Wednesday, December 23, 2009

L'Aube noire

Traversé la nuit. Encore une réussite. Qu'est-ce qui se passe aux environs du solstice ? Il se passe des nuits blanches. Je regarde le fond du fossé. C'est ce gris mauve bleu. Il y a quelqu'un qui balaie au fond. Je suis nu à la fenêtre. Enfin, avec ces choses qui pendouillent. Je suis un misérable. Il y a des voix, la voix de Delphine Seyrig dans ce documentaire déjà vu, d'une vie déjà vécue. On parle des choses qui se décomposent. Paris, je suis heureux qu'elle se réveille. C'est comme ça qu'on écrit. Mais j'avais pensé : qu'"il" se réveille. Paris, mon frère. Il paraît que j'ai dit "une" chef d'entreprise, hier, je ne m'en suis pas rendu compte. La liberté, il faut bien la rencontrer à l'aube. C'est une couleur transparente, une couleur dans l'air. C'est comme le Louvre. Les actrices raconter des histoires. Qui seront mes alliés ? Toujours plus ou moins un personnage qui passe.

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Actrice

(Belle de jour)

"Je pourrais m'tromper, croire que je suis belle comme les femmes belles, comme les femmes regardées parce qu'on m'regarde vraiment beaucoup. Mais, moi, je sais que ce n'est pas une question de beauté, mais d'autre chose, par exemple, oui, d'autre chose, par exemple d'esprit. Ce que j'veux paraître, je l'parais, belle aussi si c'est c'que l'on veut qu'je sois, belle ou jolie. Tout ce que l'on veut de moi, je peux le devenir et le croire."

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Again

"Do you make films for other people or for yourself ? - No, I make films for people, but I don't care very much other people."

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Belle de nuit presque l'aube

"...that sense of despair and melancholy the French just love. I mean, it's Verlaine, it's Rimbaud, it's that sense of elegant melancholy and despair."

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Belle de nuit

"Les gens n'arrêtent pas de griller les feux."

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"Not even a sense of loss, not even a regret."

Vu A Doll's House de Joseph Losey au Cinéma Accatone avec Catherine Courtet. Un 23 décembre, y avait que quelques couples, très Joseph Losey justement, dans ce cinéma préservé. Le film est une splendeur, Jane Fonda, Delphine Seyrig, j'étais heureux de ne rien connaître de la pièce d'origine et de la découvrir là. Un conte de Noël, curieusement, tout ça dans la neige, la neige en masse énorme, de banquise, avec, tout au-dessus, justement ces maisons de poupées, ces luges pour enfants, ces sapins de Noël... Ensuite, nous avons descendu avec Catherine le boulevard Saint-Michel pour aller prendre un verre près de la Seine. En chemin une affiche d'un film avec Eva Green. Comme un exercice que nous nous donnons, elle et moi, pour contrer Alzheimer, nous cherchons le nom de la mère d'Eva Green. Ce n'est pas Mireille Darc, c'est un nom comme Marielle Goitschel, mais nous n'y sommes pas arrivés. Je l'ai trouvé sur Wikipédia avec mon iPhone, j'ai triché. Comme nous étions bien vieux de cet échec, nous avons pris des infusions tilleul-menthe avec du miel et du citron. Trop bon ! Ça faisait des mois que je n'avais pas mangé de miel (comme je ne mange plus de sucre). Ensuite, quand j'étais seul de nouveau, un agent de la sécurité RATP m'a dit que j'étais "trop mignonne". Mais c'était avec beaucoup de tendresse, pas du tout une insulte. Finalement, je me suis dit, c'est juste l'intention qui fait l'insulte. Un jeune gars au carrefour s'est encore renseigner sur mon pantalon. "C'est du vinyle", j'ai dit. "Ah, vraiment, comme les disques ? - Exactement." A Paris, il suffit de porter un truc un peu excentrique pour se faire aborder un peu comme au Caire. A Berlin, j'ai la paix.

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Berlin-Paris







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Cadeaux de Noël

(ou L'Egoïsme)



Aujourd'hui, Karl Lagerfeld est passé chez Colette.
Il a passé longtemps à essayer des vestes de marques dont il ne connaissait pas certaines. C'était peut-être pour ses accompagnateurs, mais aussi pour lui puisqu'il était, au moment où j'étais près de lui, en manches de chemise étincelante de bleu tellement blanche.
Tout brillait chez Colette, c'est indescriptible. Plus beau que le Louvre !
Une exposition de la Maison Margiella et une exposition Swarovski.
Enfin, finalement, d'après les racontars des garçons, il a pris une veste Dior "à mille cinq" qui était en exclusivité chez Colette. C'est à dire présentée ici avant même de l'être peut-être par la suite dans les boutiques Dior proprement dites.
(Grande dissertation sur les "exclus" qui sont pas vraiment des "exclus", mais des "exclus" quand même, Paris-Milan-Tokyo-New York, complexité, problème que je ne fais, pour ma part, encore qu'aborder. On m'a dit, pour simplifier, qu'il vaut mieux acheter à Paris.)
"Mais Karl, il achète, euh, pas pour lui - il donne." (Accent alangui sur le don.)
Chez Colette, je me sens si vaste, si nu... C'est vrai, j'ai envie de m'y balader à poil : "Habillez-moi ou sinon rien."
Je suis à l'aise comme dans la vapeur, dans la forêt, dans la nature...
Pendant ce temps, Nathalie Quintane, Pierre Courcelle et Jonathan Capdevielle bossent comme des malades pour tailler des diamants, des cristaux, les enchâsser, les polir, les sertir, en garder la sauvagerie, la folie, les rendre désirables, portables, en faire des must... (mais Olivier Normand en parlerait mieux que moi). Comme toujours, il s'agit de créer de rien (ou de l'inutile) et, ici, d'une ville elle-même quasi inutile, poétique, Marseille, bientôt pourtant capitale culturelle, un massacre de rires et de splendeurs.
J'enverrai en cadeaux de Noël à ceux qui me les demandent les chansons au fur et à mesure, j'ai déjà commencé, adressez-vous directement au fournisseur, pour le moment on ne les trouve pas en boutique : ledispariteur@gmail.com
"Il est très bien entouré, mais s'il est très bien entouré, c'est aussi grâce à lui."
(Ce sont des "Belles de jour" ou "de nuit d'hiver" qui risquent de plaire à Frédéric Teschner qui va s'en servir pour son livre qu'il a intitulé : Paris distrait tant*.)
Je suis sorti avec un bijou en cristal de Sabrina Dehoff.

Je pensais aussi à ce que j'avais écrit à Pierre il y avait seulement deux jours, à mon retour de Berlin. Pierre m'avait envoyé : "Et toi, t'as fricoté avec Felix ??? Je viens de comprendre ça sur ton blog."A quoi, j'avais répondu : "Pff, mais non, enfin ! Je peux romancer, quand même. C'est pas réservé qu'aux auteurs... "Les folies de la nuit", la formule est jolie, non ? Et ouverte ! Ça me valorise (mon image, je dois en rajouter, tu sais bien). Mais à toi je veux bien le dire (ne l'ébruite pas) : j'ai quarante-sept ans (pas trente-sept) et il ne s'est rien passé même pas un baiser, à part (comme d'habitude) palper ses fesses, hugs et, ce qui est tout, c'est vrai, affection, très grande affection pour ce gosse, lui justifiant ma présence à Berlin disant que j'avais la même odeur que son père (plus jeune que moi, par ailleurs). 
Mais, chez Colette, je pensais que si jamais une telle chose était arrivé, par exemple sucer Felix, eh bien, je crois que j'aurais garder son sperme dans ma bouche pour l'apporter jusqu'à Paris (à Pierre). C'est drôle, ce qui peut vous passer par la tête à n'importe quel moment, quand même... (Pardon, les filles...)



*A paraître en mars.

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Belle de nuit

"Je suis un voyageur qui aime le quotidien des villes."

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Belle de nuit

(Pour Frédéric)
"Le design prend racine dans la forêt, la neige, le silence, les bêtes, le jaillissement de la sève au printemps."

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