Friday, January 24, 2014

L 'Invité du vendredi

M ots


« Les auteurs de l'article précisent d'ailleurs que, ds son travail de rééducation, M. P. a de vagues réminiscences à la vue de certains mots, des « émotions qui semblent appropriées ». Ainsi, à la vue du mot « dessert », elle s'exclame : « Oh, j'aime ça ! » En revanche, en voyant le mot « asperge », elle explique ne pas vouloir le déchiffrer car qqch en lui la dérange. »

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Un peu de com’


Récemment, le cinéaste Vincent Dieutre essayait de décrire — en ma présence — à quelqu’un qui ne les connaît pas le genre de mes spectacles : « Ce n’est pas facile à décrire… » Puis : «  Des cérémonies rituelles d’une sorte de religion inconnue de la beauté » — ce qui, pour moi, a soudain résonné assez juste car cela rend compte de ceci : je ne sais pas, non plus, ce que je fais. Je ne sais pas d’où ça me vient — puisque je le fais depuis tout petit, mais sans antécédents aucun. Ma mère avait regardé une fête d’école où les acteurs-enfants portaient des masques de singes… voilà tout ! Il n’y a rien d’autre. Rien d’autre. Il est clair que les théâtres sont pour moi comme des temples. Des espaces protégés qui permettent quelque chose qui est de l’ordre du recueillement, de l’intériorité. Oui, je vois les théâtres comme des espaces matriciels, des grottes, des temples et, si je le pouvais, j’en rendrais l’entrée absolument libre et chaque fois que je le peux, je le fais, qu’au moins les pauvres ne soient pas laissés à la porte (les dons des riches sont traditionnellement acceptés). Le théâtre, pour moi, je le dirais d’une manière presque provocante, c’est l’espace où — presque — la démocratie se tait… Vous savez, les défauts… je ne reviens pas là-dessus… de la démocratie… Une autre chose qui se tait, au théâtre, se calme, s’apaise souvent — je ne sais pas par quel miracle —, c’est toute entière la Société du Spectacle. Dans mon théâtre tout au moins — mais beaucoup de mes collègues se retrouvent dans ce que je dis — , nous évidons le « Spectacle » que la Société produit à flux continu. Nous déconstruisons, nous « disparaissons » le Spectacle Permanent Pénible et Indolore de la Société et, si je le pouvais, pour ma part, je plongerais systématiquement les théâtres dans le noir total ! (C’est un combat, bien sûr, avec les « commissions de sécurité ».) Oui, comme le chante Alain Souchon : « On a soif d’idéal » — et de pas grand-chose d’autre ! Maintenant, un peu de com’ : Un opéra immobile, une illumination des voix, un éclaircissement du voyage, une frayeur de l’immensité pure, voilà ce que j’aimerais proposer aux Bouffes du Nord, tout ce qui y est déjà — car c’est dans les murs. Le fait même, pour moi, d’inscrire un travail aux Bouffes du Nord — théâtre insensé tant il est proche du rêve —, vaut manifeste ! Et je reprends à mes amis du Zerep cette formule : la 
« terre promise du spectacle »…

Yves-Noël Genod, 24 janvier 2014

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L ’Intériorité


« What lies behind us and what lies ahead of us are tiny matters compared to what lives within us. »



« Every creature is better alive than dead, men and moose and pine trees, and he who understands it aright will rather preserve its life than destroy it. »

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L 'Amitié


Je suis devant le cinéma (quai de Loire), séance à 17h30 et à 21h, au cas où, sinon une autre fois...

— Ah, je pense que je serai en train de bosser a 17h et de piner à 21h donc peut-être une autre foìs en effet dsl

— Pas grave ! Faudra que tu me présentes tes copines, que je vois un peu la situation. Hier, quand tu me parlais de cette fille et de ce que tu lui faisais au lit, je me disais : « Ah, c'est bien, ça m'aide à réaliser qu'il n'a aucune raison de penser à me sauter ou réciproquement », mais, le soir, dans mon lit (dans mon cerveau malade), j'ai de nouveau eu des pensées pécheresses (en tout cas, coupables de m'empêcher de dormir). Donc ordre des choses : tu me présentes tes poules, on fait des photos (là, la lumière est bien, à l'instant, demain ?) et, 3, l'amitié... faut trouver une stratégie, un ordre de bataille en 3 points... (c'est fait), YN

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(T rès bon) titre


Yannick Noah a un tennis prévisible

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A près le printemps marécageux…


« If I go into a butcher's shop I always think it's surprising that I wasn't there instead of the animal. »

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C inéma


« Il faut avoir confiance ds les choses les plus intimes. Ce qu’il se passe derrière les yeux… »

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P eut-on faire de sa vie une œuvre d'art ?


« Le hasard est le plus grand artiste. »

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Messages somnambules avec Sofie ce matin, 6:11.
On a parlé du premier chant des oiseaux, du parfum d'un lit à moitié vide & puis de toi aussi.
x

b.

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Certains se reconnaîtront..., me dit Christian

N ervures, Gravité


La pièce sublimissime de Fabrice Lambert au théâtre des Abbesses présentée, quand je l’ai vue (à la première), dans l’éclairage de 4 sorties de secours très présentes (près de la scène) — et comme ce n’est qu'une beauté subtile de songe et d’eau… était un peu gâchée, disons que c’est comme si on la voyait derrière une vitre. Mais c’est arrangé ! Alléluia ! Et c’est alors absolument hystériquement que je vous la re-conseille : c’est absolument inouï ! (Et la première aussi, j’en ai déjà parlé, est absolue, mais, elle, en lumière plus franche n’était pas atteinte par ce problème des sorties de secours...)



Fabrice Lambert
Ça y est !! Il n'y a plus de sorties de secours dans ce théâtre. Revenir au noir est bon !

— Ah ! bravo ! J'y suis pour qqch ? Je reviens à l'entracte, alors !

— Bien-sûr que tu y es pour qqch ! Tu reviens quand tu veux, chouchou !


En fait, non, il reste les sorties de secours, mais quand même une bonne nouvelle : on peut rentrer à l'entracte sans payer (21h30)

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