Olivier SteinerAlors ? Rentré ou pas rentré ? Tu sais, ce truc avec L'Atelier Intérieur me fait penser à une chose. Il faut qu'on fasse en bébé ensemble. Tu veux ? Je te propose de partir de mon ACR sur le désir + ton blog, et d'écrire, je veux écrire pour toi, être ça, ton nègre, ta pute. Ce serait un monologue, une performance comme tu sais faire, ça pourrait d'appeler
Je ne sais que désirer, c'est tout. Bien-sûr, on mettrait l'appel téléphonique de Fanny, la voix du petit garçon en fil rouge, etc. Faudrait présenter le truc à Marie-Thérèse Allier. On fait ça ? Après, tu vas me dire, pas de fric, pas de prod, je sais... Mais on pourrait chercher ? Qu'en dis-tu, mon chat ?
Olivier SteinerEn fait, non, pas de théâtre, pas de performance mais un film. Je veux faire un film avec toi !
Olivier SteinerÇa va s'appeler
La Chambre et on va tourner uniquement dans ma petite chambre, rue Michelet, avec toi (surtout) mais aussi Marlène pour une scène économique... J'ai déjà commencé l'écriture du scénar. Bises. O
Bien sûr, j’y pense aussi – mais quelle forme, quelle occasion ?… Tu as une qualité merveilleuse – en plus de toutes – pour travailler avec moi, c’est ta rapidité (virtuosité). Je voulais te dire des choses intelligentes, j’ai oublié, laisse-moi réfléchir (à Venise, j’ai pu réfléchir). Je suis si malade, si faible… Si : l’idée qu’on écrive pour moi, exactement à ma place – et même le plus exactement possible, même si, étant acteur, je peux me déporter – le faux vrai, etc. – miroite toujours beaucoup pour moi (« faire le nègre »). Disparaître dans le récit de sa propre vie racontée par un autre (ou même une infinité d’autres : ça, c’est la star). J’ai rêvé de ça avec Pierre, peut-être même déjà avec Hélèna, et même un peu avec Anne – et c’était déjà à l’œuvre dans les one man shows où une bonne partie du texte que je prenais à mon compte n’était pas de moi (de Pascal Tokatlian pour le premier,
En attendant Genod, de Nicolas Moulin pour le deuxième,
Pour en finir avec Claude Régy). Il y a aussi, j’ai relu, ces histoires de
biographèmes de Roland Barthes. Je ne recopie pas ici la très belle citation que j’ai lue, mais tu dois connaître, « une vie trouée, en somme », comme il dit… Ces notions, évidemment, me travaillent.
Et puis il y a ce problème : je ne suis pas libre de l’amour de Pierre. Et si l’histoire à raconter, c’était cet amour ? Mais alors, ça, comme tu en as déjà raconté un, je pense que tu devrais en avoir marre… C’est chiant, les spécialités…
Peut-être on va continuer ces Adorations... si Aurélie le veut bien… (Elle craint le chaque semaine, elle a sans doute raison et en même temps…) L’Adoration du Diable, on pourrait faire un jour… On peut peut-être en préparer en avance (il faudrait que je fasse une liste…)
Mais à tout cela on y pense – et ça me touche que tu m’en aies parlé le premier
Labels: correspondance