. « Une place ouverte dans une lumière claire. » Et, ce garçon en blanc qui porte 2 sacs blancs, qui le jouera ? Je ne prends pas des photos de tout. Je devrais. Mais cette femme tout à l’heure si bien dessinée, sa coiffure, son tailleur-pantalon si élégant et elle si heureuse, si juste, bien que pas jeune, mais libre (sans doute à parler au tél). Ou ce jeune serveur noir qui prend l’air avec ses collègues devant le Terminus Nord, tellement incroyable de vie, de rien, de beauté, dans le noir et blanc de son costume de serveur qui lui va terriblement bien... Il faudrait une fille pour  m’aider à ces castings sauvages. Chloé de Grom ? Marion Corrales ? Edmonde Gogotte ? En voici 3 à qui j’en ai parlé, en tout cas… 3 belles filles. Et puis il faudrait une productrice aussi (ou 3) pour pouvoir payer un minimum ces gens, et les costumes et l’exactitude et si nous voulions les charger de fleurs, par ex, une femme ou un garçon recouverts de fleurs comme sont les créations sublimes de Jérémy Martin — ou les petits tigres de Rémy Demantes, si on voulait les montrer (et on le veut !) — et la nature et la mer. Le public ne se rend pas compte à côté de quelles extases il passe. A côté de l'amour et de la vie ! Il ne se rend pas compte qu’on ne lui montre rien que de moche. Il paye pour voir des trucs très moches, en règle générale. Il devrait dire non. C’est très rare, Pina Bausch, Bartabas, Romeo Castellucci. Mais, moi, je pourrais aussi, toute proportion gardée, je pourrais montrer la beauté — et faire mon métier. Je la vois, en tout cas, dans la rue, je la trouve, elle est là, la splendeur de la vie, oh ! toute ensoleillée.

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R ue de la Bonne Humeur


« Au Mali, on dit : « Nisôndiya ye harijinê tamaséré fôlo ye ». « La bonne humeur est le premier signe du paradis ». » 

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R erun : Mots du jour


« Faire un spectacle, jouer un spectacle, jouer en famille, les langues étrangères, la féminité, la masculinité, représenter (représenter l’amour), un groupe, les people, un groupe de gens, un groupe de people, la plage (la nuit), les âges, le mélange, la distinction, la fatigue et la joie, aucun des grands thèmes, on est ce qu’on est, les larmes (si ça embellit), tourner face à la caméra, jouer de dos, les animaux, les plantes, la nature, partager le secret d’un âne, le point de vue du chien, l’ours, jouer nu, se mettre à nu — qu’est-ce que vous avez à me proposer ? — les derniers films, les informations, la pêche aux crabes, les groupes, le sang coule à flot (sur d’autres continents), l’île, les îles, l’amour, les sketches, les pièces, les chansons, les danses folkloriques, « tous les moyens sont bons », s’habiller en pétasse, s’habiller en bonne sœur, les garçons s’embrassent, se roulent des pelles, un théâtre à voix extrêmement basses, à voix miniatures, un goûter champêtre, we are not afraid… are some of my words du jour. »

Y N G

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B io (rerun)


Actualisé :

Yves-Noël Genod (41 ans) est, depuis 10 ans, un comédien accueilli chaleureusement par la danse pour y fabriquer des merveilles. Précédemment : Claude Régy, François Tanguy (Théâtre du Radeau), Julie Brochen... formation : Ecole d'Antoine Vitez... Il bifurque et travaille pendant 10 ans avec Loïc Touzé. Pour être dans le coup et à la page, nombreux stages et cours, d'abord de contact-improvisation puis d'improvisation au sens plus large (mais pas moins précis) puis de diverses techniques contemporaines (Ménagerie de Verre), enfin, depuis 10 ans, de classique avec Wayne Byars. Depuis 10 ans également, depuis En attendant Genod jusqu'au dernier Disparaissez-moi !, Yves-Noël Genod crée ses propres spectacles, à un rythme soutenu : 50 spectacles (et beaucoup plus encore de performances satellites). Est-ce la peine de citer les titres, les lieux ? Les lieux sont importants (c'est la clé). Tout est référencé sur son blog (certes touffu puisque au jour le jour) : http://ledispariteur.blogspot.com/ ou sur cette page Wikipédia créée par on ne sait qui (et avec pas mal d'erreurs, comme il se doit). Bien que ce soit, pour lui, des spectacles mettant en jeu beaucoup de la technique théâtrale, tous ont été présentés par le réseau de la danse contemporaine et des formes nouvelles, les festivals, rarement programmés en cours de saison pour des durées plus longues, sauf, c'est à souligner, par le Théâtre National de Chaillot (Paris) pour vingt-et-une représentations (titre : Yves-Noël Genod) et, plus récemment, par le théâtre du Rond-Point (Paris) pour autant. Titre : Je m'occupe de vous personnellement. Contrairement à ce que ces titres pourraient laisser croire, il s'agit bien de pièces de groupe.







Eternel :

« Je suis plus un acteur qu’un voyou. »

Yves-Noël Genod est un créateur pluri-indisciplinaire. Il touche (à la fois) au théâtre, à la danse, à la musique, à l’architecture, à la peinture, aux garçons, aux filles, à la photographie ainsi qu’au cinéma et à la littérature (surtout la poésie). Mais artistiquement parlant, la priorité est donnée au show sous toutes ses formes. C’est là, dans le simple contact avec son public, sous la fausse pluie du cinéma ou dans la vraie neige — dans un vrai échange — qu’il se sent, chaque soir, re-vivre et exister. Beau, riche et célèbre, l’acteur n’envisage pas pour l’heure de se fixer. Il vit à l’hôtel. « Mon seul domicile fixe est le plateau, c’est là que je vis. » Seul. Sa dernière liaison avérée s’est achevée en tragédie.

yvesnoelgenod@wanadoo.fr

Yves-Noël Genod is a bit of a Renaissance man. He paints, writes poetry and takes photos and speaks at least three languages. He's very generous and really is involved in everything he does…

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Ç a s'applique à plein de situation

   
« La dernière bataille du colonisé contre le colonisateur sera la bataille des colonisés entre eux. »

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