Monday, March 18, 2019

S ilver linning

J’ai compris comment la lecture fonctionnait (encore), ce que je ne comprenais pas quand je travaillais (ou quand j’avais une vie amoureuse). C’est que beaucoup de gens n’ont pas ou plus de vie amoureuse ni non plus de travail. Beaucoup de gens sont à la retraite, par exemple. Et alors pour être heureux, il reste le rêve ou la lecture (le cinéma et les séries passent plus vite, mieux vaut dormir ou lire). J’ai dit à Colette qui insistait pour que je lui mette des fliers publicitaires de mes spectacles dans sa librairie de la rue Rambuteau : « Mais, Colette, quand vous me voyez acheter des livres, c’est que j'ai le temps de lire, que je suis chômeur. »

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Salut Toto ! J’ai vu ton film et — comment te le dire en te faisant plaisir mais sans te faire de la peine ? —, j’ai vraiment aimé passer la soirée avec toi, je t’aime tant, je t’adore et tu es très bien dans le film, mais, en même temps, j’ai détesté ce film, qu’est-ce que je me suis fait chier ! Tout est faux, j’ai trouvé, sauf ton merveilleux personnage d’ahuri qui s’en sort intact puisqu’il passe son temps à se demander ce qu’il fout là. Sur ce point j’étais au diapason. Je te souhaite le meilleur

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R ectangles


Tiens, je lis l’entretien de Yannick Haenel sur « Diacritik » et je pense à ton très beau livre infini (dont le fait qu’il évoque la peinture n’est pas peu dans sa beauté) : «  Il m’arrive de penser que la peinture n’a pas besoin des humains, elle se tient au cœur de son propre point aveugle. J’imagine souvent les tableaux seuls, dans les musées, la nuit. Leurs silences dialoguent. La solitude de la peinture est aussi inouïe que celle de la littérature. Qu’est-ce qui s’ouvre à travers ces rectangles de lumière ? » 
Bises, 
YN 

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D isons entre l’issue et l’impasse


« Chez lui, si les couleurs et les formes s’ajustent selon cette guerre qu’il perçoit entre le clair et l’obscur, s’il invente ce fond noir pour mettre la lumière à l’épreuve de sa possibilité, c’est parce que tout se joue pour chacun de nous entre deux abîmes : disons entre l’issue et l’impasse, entre la trouvaille et le malheur, ou — à l’époque du Caravage — entre Dieu et le néant. »

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