Thursday, October 03, 2013

L ivre d’or


Sandra Briand
« L'émotion traverse l'écran, bouleversant... »



Cher Yves-Noël,
merci
quelle merveille
quel plaisir d'être cueilli par ce poème, que tu nous dis,
qui ouvre l'espace
ce début génial, juste les oiseaux, les voix, les jeux
puis ceux qui surgissent des murs,
ce haute-contre splendide, sa voix bien sûr , et ses jambes, ses pieds
puis elle
(évidemment des images reviennent, par ex : Edith Clever dans ces murs )
et tous , là, ces belles personnes, ces artistes,
ce trompettiste si merveilleux, drôle
le temps, l'espace que tu leur donnes,
et à nous aussi
pffff les mots sont courts
je t'embrasse
Véronique

(— Oui, je n'avais nul doute que tu recevrais ce poème au mieux, chère Véronique ! ça me semblait fait pour toi quand je t'ai vue arriver ! La représentation m'a beaucoup émue, moi aussi. Merci pour la référence à Edith Clever que j'avais oubliée — mais je l'ai vue, moi aussi, j'étais si jeune, et ça m'émeut, moi aussi...
Love et succès pour tes projets, 
YN)



Cher Yves-No,
Merci de m'avoir conviée à cette merveille :-)
Désolée on est parti vite, on n'a pas ou t'embrasser après...
Merci de nous montrer tant de beauté dans ce monde de fous...
Et cette fumée organique, vivante, pensante, qui vient nous chercher, dès le départ, qui étale la scène sur nous et nous emmène avec elle vers les cieux, vers l'infini.
Et ces émotions qui surgissent de partout, ils sont tous beaux, j'étais très émue de savoir que c'était ton papa, vous êtes tous beaux comme ça dans la famille ?
Et ces paillettes, que la lumière fait vivre dans la très vaste obscurité, comme des constellations isolées dans l'univers. Un amas d'étoiles vivant. En perpétuelle expansion. C'est beau de voir le monde à travers un voile de paillettes, un voile de rêves.
Et puis cette machine à café et sa musique, comme si tout cela n'était qu'une seule et même chose. Au quotidien pourtant, un gouffre semble les séparer, mais à travers tes yeux on voit bien que tout cela fait partie d'un grand tout. Mêmes atomes, agencés différemment. Et c'est cela qui est beau. La beauté est partout.
Alors merci Yves-No, nos yeux d'enfant reviennent.
J'espère que tu es heureux ***
Je t'embrasse fort ***

Anne Issermann

(— Très heureux  — et très heureux de ce que tu m'écris ! Ce travail me bouleverse, mais me bouleverse encore plus de le sentir si bien compris et partagé... La grande précision de ce théâtre et des participants à ce projet permet cela... de s'apercevoir que le public a du talent... Tu en as beaucoup, très chère amie ! Ça m'a ému de voir presque la moitié du stage se retrouver un an après sur ce trottoir des Bouffes du Nord qui est aussi celui de mon quartier (depuis longtemps) et c'est alors comme un rêve...
Je t'embrasse, 
Yvno)



Yves-Noël, merci pour cet après midi.
J'étais assis là... devant... touché par cet acteur-chanteur lumineux... Quelle beauté...
Puis un noeud de ne pas en faire partie... des poussées physiques, et la raison qui me maintenait là, bien sûr, pour ne pas entrer sur scène...
En travail, oui. Mais quel travail !
À bientôt.
Erwan

(— Ah, oui, bien sûr... Merci ! Cette beauté est évidemment fille du hasard, ça ne peut pas être autrement. J'avais oublié Gus, mais, lui, s'était dégagé du temps pour qu'on se voit alors je lui ai dit de passer et ça a été au bon moment, au moment, (le mercredi à 14h30) ou je travaillais cette dernière partie, et je lui ai dit que ça allait, et, voilà, je ne sais rien de lui et il est là. Il a été là. C'est un travail qui repose uniquement sur l'idée de trouver, pas de chercher, et j'ai été bien content quand j'ai appris que l'étymologie du mot « troubadour » (ou « trouvère », dans le Nord) dit exactement : « celui qui trouve ». Mais nous n'avons pas fini de nous rencontrer, nous (non plus)... Je t'embrasse, très cher, passe un bon début d'année !



Désolée, Yves-Noël de ne pas avoir pu venir : je suis submergée par les problèmes d'intendance de rentrée, Léo part demain une semaine avec sa classe de collège faire du cheval pour s'acclimater au second degré, paraît-il... courses de dernière minute, etc. Mais les commentaires sont alléchants et je viendrai au printemps, tant pis pour les merveilleux commencements... Plein de bonnes choses pour toi,  Pascale

(Oui, c'était très beau et ça aurait été super que tu le vois, mais ça m'a fait tellement plaisir de te croiser ! comme ça, dans la rue : c'est bien de vérifier comme la réalité est belle et pas seulement dans le faible écho de son amplification Facebook... (Il faudrait d'ailleurs que je revois aussi Léo...) Des commencement, on en refera, c'est notre spécialité !)



Aurélien Toubia
Bonjour Yves-Noël,
je tenais à te féliciter, à vous féliciter, pour ce moment d'enchantement que j'ai vécu hier. La qualité des artistes, sublimée par ce lieu magique qui me fascine tant.
A très bientôt.

(— Merci, très cher ! (et je transmets...))



François Stemmer
Merci Yves-Noël pour cette magnifique soirée !!! Vivement le 1er avril ! Et pour ma part je sais que je vais pouvoir faire de très belles images !!!  Des bises. F

(— Merci à toi ! Oui, on en fera, promis !)



Mathilde Marc
Bonjour Yves-Noël, une amie blonde comme vous m'a entraînée hier soir aux Bouffes du Nord, je ne savais pas du tout ce que j'allais voir et je n'ai pas été déçue !  J'ai trouvé votre pièce hypnotique ; c'était beau, ces paillettes, ces corps et ces voix. Merci, ça fait du bien !

(— You're welcome ! Merci, brune hétaïre...)



Jeanne-Marie Ducarre
Merci à vous et à vos artistes pour le magnifique spectacle de ce soir, j'ai passé un très beau moment, d'autant plus que  ce que vous avez imaginé mettait ce sublime théâtre au centre de cette création... bravo !

(— Merci à vous d'y avoir participé ! (et merci de votre gentil mot...))



Fabienne Oxo
je  suis  venue  hier soir  aux   Bouffes du Nord, et j' avais  vu  précédemment  Blektre, au Théâtre National de la Colline et Je m' occupe  de vous  personnellement, au Rond-Point...
J’adore...   BRAVO

(— :-))


Smaranda Trifan
Joie de commencer la saison avec Yves-Noël Genod au Théâtre des Bouffes du Nord



Anne Béatrice Klauck
Merci pour les Bouffes ce soir, pour la grâce, pour cette étole poétique de beauté. J'ai adoré gambader dans les 90% qui m'étaient attribués, ce vaste espace de liberté que vous proposez, jalonné d'images, de sons, de visages, de peaux, de scintillements.
Pas de mots à manger, mais à boire.
Chaignaud était mon voisin, comme un personnage supplémentaire de la pièce.
Merci !
Que du bon pour vous & votre tribu !

(— Oh, merci ! C'est vrai que François Chaignaud est un personnage supplémentaire de la pièce ! S'il était libre, elle lui serait grand ouverte... J'ai été très touché qu'il l'ait vue, cet immense artiste ! Et, vous, vous avez l'ait d'en être une belle aussi ! « Pas de mots à manger, mais à boire », j'adore !


François Chaignaud
C'était sublime !



Philippe Katerine
C'était merveille à peupler mes rêves... de travailler avec toi. Bravo !

(— :-) Ça m'a fait grand plaisir de te voir ! Bises, Yvno)



Gianluca Matarrese
J'ai bcp aimé ton travail... Tu es fait de la même matière que ton Théâtre. Shakespeare dirait : « You are the same stuff theatre is made of... »  Quando ti vedo ?

(— T'es gentil ! Si tu veux qu'on se voit vite, c'est ce soir parce que demain je pars une semaine à Marseille...)


Merci. 
Je ne suis pas tout à fait le même quand je regarde ton boulot. J'ai l'impression d'accéder EN MOI à une dimension supérieure. Le temps que ça dure (ton « pasdespectacle »), et après, les heures qui suivent, je ne suis pas tout à fait le même. Je ne pense plus pareil, je ne « marche » plus pareil. Et je me sens bien. Je n'ai pas envie d'en dire plus, parce que  — et j'adore ça ! — ça m'invite au secret. 
(Comme Christiane Taubira, je m'incline ;o)
Je ne sais pas si tu comprends, c'est un peu mystérieux, sans chiqué, mais bon voilà. Si tu as besoin un jour de quelqu'un qui pense du bien de toi et de ce que tu fais (pour le crier sur les toits, par exemple), eh bien je suis là.
Cela dit, si tu veux me donner le numéro de téléphone de ce jeune fiancé guibertien (tu connais forcément cette photo), n'hésite pas !...
Sentiments adorables,
Vincent

(— Merci, très charmant Vincent ! Il vit à Bruxelles, le fiancé (et il a une copine...) De plus, il est sur Fb sous un pseudonyme. Je crois qu'on peut lui laisser sa discrétion de tulle... (à moins que tu aies repéré les photos plus franche sur le blog...)
Je t'embrasse et j'aimerais passer plus de temps avec toi... (en effet), pas seulement pour que tu cries aux autres que tu m'aimes,
Yves-Noël)



Cher Yves-Noël Genod,
Ces instants passés hier aux Bouffes du Nord furent extra-ordinaires. Une copie de travail en parfaite adéquation avec le lieu.
Je pourrais passer des heures à essayer de formaliser par écrit ce que j'ai ressenti. Je vous épargne cela.
Une impression de relier les histoires personnelles (et en particulier la mienne) à quelque chose de plus vaste, quelque chose qui me semble vaguement relever du destin européen, cette si riche tambouille qui a produit des oeuvres magnifiques et aussi de très belles ruines et de bien tragiques désastres.
Je ne sais pas si quelqu'un vous a déjà qualifié de synthèse vivante de 800 ans de civilisation européenne (je commence avec Saint François d'Assise, je ne remonte pas au delà) ? Voilà, c'est fait.
Très sincèrement, bravo ! et merci de nous offrir du temps et du silence. De nous ouvrir le regard. Dans le métro, en rentrant, j'ai compté le nombre de voyageurs plongés dans leur smartphone. C'était les deux tiers à peu près. Sont-ils devenus indifférents au monde ?
François, spectateur toujours aussi fidèle

(— Merci ! Ça résonne, ce que vous dites, c'est juste... 
YN)



Raffaella Cardon
(…) Le spectacle d’hier, donc
Merveilleux
Très belles présences errantes, loin du conformisme théâtral
Une atmosphère suspendue…on ne sait pas où on va mais on y est et c’est la magie qui naît
Une parenthèse hors du temps
Des acteurs/musiciens/performers qui se laissent regarder sans jamais se montrer
C’est délicat, subtile et intense (…)


Cher Yves Noël

je ne t'écris pas pour le stage... mais pour la soirée de samedi ;
j'ai été très contente d'être là, de participer à votre spectacle ; j'y ai pris beaucoup de plaisir ; pas une seconde d'ennui ; il est vrai que j'aime l'ambiance, le cadre que suscitent les Bouffes du Nord ; j'ai toujours senti une intimité, un lieu insolite comme abandonné et pourtant toujours en vie ; il n'y avait pas de « spectacle », mais beaucoup d'émotions ressenties et vécues ; quelques acteurs ont un jeu et une voix qui m'ont « prise », emportée dans le rêve des 90 minutes jouées... (au sens propre et figuré : entendons musique et présence) je t'embrasse et t'adresse mes profonds encouragements pour une réussite certaine en avril prochain ; j'y reviendrai sûrement ! 
Je t'embrasse
encore bravo
Marion

(— Merci infiniment, Marion, d'avoir pris le temps de cette « résonance »... J'étais content de vous voir !
Yvno)



Cher Yves-Noël,
je ne pourrai pas parler de tout ce que j'ai vu samedi et je ne suis pas sûre qu'il faille le faire. Certaines images, certaines sensations sont faites pour être gardées dans le silence. Les exprimer serait un travail vain ou bien trop multiple.
Je voudrais tout de même dire la beauté de l'ouverture : l'audace et l'humilité de nous donner à voir le lieu, d'abord, ce théâtre sublime que l'on regarde finalement assez peu, enfin, le temps nous ait laissé de le contempler et d'y être. Les minutes sont suffisamment déployées pour qu'on rêve aux fantômes de l'endroit, d'ailleurs on entend leurs voix et puis ça dure et puis on entrevoit leurs corps, ils sont là qui passent, se fondant dans les murs sans que l'on sache toujours s'ils sont hommes, femmes ou caméléons , ils sont des êtres et cela suffit.
C'est quelque chose de magnifique. Comme si le fantasme intérieur que nous avons de ce lieu devenait le spectacle se déroulant précisément sous nos yeux.
On voudrait y chanter, ou y entendre chanter et voilà qu'ils ouvrent la bouche cet homme et cette femme, on ne sait pas tout de suite de quel corps sort la voix, c'est éblouissant.
Il y a aussi la beauté de la peinture, quand le corps du jeune homme s'enroule dans ce tissu noir et brillant, faisant de lui une Ophélie couchée dans l'eau et les fleurs, la surprise du cinéma, quand arrive après un long silence l'homme à la trompette, il a l'air extrait d'un film de Tarantino, il se met à jouer et voilà la beauté de la musique, et puis la danse... et puis la vie... J'ai aimé la vivre une heure durant ici.
Je vous remercie pour ce bel après-midi et j'espère que nous aurons l'occasion de nous voir bientôt.
NB : Si vous cherchiez encore un ou une dramaturge...
D.



Cher Yves-Noël,
L'art de la disparition et de l'apparition.
Tu es peut-être magicien, après tout. Ton art ressemble à celui du funambule, tu es sur un fil et tes interprètes aussi.
L'autre soir, je voyais les creux. Je voyais en creux.
Les plis de l'âme. Les trous dans l'air. Les traces dans les murs.
Oui, magique, cette fumée qui avançait, comme domptée par une main invisible.
Ces voix qui percent le silence et s'amenuisent ou coupent tout net, et du coup nous font réentendre plus fort le silence.
Et puis j'ai ressenti beaucoup de sensualité. Ce duo où ils chantent presque bouche à bouche, où ils échangent leurs souffles, leurs peaux dans la lumière, ce faux Chet Baker torse nu, ce garçon qui enlève son slip en se cachant sous un voile transparent...
Peut-être sensuel dans ce jamais donné, ce jamais trop.
Les sons aussi, cette bande son c'est toi qui l'as faite ?
Alors, là, oui, refaire tout cela, retrouver ce rythme, cette délicatesse, ce sera un sacré pari.
J'ai peut-être encore mieux compris ce que nous avons recherché à Pontempeyrat.
Moins aimé le moment où tous apparaissent sur le plateau, peut-être le contraste avec ce qui a précédé ou la présence plus contestable à ce moment, je ne sais pas.
Merci pour ton invitation. Et good luck pour la suite ! Natacha

(— Oui, tu voyais en creux ! Tout ce que je veux...
Merci de ces retours, chère Natacha... Non, le son, comment veux-tu ? C'est un génie qui fait ça : Benoît Pelé (et il le fait en live...)
Magique de vous voir apparaître un an après...
Bisous, 
Yvno)



Annie Arnal
Bonsoir ! Juste vous dire que j'étais aux Bouffes du Nord samedi et que j'ai adoré ce moment de grâce, laboratoire ou travail en cours. C'était fragile, magique, suspendu, comme un rêve éveillé. Et vous dans la rue, dans votre habit de lumière à accueillir les retardataires, c'était beau… Ma première expérience Yves-Noël Genod et je ne suis pas déçue. Merci pour ça !

(— Oh, merci !!!)



Vincent Dieutre
Etrange comme cette robe blanche ne m'a pas paru « aller » avec le reste. Mais vraiment, merci pour ce moment unique, de ces trous dans le temps du marché global que tu sais créer, avec rien. Un baiser.



MEA LUX
C'est à vous que reviennent ces deux boucles en or florentin qui brillaient à un autre siècle dans la chevelure noire d'une certaine grande femme en souvenir de l'amour de Musset, cher grand vacillant, chères affolantes chandelles, vous m'avez ravie
Gorge tour à tour asséchée ou ravalée de joie
Effet des murs, de la lumière ou du chant
Ce 1er avant l'heure avait quelque chose de millénaire
Je veux dire de cette sorte de jour qu'on fête une fois tous les mille ans
Dès lors comment attendre avril ?
Prenez soin de vous, de vos voix sur talons
Cher clochard céleste s'emparant de l'ocre lustré du théâtre emporte tout sur ses exquises pointes
Chère Garance si grave et si admirable cher Ninetto (pardon, vous êtes plus vastes que tous les noms qu'on pourrait vous trouver) disons, chère troupe ivre, cher Yves-Noël
Merci merci mille aussi !
Prenez soin de l'astre unique qui glissa de la voûte dont on rêve qu'il décide seul de tout l'apparat
Et qui me rappela – et ce n'est pas seulement parce qu'il était là – les films de Vincent Dieutre
Au plaisir extrême de vous revoir
amitié !
Héloïse



Je voulais vous dire merci,
Je suis venue, samedi, je ne savais pas ce que j'allais voir. Je suis venue parce que j'ai vu votre invitation et parce que j'aime beaucoup les Bouffes du Nord.
J'ai eu l'impression de rentrer dans le rêve de quelqu'un avec douceur et mélancolie. Quelqu'un qui me ressemble. J'ai même un peu pleuré.
C'était très beau.
Ce monde est parfois si dur, c'est bon de savoir qu'il y a des gens comme vous qui existent.
Bravo et merci pour tout ! pour le spectacle et pour Gérard de Nerval.
Marie

(— Merci à vous, chère Marie Madeleine au nom si beau ! d’avoir pris le temps de me le dire…)



Stan Briche
Salut à toi, cher pourvoyeur de sublime,
j'étais là vendredi, aux Bouffes, chez toi, comme tu dis.
Mais comme je déteste au-delà du possible les discussions et mondanités d'après spectacle (surtout quand j'ai aimé), je suis parti très rapidement sans te saluer (j'allais écrire : saouler, involontairement).
Déjà qu'il y avait des mecs derrière moi qui n'arrêtaient pas d'étaler leurs conquêtes en Avignon (Ah, ça, c'était sublime, par contre, ça, beaucoup moins bien qu'à la première mais, bon, j'étais obligé d'y retourner parce que y avait machin qui etc. etc.)
Bref, il est minuit, après quelques verres de vin excellent et il me semble que c'est le moment de t'écrire. Mais pourquoi ? C'est jamais facile de parler de ton travail. Et crois-moi, j'ai sacrément (j'emploie cet adverbe volontairement, bien sûr)
travaillé pendant cette présentation mais quel travail agréable !
— peut-on d'ailleurs encore parler de travail ?
Alors, voilà, je peux te dire ce que j'ai vu, ou ressenti — mais n’est-ce pas la même chose ?) :
Alors j'ai vu Venise dans la brume
J'ai vu l'Amour, avec son enfer et ses paradis
J'ai vu un jeune homme d'une beauté affolante, douce, indécente même
J'ai vu l'errance
J'ai vu le silence, le vide (mais pas l'ennui)
J'ai vu les notes s'envoler vers une coupole lointaine
J'ai vu la futilité du café et l'essentialisme d'une veste en or
J'ai vu la beauté
J'ai vu la joie
entre autres…
Je pourrais continuer, continuer, continuer, mais ça me semble presque anecdotique de tenter d'y mettre des mots.
Je t'embrasse fort
J'espère à bientôt.
J'avoue aussi ne pas être venu te parler après parce que je pense que malgré moi j'aurais été amené à faire ma pute pour choper une place au stage qui approche
et même si j'ai plusieurs points communs avec ces travailleurs du sexe, le travail là était tellement loin de cette obscénité-là que je m'en sentais incapable
Je t'embrasse.
Hâte de voir la suite — qui n'en sera pas une…
C'est absolument désuet, mais je te dis un sincère « bravo l'artiste ! »



Cher Yves Noël, merci pour cette soirée de vendredi chargée de vies et d'envols aux Bouffes. Des grenades qui poussent dans les ventres de ces gens qui caressent un déséquilibre fou. Qu'ils étaient beaux, qu'elles étaient belles. J'espère te voir bientôt pour parler de tout cela notamment (et puis il y a le stage aussi). Bises prends soin de toi, Valérian

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P rochainement dans la citée phocéenne



Photos Patrick Laffont.

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H arder


Benjamin Bur
Yves-Noël !!!
c'est Benjamin, le blondin qui parle japonais au bout du clavier.
Juste pour te dire que je viens de voir une vidéo de Je m'occupe de vous personnellement... et j'ai été soufflé, happé, médusé
Wow ! quelle poésie intrigante tu arrives à faire naître, ça m'a trop fait voyager ! vraiment !
Je ne connaissais pas ton travail, en fait, et, dorénavant, je sais que j'aimerais bien en faire partie une fois prochaine si nos pas se recroisent ;-)
Bien à toi,
merde pour tes auditions,
hug,

Benjamin



— :-) T'es adorable, Benjamin !
Tiens (puisque t'es gentil), je viens de lire ça : « Comment qualifier cette forme d’art ?
— C’est plutôt de la poésie. Je trouve ça un peu vieux de dire : « Il fait de la poésie ». Mais c’est mieux que de dire « performer » qui fait un peu « harder ». La poésie, il faut vraiment y croire pour en faire. »

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L 'heure où nous ne savions rien l'un de l'autre


— Il faut imaginer un spectacle comme je l'avais proposé à Benoît : que de son et lumière (en l'occurrence, ici, plus de lumière, évidemment) et qui se tiendrait comme ça. C'est plus facile pour moi (et pour le faire comprendre aux interprètes éventuels). C'est le lieu, c'est cette place de la pièce de Handke L'heure où nous ne savions rien l'un de l'autre, la place qui est le personnage principal (l'humanité figurante, dérisoire et précise...)

— Le lieu a ses nuages intérieurs. La lumière en sera inconsciemment révélatrice.


— :-) Voilà comment il faut me parler ! T'es un malin, toi...

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L a Lassitude



— Je parle d'aller boire un verre vendredi. Qu'est-ce que tu as prévu de faire, vendredi ?
— Dormir !
— Et ce soir ?
— Dormir dormir dormir (éventuellement avec qq'un car c'est si rare...)
J'ai une amie qui me sort dans le chic. Ça m'a plu un soir (mardi), mais hier, j'en avais déjà marre (comme on se lasse vite des stars, c'est dingue...)

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E xt. jour


« Ext. jour. Petit matin.
Je marche. Je ne suis pas sur de la direction à prendre. J'hésite entre m'enfourner direct dans un métro ou marcher pour profiter de ce petit matin. Un homme me suit. Puis deux encore. Puis une foule. Nous marchons tous dans la même direction, vers l’eau.
Le jour et l’eau. Le haut des bâtiments est invisible dans un brouillard aveuglant.
Une sorte de ville dont le niveau serait descendu, le plafond est plus bas que d’habitude.
Bâtiments rongés par cette masse. »

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L ettre aux stagiaires

  
Devant l’afflux (exceptionnel) des demandes (183), l’idée m’est venue de donner un stage encore plus expérimental que prévu. Pour une soixantaine de personnes plutôt que pour dix. Evidemment, c’est actuellement en contradiction avec l’idée d’une troupe et de représenter qqch à la fin (idée qui reste). Mais ce sera à inventer : une troupe fluctuante, jamais la même, toujours mouvante (peut-être qu’en deuxième semaine, le groupe se stabilisera). Pour les premiers jours, le principe est le suivant : lundi, travail toute la journée avec un premier groupe. Mardi, travail toutes les deux heures avec trois autres groupes (à 10h, midi, 14h), mercredi, de nouveau avec un groupe unique pour toute la journée (groupe à définir à partir du travail du lundi et du mardi), jeudi, travail avec — encore — trois nouveaux groupes toutes les 2 heures, 10h, midi, 14h — et, vendredi, travail avec un groupe toute la journée (groupe défini par les journées précédentes). Pour la semaine suivante, on voit. Un courrier va vous être envoyé pour vous donner l’heure et le jour du rendez-vous. Venir à l’heure. Pour les journées du mardi et du jeudi, venir au moins un quart d’heure avant l’heure de convocation (et attendre dans le « sas » de la « maison »). Venir avec les plus beaux costumes poss. Costard, smoking, tuxedo, James Bond, chemise blanche, cérémonie des Césars pour les hommes (au moins) et robes du soir pour les femmes, dessous chics, etc. ou alors c’est à poil. Je ne mets pas à poil les gens bien habillés (mais c’est si rare d’être bien habillé). Hors nous sommes là pour voyager avec la beauté et le corps humain est toujours moins laid et plus émouvant que ces affreux vêtements capitalistes… ou alors des vêtements de vrais métiers... — et Liberace, vous en avez des vêtements de Liberace ? Bref, il faut du costume.   

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