Monday, April 18, 2016

A llégorie de la paix


Je n’ai plus de travail, mais cette semaine, si. Et il se passe un phénomène bien connu des intermittents : pour cette petite semaine de travail, j’ai dû refuser plusieurs choses — plusieurs choses merveilleuses : la reprise de Rester vivant (le Baudelaire dans le noir) chez David Bobée à Rouen, un stage chez Jacques Livchine en Franche-Comté et Phèdre (Racine) avec Gwenaël Morin à Lyon. Vous voyez, pas des moindres — que du grandiose, en fait. Des choses que j’adorerais faire. Mais cette semaine, non, je retrouve Jocelyn Cottencin et onze danseurs qui me bouleversent pour un tout petit projet qui n’a de Monumental que le nom, il n’y a pas d’enjeu, c’est simplement le bonheur, le plaisir merveilleux et on peut aussi faire des choses sans enjeu, simplement pour le bonheur et le plaisir. Un spectacle pour ne pas faire de mal. Le bonheur, c’est la danse. C’est la vie, en fait, mais c’est la danse. Moi, je ne suis pas danseur, mais la danse m’a accueilli — il n’y a pas d’autre mot — d’une manière si bouleversante depuis vingt-cinq ans, la danse m’a aimé, m’a donné ma force, mon ivresse, les sables découverts, mes étés, mon soleil (qui est le même que le vôtre). Comme disent Charles Baudelaire et Françoise Sagan, J’aime les danseurs... les danseurs qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux danseurs !

Centre George Pompidou, 21 et 22 avril, 20h30. Générale le 20, 20h30
On me dit : détaxes, quelques invitations encore vendredi et à la générale. Envoyez un mot, je tâcherai de vous placer

Mots-clés : citation, corps, danse, histoire de l’art, icône, incarnation, interprétation, monument, patrimoine, statuaire, œuvre d’art

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L a Paix


Photo Jocelyn Cottencin

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A rriver à ce que le fait de ne plus croire en rien devienne positif


« On ne peut plus se contenter de chercher de solution politique.
— Autrement dit, l'espèce de sauvetage panique du capitalisme auquel on assiste en ce moment se passe dans l'indifférence ?
Oui. Ça devient un théâtre. On est gouverné par une oligarchie financière, c'est classé, on le sait. Il n'y a plus rien qui tienne. Nous avons été déçus par la démocratie, par le socialisme. Il n'y a que l'utopie qui fasse avancer l'idée de gauche. La croyance en une solution d'ordre politique faite par un parti au pouvoir ou qui va prendre le pouvoir, c'est la grande régression d'aujourd'hui. Tout ce qu'on peut faire pour lutter contre ça, c'est faire des actes libres. Le Camion est un acte libre, c'est un acte contre tout pouvoir. la seule façon de faire avancer une idée de gauche n'est pas de se poser la question de sa réussite, c'est de l'exprimer dans un acte libre. Il faut sortir du désespoir morne, et arriver à ce que le fait de ne plus croire en rien devienne positif. Il y a un désespoir politique qui est devenu un poncif du cinéma — cela depuis le néo-réalisme italien jusqu'au « nécro-réalisme » américain, type Orange mécanique. C'est un passéisme qui fait le jeu de tous les pouvoirs en place quels qu'ils soient. Le Camion, c'est une forme aiguë du désespoir politique, aiguë et gaie. »

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R aisins et figues