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Faut prendre la drogue qu'ils prennent. Qui permet d'être excité toute la nuit sans jamais jouir, paraît-il

Présentation de « Vers le soir » par Yves-Noël Genod :

Voulez-vous que je redonne ma performance intitulée VERS LE SOIR créée il y a deux ans au festival de la Cité, à Lausanne ? « J'irai chez ceux qui m'appelleront », comme dit Nijinski. Le salon d'un appartement ou une salle dans une ferme de Suisse romande suffit pour que cela ait lieu.  Quelques amis réunis. Jouer un spectacle, c'est pour moi commencer un travail — et parfois les commencements sont beaux. Mais ce n'est jamais abouti. Et pourtant déjà ça s'arrête. Il faut tout remiser au placard. Éternelle frustration. * Cette « conférence », c'est pour re-prononcer la phrase célèbre d'Hölderlin : « A quoi bon des poètes en temps de détresse ? ». Bien entendu, j'offre cette prestation. Un peu de prosecco et ça ira !

* Je sais qu’il n’a rien à voir avec la Suisse romande, Fernando Sabino, mais, je dois dire, à l’instant où l’on me demande de réviser ces lignes, que je tombe dessus et que c’est — comme souvent le hasard fait les choses — en plein dans le sujet : 

«  De tout, il resta trois choses : la certitude que tout était en train de commencer, la certitude qu’il fallait continuer, la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé. Faire de l’interruption un nouveau chemin, faire de la chute un pas de danse, faire de la peur un escalier, du rêve un pont, de la recherche une rencontre. »

Le titre de l’œuvre d’où cette citation est extraite est aussi adapté à notre histoire (tout est toujours dans le sujet) : Le Rendez-vous convenu. Pour nous aussi,  pour cette conversation au cœur et autour de la poésie de Suisse romande (et d’ailleurs), il s’agit de prendre rendez-vous.

YNG