Sunday, November 15, 2015

H elp


La municipalité nous interdit de jouer. Mais nous avons besoin de répéter. Si quelques amis peuvent nous aider à répéter ce soir plutôt que le vide et la mort, ça nous réchaufferait le cœur. A 20h, au théâtre du Point du jour.

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C ontre la fermeture des salles


« Pensez-vous qu’on rejouera un jour au Bataclan ?
Oui, et pour moi il faut y rejouer le plus rapidement possible. Ce serait symbolique que le groupe de vendredi soir [The Eagles of Death Metal, ndlr] rouvre l’établissement. Si j’étais chanteur, je voudrais absolument y aller, comme le pianiste hier, qui s’est approché au plus près de la salle pour jouer. Ce n’est pas de l’irrespect, c’est au contraire la meilleure façon d’honorer ceux qui sont morts : chanter, danser, être nous-mêmes. »
(Stéphane Lisner
« La France incarne tout ce que les fanatiques religieux du monde détestent : la joie de vivre par une myriade de petites choses : le parfum d'une tasse de café et des croissants le matin, de belles femmes en robe souriant librement dans la rue, l'odeur du pain chaud, une bouteille de vin que l'on partage entre amis, quelques gouttes de parfum, les enfants qui jouent dans les jardins du Luxembourg, le droit de ne croire en aucun dieu, de se moquer des calories, de flirter, fumer et apprécier le sexe hors mariage, de prendre des vacances, de lire n'importe quel livre, d'aller à l'école gratuitement, jouer, rire, se disputer, se moquer des prélats comme des politiciens, de ne pas se soucier de la vie après la mort. Aucun pays sur terre n'a de meilleure définition de la vie que les Français. »

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L e Bus 45


Je suis dans le bus 45. Le conducteur est arabe, une belle barbe noire. Je l'observe dans le rétroviseur, il enlève ses lunettes, puis les remet à plusieurs reprises, j'observe, je m'aperçois qu'il  pleure, essaie de cacher ses larmes. Je suis abasourdi, j'ai les larmes aux yeux. Nous sommes chacun de notre côté. Lui devant, moi derrière.
(César Vayssié

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L es Croisés


Photo Marc Domage.

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« Quand je travaille, je me fais des surprises. »

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Peut-être quelqu'un qui s'y connaît pourrait me dire si c'est lié aux bombardements de la france contre l'Etat islamique ? 
Et peut-être je pensais que tous ces jeunes qui veulent aller là-bas à qui on dit non ont décidé de faire la guerre ici. Alors ouf, le Charles-de-Gaulle vient de partir pour la Syrie, ça calme. 
Ce matin il y a une mobilisation à Audincourt sur le climat, on s'en fout maintenant du climat.
Toi, t'es le plus fort du monde ou presque, t'as l'arme atomique et tout ça et huit jeunes même pas cagoulés mettent la terreur dans tout Paris, et prennent pour cible la salle où on a joué pendant dix ans, c'est chiant, ça, le théâtre va morfler grave, les jeunes ils mettent deux secondes pour tuer les gars de la sécurité, et massacrent la salle, ils peuvent attaquer et le train et le métro, cibles de choix, et les écoles et les lycées, nous sommes foutus. C'est dingue, cinquante jeunes font reculer une des meilleures armées du monde. Ils veulent quoi ? Je veux bien négocier, parce que quand tu tues un daesch il y en a cent qui naissent. Alors tu veux quoi ? 
Le grand califat ? 
Je leur donne moi. De suite. 
Mais Joël Lalou, le directeur du Bataclan ? C'était encore lui ?

(Jacques Livchine)

Le piège !
« Nous avions un certain nombre de pudeurs au regard des libertés individuelles, qu’il va nous falloir lever d’une façon ou d’une autre !!! » a déclaré aujourd’hui Benoist Apparu, du parti Les Républicains.
Et voilà !
Voilà, le piège, voilà exactement ce que veulent ceux qui nous attaquent : que nous restreignions nos libertés. Parce c'est justement ce qu’ils détestent, nos libertés. Ils détestent que nous pensions librement, que nous nous exprimions librement. Ils détestent que nous écoutions librement de la musique. Ils détestent que nos filles soient instruites. Ils détestent que les femmes s’habillent comme elles le souhaitent. Ils détestent tout ce que nous avons conquis depuis les Lumières, depuis la Révolution française, depuis la séparation de l’Eglise et de l’Etat, depuis la libération… En visant des personnes, et en brisant des vies, en tuant aveuglément, ce sont ces libertés déjà chèrement payées au cours de l’histoire qu’ils attaquent.
Non seulement il ne faut pas limiter nos libertés individuelles, mais il faut les affirmer, les clamer haut et fort, et les développer encore et encore. On ne peut lutter autrement contre ceux qui veulent nous en priver.
(Eric Chevance)

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