Friday, June 08, 2012

Photo Marc Domage. JE M'OCCUPE DE VOUS PERSONNELLEMENT.

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Pourquoi je ne connais rien de la vie d’Anne Issermann




« Plus nous sommes informés sur la vie de quelqu’un, moins nous la connaissons. »

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Pas du même auteur



« …La grande définition de la poésie par Platon qui est, qui dit que la poésie consiste dans le passage de ce qui n’est pas à ce qui est, du non-être à l’être… »

Là aussi, je donne la source parce que Dominique Fourcade m'a envoyé son livre (j'en ai déjà parlé), Manque.
Aujourd'hui, j'ai aussi reçu celui de Liliane Giraudon, Les Pénétrables, avec ce mot : « Pour mon cher Yvno, en l'embrassant ». Moi aussi, moi aussi, Lili, en t'embrassant !

« Tout arrive en même temps. Pendant que nous nous parlons, on entend un bruit dans les tuyauteries. Si j'avais à écrire le moment où nous vivons, il faudrait que j'incorpore le bruit de la tuyauterie. Comment je pourrais ne pas le faire ? Je veux dire. Le reste est une abstraction. (...) Transcrire la totalité perceptible par moi en un instant donné de mon existence. Et si je lis une page de Heidegger, je la lirai jamais indépendamment du bruit de la tuyauterie. Même chose si je parle à une fille dans un avion. Si j'ai en moi l'angoisse que j'ai de rentrer ou l'angoisse que j'ai de partir. Ce que je vais voir, ce que je viens de voir, etc. Tout n'arrête pas de se mêler, mais dans la vie de tout le monde. Ce n'est pas original. »

Dominique Fourcade parle du spectacle (à moi qui l'ai en moi). Et je pense que Lili, avec ses Pénétrables, en parle aussi. D'ailleurs, j'ai parlé des deux, ce soir, devant le théâtre (avec Nicolas Struve). En ce moment, je suis dans Bessette. Hélène Bessette. Comment ? Bes-sette. Hélène Bessette. Va-lé-rie Dré-ville.

« Nous avons à faire avec la vérité de la chose à transcrire. Et l'art, si il est digne de ce nom, rend les choses plus vraies encore ou plus compréhensibles dans leur vérité que la vie, même quand elle vous donne des gifles. C'est ça qui est bien dans ce travail, ça qui est bien, c'est qu'il a à faire avec la vérité. C'est ça qui est beau, c'est ça qui est dur et on sait très souvent quand on a esquivé la vérité, nous le savons tous. »

« Tout n'arrête pas de communiquer, de se transformer en ce qu'on m'avait expliquer comme étant son contraire, la pudeur en l'impudeur, y a une façon très pudique de dire des choses impudiques, et une façon très impudique d'être dans la pudeur. Etc. etc. Tout n'arrête pas d'interchanger. Y a des osmoses inversées. »

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Le Jardin d'Alessandra



Presque femme au foyer
regardait son quotidien insoluble s'estomper
comme ça, dans toute sa magnifique puissance
de gestes, incertitudes, états d’âme, répétitions
détails qui font une vie jusqu'à la mort en effet
c'est tellement simple
et ce premier silence qui m'a surprise comme un orgasme,
parce que je ne l'attendais pas et puis il est arrivé violent de douceur, chargé de bruits ordinaires,
des bruits de souvenirs, comme un regret, mais calfeutré de joie aussi...
Contente d'avoir assisté à ce jeu de la vie commune sans censure, sans complexe d'intellectuel à la con,
beau aussi par la plastique des acteurs, magnifiques vraiment, tous,
de l'émouvante scène de la nage à celle du non allumage de la branche (laisser la place à la possibilité
de ne pas réussir, de tomber, d'oublier un mot… beau-beau-beau).
Mal au cœur pour les gens qui partaient, pas pour eux
parce qu'ils ne méritaient pas cette pièce, mais pour moi, de savoir
qu'il y ait sur terre encore autant de crétins qui ne supportent pas de regarder...

Comment vont faire les poules sans vous ?

Ciao et merci






Ah, oui, mais toi... évidemment !

C'est pas des crétins (ok, bon, sauf une...), mais le spectacle est très pointu, c'est évident. C'est une chance pour nous de le présenter (et de le créer) au théâtre du Rond-Point, c'est-à-dire, bien sûr, devant un public beaucoup moins acquis qu'à la Ménagerie de verre et sur du temps. Tu sais, les gens partent pour toutes sortes de raisons et c'est obligé parce que le spectacle laisse cette liberté, comme je dis au début, de voir le miracle et de l'oublier... Après, bon, il faut aller chercher le public un par un, c'est du boulot, c'est sûr, parce qu'on voudrait quand même en faire bénéficier le plus grand nombre... C'était plein hier et avant-hier et moins plein ce soir, je ne sais pas trop pourquoi. 

Des bises ! C'est chouette d'avoir des plantes en bonne santé depuis deux jours ! Sans doute préparer encore un réassort avant la fin.

YN

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Trois images sublimes de Dominique Uber




Photo Marc Domage. JE M'OCCUPE DE VOUS PERSONNELLEMENT.

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