Monday, July 08, 2019

M rs. Barrett


« Tous mes engagements ultérieurs avec des danseurs pour qui la danse était le vecteur d’un message social ou un terrain d’explorations psychologiques n’ont pas détruit la conviction que Mrs. Barrett [sa première professeure] m’a transmise : la danse s'ancre dans l'instant qui se présente et sa vitalité, sa puissance et sa séduction proviennent justement du caractère unique de l'instant. Elle est aussi juste et impermanente que la respiration. »

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L égende des Trois Sœurs


La pièce Les trois sœurs était si enfouie dans Pantin, dans la représentation, dans Ireïna, c’était inouï comme elle était enfouie, une chose si simple, croyait-on, mais si prompte à se dissimuler, si vivante, en fait, et donc à s’enfuir, si animale, comme nous avons eu du mal à la sortir de son obscurité, des paravents de toutes sortes, des bouquets de fleurs, des masques, elle était enfouie dans le russe et c’était peut-être dans le russe qu’elle apparaissait le plus, invisible (mais audible), qui étaient ces gens ? qui étaient-ils ? qui étaient ces gens si proches de Tchekhov qu’il en avait fait des personnages, à cette époque, en 1900, et pour l’éternité ? ça lui avait demandé beaucoup de travail, il l'avoue dans ses lettres, mais la pièce, une fois écrite, était demeurée musicalement vivante...

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L e Flou de l'été



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K evin, bibi et Anna


Photographies anonymes

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A h oui


Ah, merci Denise ! Moi aussi, je me demandais pourquoi je n’avais pas ton adresse email. J’ai recopié mes notes. Merci pour ce que tu m’as envoyé aussi par Messenger. Tout ça m’émerveille. Je donne un cours à La Cambre le 13 mai et encore un le 20 mai, ce que je te propose, si tu es à Bruxelles à ces moments-là, c’est de se revoir. Le 13 dans la journée, c’est-à-dire avant le cours à 18h ou après 21h (je dois rentrer tôt le 14) et le 20 (avant 18h ou après 21h) ou le 21 à déjeuner, par exemple… Tu me parleras encore et je prendrai des notes, ce sera parfait. Tu me montreras aussi le livre des dessins d’oiseaux. Je répète Les 3 sœurs, en ce moment, alors je n’ai pas vraiment le temps de commencer le travail sur Cunningham (et ce serait trop tôt, d’ailleurs), mais aujourd’hui (et hier) mon actrice est malade alors je me suis moi-même gentiment mis au lit à pouvoir faire mon courrier… Ce que tu as dit que tu pouvais m’envoyer par mail, c’est MC, un demi siècle de danse, de David Vaughan ; les phrases de Zarathoustra qui s’applique à MC ; l’anecdote d’Helen Keller que tu m’as déjà racontée ; des traductions de textes de MC. Ce que j’ai déjà, en tout cas, c’est Le Danseur et la Danse (un recueil d’entretiens).
Voici le texte que j’ai proposé pour le programme de cette manifestation de septembre, dis-moi s’il t'apparaît quelque chose chose d'embêtant (j’essaye de rester vague vu que je ne connais pas encore mon sujet ni — encore moins — le spectacle que je vais en tirer), la deadline était jeudi dernier, mais je pense qu’on pourrait encore rectifier si nécessaire… (Ah oui, le titre de la performance, c’est : Yves-Noël Genod dira au moins une phrase de Merce Cunningham (et peut-être un peu plus)) : 
Il n'est pas sûr que Merce Cunningham n'ait jamais eu quelque chose à dire sur la danse qu'il n'ait pas dite… par la danse. C'est ce qu'il fait remarquer, en tout cas — et non sans humour —, aux journalistes. Voilà qui a pu séduire Yves-Noël Genod qui ne s'intéresse — mais avec passion — qu'à ce qui n'a pas de sens. Pas de sens prédéterminé, pas de vision morale ou politique, pas d’« idées sur la chose », au sens — et, bien sûr, c'est encore un sens — de Wallace Stevens : « Not ideas about the thing, but the thing itself » ou à celui d'Anton Tchekhov s'exclamant (dans une lettre) : « il serait temps que les gens qui écrivent, en particulier les artistes, reconnaissent qu'en ce monde on n'y entend goutte ».
Si Merce Cunningham parle, c'est, par défaut, de ce qui ne s'énonce jamais, sauf de rares fois, dans la poésie. Ainsi Yves-Noël Genod offre un spectacle dont il ne saura rien par avance, un « accident », une « conversation », dit-il, sous l'égide d'un jeune homme de cent ans, Merce Cunningham, qui invite encore, par l'évocation, à diriger son regard sur la danse…
Bises, 
Yvno
Tiens, je t’envoie un autre portrait avec des tatouages que tu détestes (mais ceux-là sont bien la version décalcomanies que tu croyais…)

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L es Acteurs


Je mets souvent longtemps à découvrir des acteurs très connus. Peut-être que je ne vois pas leurs films ou peut-être que je les vois un peu et que rien ne se passe, des acteurs très connus, peut-être que je les vois sur scène et que rien ne se passe et puis un jour, un soir, une nuit, on tombe sur la rencontre. Denis Podalydès, je ne voyais pas trop qui il était, brillant, couvert de travail, pas très beau... et, dans le film d’Eugène Green, Le Pont des arts, acteur ! Il m’a ébloui, terrifié. Il joue un homme très méchant. Bien sûr, le rôle est beau, mais comme il le joue bien ! J’ai regardé plusieurs fois déjà ses scènes. Le film est en entier sur Youtube. C’est un chef d’œuvre, le film — et, Denis Podalydès, mon héros !