Sunday, September 30, 2018


Photo de Marc-Antoine Serra

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G wenaël Morin m'envoie


« Ne pleure pas mon enfant car où donc celui qui te désignera la partie restée inachevée de ton œuvre ? »

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V erdier


Comme tu écris bien, mon amour ! Tu devrais quand même essayer de publier, c'est parfait

T'es gentil ! Mais je n'en suis pas plus convaincu qu'il y a dix ans. Le monde se dérobe tellement vite...

Ça, c'est vrai. C'est justement cette conscience qui fait que tu écris. Alors, pense pour après ta mort (supériorité de la littérature sur le spectacle vivant), mais alors suis le conseil de Michel Houellebecq : pour qu'il y ait une œuvre posthume, il faut, à son avis, au moins avoir publié dans une ou deux revues même obscures de son vivant (pour amorcer la pompe)... J'ai croisé — chez ma coiffeuse ! — une éditrice pour toi, je lui aurais baisé les pieds : Verdier

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L e Monde n’est pas


« Elle trouve que le monde n’est pas une prison, qu’il suffit de le déchirer comme un mauvais contrat et de laisser souffler l’air qu’on croyait retenu. »


« Mais si le vide et le vite sont liés, le vif, c’est le plein. »

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L e Progrès de l’accélération


« Le monde est trop petit pour le progrès ! (Le progrès de l’accélération dans tous les domaines.) »

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L a Question en soi


C'est beau :
« L’écrit contre l’écran. 
Car, à la fin, la littérature gagne car elle traverse la question »
Je t‘embrasse,
Laurent 

Merci. L’écrit contre l’écran, c’est le renversement d’une formule de Paul Virilio que j’ai entendue à la radio (« l’écran contre l’écrit ») ; c’est le sujet du livre.
Et la question, c’est la question de quoi, selon toi ? (Moi, j’entends comme la question de la mort, mais…)
T’embrasse, 
YN

La question en soi —
En tant qu‘activité qui attend une réponse.
Bisous
L

C’est ça, oui,
YN

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L e but est atteint


Chers amis,
je tenais à vous remercier infiniment pour votre présence, votre engagement et votre courage pendant ces deux terribles journées sur le Potager du Roi. Vous nous avez offert des moments sublimes de force et de beauté. Les éléments déchainés nous ont rappelé que la nature n'est pas seulement un écrin de verdure, c'est aussi parfois un ciel tumultueux et intraitable. Vous avez pourtant su l'apprivoiser, humblement.
J'espère que vous garderez de cette expérience un souvenir pas trop amer. Elle restera pour moi la plus forte de toutes.
Très affectueusement,
Fred  

Merci chéri ! Je transmets ton mail aux danseurs… Je tombe là-dessus (de Dostoïevski) en même temps que ta gentillesse ce dimanche matin (qui répond à la tempête) :
« Il y a des secondes, elles n’arrivent que par cinq ou six à la suite, où vous ressentez la présence d’une harmonie éternelle que vous avez atteinte absolument. Ce n'est pas quelque chose de terrestre ; ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas que c’est céleste, c’est que l’homme, dans sa forme terrestre, est incapable de le supporter. Il faut qu’il change physiquement ou bien qu’il meure. Ce sentiment est clair et indiscutable. C’est comme si, tout d’un coup, vous ressentiez toute la nature et comme si, tout d’un coup, vous disiez : oui, cela est bien. [...] Ce n'est pas de l’émotion, c’est seulement comme ça : de la joie. Vous ne pardonnez rien parce qu'il n'y a plus rien à pardonner. Ce n’est pas que vous ressentiez de l’amour, oh, c’est plus haut que l'amour ! Ce qui effraie le plus, c’est que ce soit si terriblement clair et une telle joie. Si c’est plus de six secondes, l'âme ne le supporterait pas, elle devrait disparaître. Pendant ces cinq secondes, je vis toute ma vie et, pour ces cinq secondes, je donne toute ma vie parce que ça les vaut. Pour supporter dix secondes, il faut se transformer physiquement. Je pense que l’homme doit cesser d’engendrer. A quoi bon le progrès, à quoi bon le développement, si le but est atteint. Dans l’Evangile il est dit que, le jour de la résurrection, les hommes cesseront d’engendrer, ils seront tous comme des anges de Dieu. »
T’embrasse, 
Yvno

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