Monday, April 22, 2019

A u moment où on prend une décision


« Il m’a dit : « Dominique, vous savez au moment où on prend une décision, on s’aperçoit qu’elle a été prise pour nous bien avant nous par une force dont nous ignorons tout ». »

Labels:

P our Ireïna demain mardi


« Votre définition du métier de journaliste ?
— Je dirais que c’est accepter d’être bousculer par le réel, parce qu’aujourd’hui on ne sait plus ce que c’est que le réel. »


« L’information est devenue un bégaiement permanent. »

« On est rentré dans ce que Guy Debord, dans La société du spectacle, ce penseur, mai 68, vous vous souvenez, avait dit cette chose : « Un jour, le vrai ne sera plus qu’un moment du faux ». »


« Hubert Beuve-Méry, 1944, qui a créé « Le Monde », il disait la chose suivante : « Moi, je m’en réfère à Péguy », Péguy qui disait  : « Il faut dire tristement la vérité triste, ennuyeusement la vérité ennuyeuse ». » 

Labels:

Titre pour un recueil de poèmes : 
Te toucher

Labels:

R erun (texte d'Olivier Steiner)


Le Temps retrouvé

« Regarde, Quelque chose a changé, L'air semble plus léger, C'est indéfinissable... Regarde, Sous ce ciel déchiré... Tout s'est ensoleillé, C'est indéfinissable… » (Barbara.) Il est toujours aussi blond platine sale mélangé, il porte le costume Dior à paillettes, comme un pyjama, la coupe de champagne est toujours là, offerte au public par un beau comédien en smoking no smoking. Tout est pareil mais quelque chose a changé, c'est imperceptible, c'est dans l'air. Plus de pitreries, plus de grotesque (ou très peu), c'est une messe païenne qui commence et recommence. De toute façon, dans ce lieu incroyable, Les Bouffes du Nord, que peut-on faire si ce n'est jouer pour les murs, jouer en mémoire des murs, jouer des Amen et des Alléluia, des Gloria in excelsis Deo ? J'ai toujours aimé le théâtre d'Yves-Noël Genod, parfois je suis fan, parfois spectateur attentif, incrédule ou charmé. Parfois, ce que je peux lui reprocher, c'est le côté entre soi, codé, endogamique malgré le discours exogamique. Là, aux Bouffes du Nord, rien de tel. Yves-Noël nous montre (nous offre) la grâce, ses grâces, l'abandon, quelque chose comme un secret entre les pierres et Dieu, rien que ça. Je sais qu'Yves-Noël adore le mot sublime, « sou-blime », s'oublimer comme s'oublier. Il dit toujours ce mot de sublime en se moquant, de lui-même et de cette idée un peu lourde. Le sublime chez Yves-Noël (chez ou du côté de chez Yves-Noël) n'est pas un qualificatif. Il ne s'agit pas de telle chose ou tel instant sublime, il s'agit du sublime, comme un monde en soi, une chimère peut-être, mais une chimère vers laquelle on peut tendre, qu'on peut regarder. Et si le temps passé à regarder le sublime était le seul temps qui ne soit pas perdu ?

Labels:

U ne plage



Labels:

U ne femme



Labels:

P our Ireïna, aujourd'hui


« Tout arrive en même temps »
« transcrire la totalité perceptible par moi en un instant donné de mon existence »
« Tout n’arrête pas de se mêler, mais dans la vie de tout le monde, ce n’est pas original »
« le plus près de la vérité »
« c’est-à-dire c’est une affaire de vérité non pas pour dire la vérité en tant que dogme, en tant que chose à accomplir ou mode de comportement, mais la vérité de ce qu’il y a, de ce qui est »
« Et l’art, si il est digne de ce nom, rend les choses plus vraies encore ou plus compréhensibles dans leur vérité que la vie, même quand elle vous donne des gifles. C’est ça qui est bien dans ce travail, c’est qu’il a à faire avec la vérité ; c’est ça qui est beau et c’est ça qui est dur et on sait très souvent quand on a esquivé la vérité, nous le savons tous… » 
« tout n’arrête pas de communiquer, de se transformer en ce qu’on m’avait expliqué comme étant son contraire, la pudeur en l’impudeur, y a une façon très pudique de dire des choses impudiques, y a une façon très impudique de dire des choses dans la pudeur, etc. etc. et tout n’arrête pas d’interchanger » 

Labels:

M odestie de l'écriture


« Il y a un énorme orage cette nuit, une électricité effroyable est dans l’air, tout le monde a besoin de protection, le chien, la petite-fille, l’écrivain, le peuple entier, les morts. Pour la protection, l’écriture n’est d’aucun secours. Mais bercer les uns et les autres, le chien compris, elle peut le faire. » 

Labels:

D evait la soûler avec des histoires


J’avais encore des choses à dire, je voulais raconter deux choses — et puis, non, pourquoi deux choses ? — j’étais avec une femme à Trouville et, Serge, restaurateur, nous a raconté que les grandes fortunes venaient avec leur vin, nous ne le savions pas, venaient avec leur vin qu’elles produisaient, Serge ne voulait pas ça pour son restaurant, mais c’est délicat, leur dire non, c’est les perdre comme clients, il avait trouvé la parade : la fois d’après il avait acheté le vin et l’avait placé à la carte : « Votre vin, vous voyez, il est sur la carte ». Les grandes fortunes comprenaient. Une deuxième chose, c’est que la concierge des Roches Roses (comme je re-nomme ce bâtiment) où Marguerite Duras avait son appartement d'été lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, son double, vraiment (dit cette femme qui l’a connue) et Marguerite l’appelait quand Yann était parti pour qu’elle la conduise en auto au restaurant, au Central (ou aux Vapeurs). Comme je me demande ce que ces deux femmes pouvaient bien échanger, à table, la concierge et la femme de lettres, la femme actuelle me dit : « Elle (Marguerite) devait la soûler avec des histoires de Yann : Il m’a dit ça, il m’a fait ça… » La concierge avec un fort accent normand et qui roulait les r…

Labels:

D éfinition de la poésie par Platon


« La poésie consiste dans le passage de ce qui n’est pas à ce qui est, du non être à l’être »

Labels: