Tuesday, December 16, 2008

Les femmes...

Les femmes, les blondes, les Juives

D’une voix veloutée des vers d’amour frelatés. Les acteurs parlent. Déjà c’est bizarre. Une belle bouche doit-elle parler ? C’est assez sexe, cette profération. Celui-ci parle à travers sa barbe. Il est jeune et barbu, c’est un faux vieux. Probablement le manque de pluie. Le pantalon moule ses fesses, c’est un atout pour un acteur, belles fesses et sexe légèrement évoqué, comme ils sont beaux ces pantalons.
Les yeux sont les étoiles polaires. Je ne sais pas , je ne sais pas quoi devenir tout seul. L’actrice dans une lumière bleue, un certain vide et les cerveaux, les cerveaux qu’il faut lire. Veulent être aimés alors qu’ils ne jouent qu’un rôle. L’amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l’esprit. Le jeune est plus beau que le vieux.
« Les Galeries Lafayette d’Athènes », Cyril. Excellent !
Elle jette des confettis du ciel. Tout Shakespeare est là, qu’Hélèna soit jalouse est dans Shakespeare. Tout Shakespeare est un manuel. Jouer les mots, « bourrasque », « vents épuisés », « chaque misérable rivière ». Alexandra Scicluna.
Boue, joie, cœur. Les rhumes et les rhumatismes. Et l’hiver aigri. « HAI GRIS ». Tire-toi, tu m’attires. La tendre biche s'élance sur le dos du tigre. Et je ferai de l’enfer un paradis...
Tu as l’air plus jeune qu’il y a vingt ans, très beau ! Mesdames, mes belles dames, je voudrais vous supplier de n’avoir pas peur.
« Défigurer » ou « allégoriser » la personne de clair de lune.
Alexandra Scicluna en chaleur. Ah, c’est énorme !
Corinne, lui envoyer Blektre.
Public captif. On a capturé le public et on joue.

On se quitte sur « Imagine » de John Lenon.



Les gestes de l’art, les gestes d’alliance – doit-on croiser les doigts en geste de prière – et que faire des bagues ?

La sexualité par le cul.






Le bout de route.

Les rois purs.
Le supplicié est en train d’avouer des choses abominables.

Amène-moi sur le champ chez Cora la nana.






Tête de bite.

La vie en occupation.






Enfin je n’ai rien, rien, rien à vous apprendre…
(Christmas pirouettes.)
Wayne raconte qu’il y avait un type qui rentrait dans les cours de danse en hurlant pour faire peur à tout le monde, c’était pour Canal +. Déjà qu’il a du mal à libérer les danseurs des « réactions de peur exagérées ».
Edward a envie de goûter le sang de Bella.
Alors attends. Porte Maillot. On a du ch’min.
Le personnel de cette pâtisserie renommée.
Les Anglais jouent tellement bien.
A Saturday spare.
La corruption comme santé, comme fleur dans le visage et brûlure dans le cœur. Des vastes espaces là aussi de neige grise.
Ils sont au plus proche de leur instincts, de leur enfance.
I can’t judge. I just can’t comment.
Et l’empire et les animaux.
(Parler aux acteurs du stage, des phrases.)
Crop circles.
Et partir en France creuser comme il creuse les motifs circulaires.
Poets for peace.
Sculpture de bord de route. Roadside sculpture.
On te parle, on te parle partout (on te fait des signes).
Sauvagerie et disparition, sauvage et disparaissant.
Ça va, j’suis crevé, mais ça va…

L’amour, le désaccord – l’accalmie.

L’accalmie me fait penser à mie de pain.

Mais les tentations seront immenses et le soupçon rôdera toujours.

« Aucun d’entre nous n’est défini par ses erreurs. », a dit Boy George. The statement drew a huge applause from the crowd.

Les jeunes enfants, des jeunes enfants sont des lycéens.

Que le peuple participe !






16, 17, 18 déc. 08.






Excellent ton spectacle ! Excellent ! (comme disait une lycéenne à mes côtés). Je suis pas resté à la deuxième partie parce que j'étais assez crevard, mais j'ai adoré la première. Ce qu'il y a de bien avec Shakespeare, c'est que de quelque manière qu'on le monte, c'est toujours merveilleux, j'y vais comme au cirque quand on est gamin : je sais que je ne serai pas déçu. Et votre spectacle est formidable, populaire, un plaisir, une création. J'ai aimé comme vous prenez bien le temps de le construire avec le public, il y a beaucoup de présent. Toi, particulièrement, tu es excellentissime ! Te revoir (et Alexandra, Éric...) était naturel et un peu comme un rêve. Très beau. Je me disais que tu paraissais plus jeune qu'il y a vingt ans ! (Je crois que je ne t'avais jamais vu jouer depuis.) Tu es merveilleux, inoubliable. Ce qu'on aime dans le théâtre, c'est la résonance tout de suite dans le cerveau des gens. Les lycéens étaient à fond, j'étais heureux d'être mélangé à eux. Tu m'as fait rire avec cette histoire des Galeries Lafayette d'Athènes, je ne m'y attendais pas, très bien glissé. J'avais du plaisir de jouer avec toi, tu le transmets très bien (ton plaisir). Je t'embrasse fort, Cyril et je te demande de saluer les autres de ma part (tous excellents, je les connais presque tous), je regrette vraiment de n'être pas resté avec vous vous embrasser vraiment. Au plaisir, en tout cas !

Yvno

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La perfection dans le non-sens

Le jean bleu



Yves-Noël
(je me suis soudain souvenu que derrière la carte (qui était sur la table) où l’on voit ton portrait en couleurs avec un boa, il y avait ton adresse email)

Un petit mot pour te dire que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir le travail que tu présentais mardi 2 décembre dernier à Vitry avec Bénédicte – je crois que c’est son prénom –

Je mets toujours un peu de temps à « digérer » une proposition scénique qui produit du sens (tandis qu’un pur produit de divertissement est oublié à la seconde même où le spectacle s’achève) et c’est pourquoi je ne t’écris que maintenant pour te faire part d’une question que ton travail m’a posé, à moi, regardeur/spectateur/buveur – de champagne –

Il s’agit d’un moment précis dans ce travail que tu as présenté. Le moment où la personne unique qui est en scène soulève sa jupe. Il s’agit d’une jupe, ou peut-être d’une robe… oui je crois que c’est une robe, lourde.
Une robe qui fait penser à ces robes de fin 19ème, lourdes, ornées, longues comme des rideaux.
Épaisses.

Je m’attendais, je dois le dire, à ce que le soulèvement de cette robe pesante découvre la blancheur de jambes nues, peut-être même dévoile une toison pubienne soudainement exposée au regard de tous.

Mais non. L’attente du spectateur que j'étais fut trompée.
Un jean bleu était sous la robe.
Le jean avec lequel la comédienne reprendra le RER un peu plus tard.
Irruption d’un hors-scène sur scène.
Façon de dire que l’on suit des conventions, jusqu’au moment où on ne les suit plus…
Affirmation de liberté du chorégraphe/metteur en scène.
....

Et cependant je ne suis pas sûr d’avoir bien « lu » ce moment-là.
J’ai demandé à Manou et Valérie Mréjen comment elles avaient perçu cet instant particulier, ou si elles le lisaient comme moi ; elles m’ont dit qu’elles ne savaient pas.

Ton travail m’a posé bien d’autres questions. Mais celle-là s’est formulée avec une telle acuité et une telle insistance que je me permets aujourd’hui non pas de te la poser – ce courrier n’appelle pas de réponse et il n’y a peut-être pas une réponse à privilégier en particulier – mais de te l’écrire.
L’important étant les questions, non les réponses.
Et le travail, le tien, n’étant pas là nécessairement pour apporter des réponses mais pour explorer des pistes et peut-être ouvrir d’autres voies.
Alors merci pour cette question.
Bien à toi,
Gaspard Delanoë
P.S. : à un moment donné elle enfile une perruque, une perruque blonde je crois, l’espace de quelques secondes, mais de façon très prégnante, elle m’a fait penser quasiment trait pour trait à la Lolita de Kubrick, je ne sais pas si tu as vu ce film … C’était incroyable de la retrouver là, soudain, Lolita, à Vitry…



La perfection dans le non-sens



Tu as parfaitement bien lu ce moment là. Parfaitement interprété. Les choses se font par tâtonnement, tâtonnement étonné (surtout quand je travaille avec une fille), on a essayé les jambes nues, elle a dû peut-être un jour avoir froid et avoir gardé son pantalon, ça m'a parut plus « juste », on a essayé une fois un autre jean, un noir, non, c'était la couleur bleue qui m'intéressait et le décalage, le léger bougé minijupe (dont elle vient de parler) - jean (ambiance sixties, seventies, Janis Joplin, etc.), mais ce que tu dis sur le hors-scène est plus fort. On pourrait en dire plus, toujours... On travaille le plus inconsciemment possible (volontairement inconsciemment) pour que le sens ne soit fabriqué uniquement que chez les personnes qui regardent. Je viens de lire une interview d'Harmony Korine où il dit qu'il cherche à atteindre « la perfection dans le non-sens ». Merci d'avoir pris la peine d'écrire ce retour, ça me va au cœur.
À bientôt, j'espère

Yves-Noël

Tiens, je sais pas ce que tu en penseras, voilà quelque chose qui me touche en ce moment : http://guarantyofsanity.hautetfort.com/

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Mamzelle Poésie, Marc Domage






Photographies de Marc Domage. Mamzelle Poésie, Bénédicte Le Lamer.

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Do we have free speech or what ?

(Chanson)



T’es gentil
Plein de radiateurs

Non, non, non, aujourd’hui on ne s’intéresse pas à la France… Direction l’Italie…

L’
absence du président du sénat italien, l’absence borgésienne (et fellinienne, bien sûr, aussi)

Je lis le journal comme avant
J’ai un peu froid comme avant
Je n’ai pas d’femme comme avant
Je suis vivant comme avant






Quelque chose se dit
Et se dit
Il faut dormir
Et dormir
Et dormir

Noir-rose
Le compagnon
En anglais, le tattoo
Et le tissu du pantalon
Peter Pan

Women have been exceptionally kind…

(Time marches on)

La langue anglaise, craintive, lance des cordes, des cordes dans l’absence de théâtre
Et mes amis
Rient

L’enfant pousse et sourit
Comme une souris
D’agneau

The blizzard (of the world) réchauffe l’allumette







15, 16 déc. 08.

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Mamzelle Poésie, Marc Domage






Photographies de Marc Domage. Mamzelle Poésie, Bénédicte Le Lamer.

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