Wednesday, March 16, 2016

C omo estás ?


Eh bien, todo va bien…
Je sors de revoir Guernica (ça fait venir les larmes). Une très belle œuvre aussi de Richard Serra (l’un de mes sculpteurs préférés). 
Je prends des cours d’espagnol, aussi étrange que cela paraisse. Et je suis nul. Aussi étrange que cela paraisse. C’est la mémoire, je fixe pas… Par exemple « betterave », je me le suis répété des dizaines de fois aujourd’hui, ça va revenir… un peu comme rémoulade… « remolacha », je dirais, vérifions… oui, c’est ça… ah, là, là…
La ville est sublime. La lumière, le matin, le soir…
Vendredi, je vais à Valencia, la fin des fêtes du feu. Je ne sais pas où dormir, plus rien de libre… Tu connais pas quelqu’un ? Si je trouve rien, je passerai la nuit blanche vendredi — et, samedi, je me dis que je prendrai un train pour sortir de la ville dans un village quelconque…
Tu voulais que je te parle un peu ce soir ? Voilà, je te raconte n’importe quoi…
¡Buenas noches!
Yves-Noël

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S olidarité


« Regardez travailler les bâtisseurs de ruines
Ils sont riches patients ordonnés noirs et bêtes
Mais ils font de leur mieux pour être seuls sur cette terre
Ils sont au bord de l'homme et le comblent d’ordures
Ils plient au ras du sol des palais sans cervelle.

On s'habitue à tout
Sauf à ces oiseaux de plomb
Sauf à leur haine de ce qui brille
Sauf à leur céder la place.

Parlez du ciel le ciel se vide
L'automne nous importe peu
Nos maîtres ont tapé du pied
Nous avons oublié l’automne
Et nous oublierons nos maîtres…

Ville en baisse océan fait d'une goutte d'eau sauvée
D'un seul diamant cultivé au grand jour
Madrid ville habituelle à ceux qui ont souffert
De cet épouvantable bien qui nie être en exemple
Qui ont souffert
De la misère indispensable à l’éclat de ce bien

Que la bouche remonte vers sa vérité
Souffle rare sourire comme une chaîne brisée
Que l'homme délivré de son passé absurde
Dresse devant son frère un visage semblable

Et donne à la raison des ailes vagabondes. »

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