Thursday, April 10, 2025

P einture fraîche

 

J’étais revenue à Paris et, après les bains de mer, le hameau familial, Legrand comme venu du ciel, je retrouvais la liberté et profitais de presque la seule chose qui valait la peine d’être à Paris : la peinture. La peinture m’impressionnait considérablement, plus que la littérature. La littérature, je voyais presque comment c’était fait, parfois, ou pas fait. La peinture, pas du tout. C’était éblouissant. Ça m’éblouissait comme le plus beau des spectacles. Ça effaçait la laideur de l’Info, je n’avais plus peur de la fin du monde face à la peinture. Peu importait. Des toiles avaient été peintes. Peu importait qu’elles disparaissent. J’en avais été témoin. Et moi aussi je disparaissais. Et nous tous nous disparaissions. En laissant peut-être des traces derrière nous. Grâce à l’IA. Peut-être. Dans un vaste désert. Mais la peinture était ce qui m’émerveillait, m’éblouissait… m’éloignait de la morbidité

C’était la fraîcheur

Ensuite j’ai regardé les chiens, au soleil, qui ne se ressemblaient pas

Nous venons au monde, nous changeons peu le monde (si nous sommes des gens bien)  
   
J’optais pour cette phrase : « Y a plein d’enfants à Paris, je pense à toi ! »


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Comme je commençais à le dire à la fin de mon dernier post, je suis un peu gênée aux entournures par la famille de Legrand qui croît le reconnaître et qui revient vers lui disant : Ah, il paraît que… Je rappelle que je ne parle de Legrand ici que parce que Legrand ne lit pas les posts, sinon ce serait insupportable. Et ça l’est un peu à cause de sa famille. Il faudrait que j’écrive ailleurs. Dans un endroit préservé. Une île déserte. Le seul de sa famille avec qui je m’entends bien, c’est le cousin, parce que Legrand m’a dit qu’il me lisait et que ça l’amusait beaucoup. Ah, là, ça va… Si je pensais à lui, je pourrais en rajouter dans l’amusement. Ça lui ferait son feuilleton. Mais je ne peux pas à cause du reste de la famille. Je ne peux pas grossir le trait, charger la mule, il le faudrait pourtant…

La vie, il y avait un espoir, c’était de l’écrire au lieu de la vivre. Mais ce que j’aurais vraiment aimé, c’est de trouver déjà écrit le roman de ma vie, de le lire (d’un auteur quelconque) et de le recopier car ç’aurait été exactement ça, ma vie, il n’y avait qu’à la recopier…

Toutes mes lectures tâtonnaient dans ce sens : trouver le livre que j’écrirais en entier. C’est peut-être Robert-Louis Stevenson qui a dit : « Un homme s’identifie peu à peu avec la forme de son destin ; un homme devient à la longue ses propres circonstances ». Et, certainement, mes circonstances étaient écrites, la catastrophe était derrière, Legrand m’avait quittée, il ne s’était jamais rien passé avec Legrand (rien que je pourrais cacher à sa mère)

Je n’avais déjà plus rien à dire et je le disais


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C’est trop tard pour que je sois Amanda Lear

S’épuiser d’immersion dans la lecture

Un jour (plutôt un soir) tu me consoleras ?
De ne pas être belle, de ne pas être jeune, de ne pas être intelligente, de ne pas être sexuelle
Dis, tu me prendras dans tes bras ?

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