Monday, June 06, 2016


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J OUER COMME GERARD


Demain mardi, de 18h à 21h, deuxième cours de préfiguration d’un entrainement régulier qui aura lieu sur trois mois (au moins) à partir de septembre les lundi et les mardi. C’est au 1, rue Berthier, à Pantin, au café Pas si loin (pas très loin du périphérique de la porte de la Villette, en effet). Tout à l’heure, c’était très agréable. Un groupe de très bon niveau. Ça m’a fait plaisir de retravailler. C’est simple, en fait, retravailler. De toute façon, c’est le sujet. On a compris qu’il n’y aurait plus de travail, c’est fini tout ça. Donc on va faire comme ça, on va faire sans eux : on va inventer le travail sans esbroufe en les laissant dans leur décomposition, on voit déjà tellement comment ils sont morts. La gauche gouvernementale est morte. Mais comme le dit Georges Didi-Huberman, non, les lucioles n’ont pas disparues, elles sont furtives, invisibles et incernables, mais elles surgissent ici ou là, toujours, beaucoup, partout. C’est cet art-là qu’on va mettre en place. « Le bonheur est la seule vengeance », paraît-il sur un mur d’Athènes. Oui, le bonheur auquel Marguerite Duras ne croyait pas devient une nécessité révolutionnaire. Il n’y a plus d’autre révolution. Le bonheur immédiat. Le cours se réfère à Gérard Depardieu parce qu’il parle très bien de cette liberté (« Je ne joue pas, je vis »), mais il est peut-être plus encore en rapport — j’aimerais bien — avec l’invention de John Cassavetes. Bien sûr, il va falloir se trouver des jobs alimentaires, mais à côté de ça, on fera du John Cassavetes. C’est-à-dire : vivre à tout prix. Voilà ce qu’il dit, John Cassavetes : « Le fait d’être artiste, ce n’est rien d’autre que le désir, la volonté forcenée d’une expression complète, absolue de soi-même. Le seul talent que je pourrais avoir, ce serait de vous faire vous exprimer comme vous le voulez et non pas comme je le veux ». J’ai proposé dans ce premier cours des travaux très ambitieux. Après tout. Pourquoi pas. Ça a marché à Lyon, donc je réitère. J’ai proposé que chacun (qui s’en sent capable) se charge, non pas d’un bout de monologue comme ça se fait dans la plupart des cours, mais de la pièce entière, ou du roman entier, ou du film. Qu’un acteur — comme c’est arrivé à Lyon — joue Macbeth ou La Cerisaie ou La Mouette ou Dom Juan ou Les trois sœurs ou L’Amant ou Possession, etc. Tout entier. Il serait possible avec ce cours, cette masterclass, de venir vérifier les intuitions d’un travail personnel. Il serait possible ensuite de mélanger les matières. Ce travail dans ce café associatif, à Pantin, avec de grandes baies vitrées et le bruit de la vie de banlieue : le réel est très proche. C’est une chance. Ce sur quoi nous travaillons : faire entrer les personnages, ces inconnus, comme sortis de la rue, donner vie, avoir pour eux une tendresse a priori.


Le cours est peu cher, bien sûr (5€), et il est demandé d’adhérer à l’association (5€ à l’année).

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L a Paix


Photo Jocelyn Cottencin

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J ouer comme Gérard


Je donne deux cours, ce soir et demain de 18h à 21h, 1 rue Berthier, à Pantin, au café Pas si loin (pas très loin du périphérique de la porte de la Villette, en effet). Je ne sais pas qui vient, je ne sais pas ce que nous ferons. Ni sur quel thème, ni ce que nous inventerons de nouveau. C’est excitant. Ces cours sont la préfiguration d’un cours régulier qui aura lieu à partir de septembre, probablement sur trois mois.
Le cours est peu cher (5€) et il est demandé d’adhérer à l’association (5€ à l’année).
Venez avec le bonheur, le malheur ne servira pas. Surestimé. Le scandale de la vie, c’est le sujet. Ou encore ce slogan sur un mur d'Athènes, paraît-il, « Le bonheur est la seule vengeance ». L’essence des choses, l’anti-représentation. Gérard Depardieu : « Je ne joue pas,  je vis ». (C’était la première leçon.)

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